Budget 2012:Cavayé met en garde les « Eperviables »

Écrit par S-L.N
Jeudi, 01 Décembre 2011 09:50

Dans son allocution de clôture, le président de l’Assemblée nationale a fustigé le manque de déontologie des agents en matière de gestion budgétaire.D’une valeur de 2800 milliards F Cfa, le budget de l’Etat pour l’année

 

2012, adopté en plénière par l’Assemblée nationale, est en hausse de 229 milliards F Cfa, soit 8,9% en valeur relative. « Cet argent, affirme Maurice Cavaye Yeguié Djibril, marque la volonté du gouvernement de la République d’impulser véritablement la reprise économique du Cameroun ». Il devrait donc permettre une amélioration des conditions de vie du peuple qui est représenté à l’Assemblée nationale. Ce d’autant plus qu’il intervient alors que Paul Biya, nouvellement réélu, entame un troisième septennat à la tête du pays. Septennat placé sous le signe des « grandes réalisations ».

 

D’après le député du Mayo Sava, dans la région de l’Extrême-Nord, le budget ainsi voté doit « s’exécuter dans la probité et conformément à la déontologie en la matière ». Une exigence qui appelle, selon lui, à la cessation de certaines pratiques dont le « provisoirement définitif » dans la réalisation de certains projets, les pourcentages prélevés par certains fonctionnaires dans les régions, les réceptions fictives d’ouvrage, le fractionnement des marchés afin de favoriser le gré à gré, ou encore le non-respect des délais de livraison. « Voilà qui vide le budget de l’Etat de sa substance et qui hypothèque le développement de notre pays », conclut-il.

Coup de gueule

Dans la lignée du coup de gueule qu’il avait déjà poussé lors du discours d’ouverture du 1er novembre dernier. Cela suppose que « sur le plan interne, nous opérions des choix judicieux et que nous évitions au maximum des allocations fantaisistes et superflues », avait alors déclaré le président de l’Assemblée nationale. Lors des travaux en commission qui se sont déroulés du 19 au 24 novembre, les députés, d’après le rapport qui en est issu, se sont notamment attardés sur la sous-consommation des crédits ouverts dans le budget 2011. Ceux-ci auraient également dénoncé le dépôt tardif du projet de loi, refusé de lui attribuer le qualificatif de budget-programme et alerté le gouvernement sur le danger des Accords de partenariat économique (Ape) sur l’économie nationale.

Face aux critiques, le Minfi, Emmanuel Essimi Menye, préfère retenir les bons points. Le solde de l’emprunt obligataire de décembre 2010, qui se chiffre à 102 milliards F Cfa, qui sera utilisé en 2012 ; le taux de croissance de 5,5% en 2012 confirmé par la mission de visite du Fmi qui séjourne en ce moment au pays ; ou encore la capacité d’endettement du pays qui lui laisse encore des marges de manœuvre. Ce sont tous ces atouts, espère Maurice Cavaye Yeguié Djibril, qui devraient lancer « la mise en œuvre effective des ambitions du chef de l’Etat ».





01/12/2011
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