Biométrique du fichier électoral. Une société camerounaise présente son prologiciel

Biométrique du fichier électoral. Une société camerounaise présente son prologiciel
La société Iplans corporation qui regroupe des jeunes ingénieurs informaticiens camerounais dit pouvoir terminer la refonte des listes électorales en un mois.

Le Messager

La société Iplans corporation qui regroupe des jeunes ingénieurs informaticiens camerounais dit pouvoir terminer la refonte des listes électorales en un mois.

Il y avait une foule de journalistes hier 7 mars 2012 au Hilton Hôtel de Yaoundé. L’évènement qui a ainsi mobilisé les Hommes de médias était la conférence de presse des responsables de la société Iplans Corporation, une société camerounaise de création et de gestion des logiciels informatiques, fondée en 2006, et opérationnelle depuis 2011. Le sujet de cette rencontre avec les médias était la présentation du prologiciel spécialement mis en place comme une solution ERP (Entreprise Ressource planning), à la fois robuste, modulaire et évolutive, utilisée pour gérer et coordonner toutes les ressources, l’information et les fonctions nécessaires à la gestion des élections au Cameroun.

C’est le directeur général de cette structure en personne, le nommé Ngoko Njantio Cédric Trésor, (un jeune homme à la trentaine) qui a personnellement présenté ce prologiciel. Pour Kamgue Takougang Joseph, l’administrateur de la société iPlans Corporation, « Nous avons voulu répondre à un appel du président de la République qui a demandé récemment dans son discours aux jeunes camerounais d’oser. Et lorsque nous avons appris récemment que le processus électoral était bloqué à cause de la biométrie, nous nous sommes dits que nous pouvions proposer une solution patriotique à notre pays et prendre ainsi notre président au mot en répondant sommes toute à son appel ».

Selon Ngoko Njantio Cédric Trésor, le prologiciel iPlans est capable de gérer de bout en bout le processus électoral au Cameroun en utilisant la biométrie. Pour en donner une illustration, cinq personnes ont été choisies au hasard au cours de la conférence de presse pour une démonstration pratique.

Lecteur biométrique

A L’issue de cette démonstration, on retient donc que pendant l’inscription sur les listes électorales, il suffit de se présenter physiquement à un bureau Elecam avec sa carte d’identité. Les données de la pièce d’identité sont ainsi introduites sur un logiciel central. Sur place, on introduit des données physiques par une photographie du visage et des empreintes digitales. Les mêmes données sont captées par le logiciel central. Une fois toutes ces données enregistrées, le futur électeur reçoit immédiatement à l’instant une carte d’électeur à la fin de cette inscription qui dure moins d’une minute par personne.

Maintenant, au moment d’exprimer son suffrage, l’électeur trouve dans le bureau de vote un appareil appelé lecteur biométrique. C’est cet appareil aussi miniaturisé qu’un téléphone satellitaire et qui a une batterie d’une autonomie de 48 heures, qui détient toutes les données du fichier national électoral biométrique. L’électeur y fait valider sa carte d’électeur et ses empreintes digitales. Immédiatement, le lecteur biométrique réagit par un instinct lumineux signe de validation de l’identité de l’électeur en question. Après ce processus, l’électeur peut alors exprimer son suffrage en jetant son bulletin de vote dans l’urne.

S’il n’y a pas d’instinct lumineux sur l’antenne du lecteur biométrique au moment de l’identification de l’électeur, cela veut dire que soit l’électeur a déjà exprimé son suffrage et ne peux plus voter, soit alors que la personne qui veut voter est inconnue du fichier électoral biométrique, et par conséquent ne doit pas voter. Dans tous les cas, le lecteur biométrique qui est la mémoire du fichier électoral biométrique sera installé dans tous les bureaux de vote. Il doit ainsi être contrôlé par tous scrutateurs présents dans chaque bureau de vote au moment où chaque électeur doit exprimer son suffrage. Chaque électeur inscrit sur le fichier électoral biométrique peut voter partout dans le monde où il y a un bureau de vote Elecam, même s’il n’a pas sa carte d’électeur avec lui. Le lecteur biométrique saura l’identifier. Voilà pour le principe du fonctionnement pratique pendant l’inscription sur les listes électorales et le déroulement du scrutin du Prologiciel iPlans Corporation.

Reste tout de même quelques préoccupations qui ont fait l’objet des questions des journalistes. Par exemple, au cas où il y a des bourrages d’urnes dans les régions favorables à un des candidats et un parti politique, et où il n’y a pas suffisamment de scrutateurs pour contrôler, et que le lecteur biométrique signale moins de votants que le nombre de bulletins de votes contenus dans les urnes transparentes, comment résoudre ce cas ? Ou encore, comment savoir pour qui les électeurs dont les votes ont été enregistrés par le lecteur biométrique lors de l’expression de leurs suffrages, ont donc voté ? Réponse de Kamgue Takougang Joseph, administrateur de la société iPlans Corporation : « Tous ces cas de figure ainsi répertoriés, c’est à Elecam de prendre ses responsabilités dans la gestion d’un tel contentieux ».

Au final, ce prologiciel iPlans Corporation fait partie des propositions qui sont en ce moment exprimées depuis qu’il a été décidé d’une refonte du fichier électoral avec la biométrie. Le dernier mot appartient à Elecam, mais aussi et surtout à …Paul Biya.

Jean François CHANNON




08/03/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres