Bertrand Teyou « Du vampirisme politique au Cameroun »

Bertrand Teyou:Camer.beLa trahison. En droit camerounais, ce mot peut entraîner jusqu’à la peine de mort si on rajoute un « haute » devant, chez les adeptes de Machiavel, on l’apprivoise et en fait même un art. Et après, il y a un grand feu de bois, comme au temps des Maya, pour conjurer les mauvais sorts et expliquer aux enfants de Batchenga qui agonisent, que les richesses de leur pays payent des excursions aux expatriés dans le parc de Wasa et que comme par malheur, on y trouve des lions affamés qui ne savent plus faire de distinction entre adultes et enfants.

Retenez votre souffle, le pire est arrivé. On parle de prise d’otage, comme si un peuple pris en otage venait de découvrir la prise d’otage. Qu’on soit solidaire pour les vacances dramatiquement interrompues d’une famille française, c’est normal, mais qu’on nous fasse croire que cela est plus important que le vol de nos bébés, je dis non ! Alors tant pis pour ceux qui veulent nous faire croire que l’horreur est née hier, ils iront danser loin, très loin de nous.

La distraction ne nous connait plus car on a tout vu : les traîtres de l’UPC, les féticheurs de l’UNC, les charognards du RDPC, les marabouts du SDF et autres. Les abâtardis comme les Calixte Beyala, les Manu Dibango, les Yannick Noah ou plus récemment Eto’o qui regrette d’être Camerounais. Les tintins de Facebook qui nous traitent d’agitateurs sans nous expliquer la voie à suivre, les vampires combattants qui font semblants alors qu’ils ne sont que des infiltrés. Mon frère laissez-nous ça, on a tout vu, on ne nous embrouille plus. La souffrance a multiplié nos forces au point où chacun de nous représente à lui tout seul une machine redoutable.

A très bientôt sur le terrain de la vérité.

© Correspondance : Bertrand Teyou


24/02/2013
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