Cambriolage au Conseil supérieur de l'Etat

Cambriolage au Conseil supérieur de l'Etat

Cambriolage:Camer.beLes malfrats ont emporté un ordinateur portable. L'année dernière c'est un coffre-fort contenant 960 millions de F CFA qui avait été emporté par des cambrioleurs.Les nouveaux locaux qui abritent les services du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe) ont de nouveau été pris pour cible par des malfrats au cours du week-end allant du vendredi 13 au dimanche 15 avril 2012. Des cambrioleurs se sont introduits, nuitamment, dans l’un des bureaux situé au 2ème étage du bâtiment C du Consupe et ont emportés un seul des multiples ordinateurs portables trouvés sur les lieux, celui-là même qu’ils étaient venus récupérer. Pour accéder dans le bureau et emporter le lap top qui contenait des dossiers importantissimes et donc compromettants sur la gestion du Dg du Labogénie, les bandits sont passés par les locaux de la Caisse d’épargne postale situés à l’arrière du bâtiment C du Consupe.

Après avoir éventré une fenêtre située au deuxième étage du bâtiment, les visiteurs de nuit se sont introduits dans un bureau et ont récupéré le lap top qui contenait des informations en cours de compilation sur la gestion du Labogénie. Une équipe d’enquêteurs du Consupe mise sur pied par le ministre Eyebe Ayissi devait descendre sur le terrain pour une mission de contrôle dans cet établissement public. Les inspecteurs d’Etat qui étaient à pied d’œuvre depuis plusieurs semaines ont vu tout leur travail d’investigation réduit à néant du fait du vol de cet ordinateur portable. Des sources internes au Consupe, Mutations a appris que de nouvelles instructions ont été données par le ministre Eyebe Ayissi pour la poursuite des investigations. Des investigations qui, en réalité, vont recommencer au point zéro, toute la documentation ayant été emportée par les cambrioleurs.

Interrogé sur cet autre cas de cambriolage dont le Consupe vient d’être pris pour cible, le responsable de la cellule de communication déclare ne pas être au courant de cet autre cambriolage. Même si, ce faisant, et à force d’insistance, M. Abanda finit par laisser planer l’hypothèse d’un cambriolage en interne : « si cambriolage il y a eu, indique-t-il, c’est peut-être un vol de matériel au sein de la maison. Mais, s’empresse-t-il de déclarer, je ne confirme rien et si vous voulez en savoir plus, déportez-vous au niveau du service de sécurité du bâtiment.»

Coffre fort

Un service sécurité, selon notre source, mis à l’index ici pour son laxisme par le maître des lieux. D’autant plus que, rappelle notre source, les forces de l’ordre affectées à la garde nocturne du bâtiment avait été renforcée au lendemain du cambriolage perpétré dans les mêmes locaux dans la nuit du 20 au 21 août 2011. Le coffre fort de la maison avait été emporté par les malfrats. A la suite de quoi des militaires avaient été requis pour renforcer la sécurité autour du bâtiment, initialement assurée par les policiers. Un renforcement des mesures de sécurité qui s’avère inopérant à ce jour. Au moment où le Consupe enregistre un deuxième coup de vol en l’espace de huit mois.

Au même moment l’on apprend que deux agents en service à l’ancien bâtiment du Consupe situé au centre ville de Yaoundé, non loin de l’hôtel les Boukarous, viennent d’être interpellés et internés au Sed. Originaires du département du Noun, ils sont accusés de vol de dossiers d’enquête compromettants pour un maire. Des dossiers subtilisés dans le but de les mettre à la disposition du maire contre très forte rétribution. Ils tomberont finalement dans un traquenard à eux tendu par ledit maire et mis à la disposition de la gendarmerie.  

En rappel le Consupe avait été la cible d’un hold-up perpétré dans la nuit du 20 au 21 août 2011. Aux environs de 22 heures au cours de cette nuit là,  des individus étaient entrés par effraction au premier étage du bâtiment arrière abritant les services du Contrôle supérieur de l’Etat situés en face du parquet d’instance du palais de justice de Yaoundé  centre administratif.

En dépit de la présence des vigiles aux différentes entrées, ils réussiront à accéder au bureau du billeteur, M. Nsangou, emportant le coffre-fort qu’ils embarqueront à bord d’un véhicule pick-up. Un coffre qui contenait 960 millions de Fcfa  retirés quelques jours plus tôt au Trésor, dans la perspective des missions de contrôle à mener sur le terrain. Le coffre sera retrouvé, quelques jours plus tard éventré et abandonné dans une brousse sur la route de Mbangassina dans le département du Mbam et Kim. Plusieurs suspects  furent interpellés et une partie du magot, dont 103 millions Fcfa de bons de carburant, récupéré.

NB: Image simplement illustrative

© Mutations : Evariste Menounga


25/04/2012
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