Biens mal acquis - Succession: Peut-on hériter des biens des présidents africains ?

YAOUNDE - 14 FEV. 2013
© Lucien EMBOM | Cameroon-Info.Net

Ali Bongo éprouve en ce moment, des difficultés à récupérer les richesses de son défunt père.

Depuis l’ouverture de la campagne contre les biens mal acquis des chefs d’Etats africains en 2009, leurs familles se font du mauvais sang en ce qui concerne le futur. On se souvient que l’association Transparence International a déposé plainte à Paris, contre trois dignitaires d’Afrique Noire. L’ONG de lutte contre la corruption dans sa démarche, a épinglé Denis Sassou Nguesso (Congo Brazzaville), Omar Bongo Ondimba (Gabon) et Teodoro Obiang Nguema (Guinée Equatoriale). La plainte concerne les chefs de recel de détournement de fonds publics, d’abus de biens sociaux, d’abus de confiance et de blanchiment. Les présidents cités ont amassé des richesses considérables en France.

Le Parquet de Paris sous la pression des autorités françaises, a fait appel de la décision. Le patrimoine immobilier des trois tyrans se chiffre à 160 millions d’euros. Omar Bongo et ses proches posséderaient une trentaine de villas et d’appartements luxueux en Hexagone. Son épouse aurait acheté cash un hôtel particulier pour un montant de 18,8 millions d’euros. La famille de Bongo possède aussi quatre appartements luxueux plantés dans le 16eme arrondissement de la capitale française. L’un des enfants de Teodoro Obiang a acquis 12 citrouilles en émettant un chèque provenant du Trésor Public de Guinée Equatoriale.

Daniel Lebègue estime que, les sommes gaspillées par les gouvernants incriminés pouvaient servir à la construction des hôpitaux et des écoles. Les magistrats en septembre 2011 à l’avenue Foch, ont saisi 15 voitures de marques (Ferrari, Maserati, Porsche, Bentley) appartenant à Teodoro Nguema Obiang, le fils du souverain équato guinéen. Les juges viennent de saisir trois camions remplis de biens de valeur qui se montent à 40 millions d’euros. Hier, il y a eu perquisition dans deux villas de la famille Bongo à Nice. Le but de la manœuvre était de mesurer la valeur des installations et leur contenu. Il est question de voir si l’argent de l’Etat gabonais n’a pas servi à l’achat des somptueuses maisons. Une nuée de successeurs figure dans la lignée de l’ancien président gabonais, et jusqu’à présent on ne sait pas qui doit bénéficier des villas. Qu’est ce qui va se passer après la mort du Père des Grandes Réalisations ?


14/02/2013
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