Bello Bouba prépare un coup d’Etat au Cameroun

En effet, selon des informations dignes de foi, le ministre d’Etat, ministre des Transports, aurait entre autres brandit comme un épouvantail, le «fallacieux argument de la banqueroute du Cnic pour vendre auprès du Pm, son idée de dénationaliser ladite entreprise».  Le projet serait déjà bien avancé, si l’on s’en tient aux termes d’une note  destinée à Yang Philemon, le 16 juillet dernier.

 

 

 En dépit de ses performances exceptionnelles, le ministre des Transports voudrait vendre le Cnic à une obscure société sud coréenne. Le dessein d’introduire clandestinement les armes au Cameroun en serait le vrai mobile. Les tenants de la faillite du Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic) ont été confondus de la plus belle des manières. Jeudi 26 août 2010, les ex-temporaires et les employés de l’ex Union industrielle du Cameroun (Uic) sont passés à la caisse. Leurs droits sociaux, objet des commentaires des plus malveillants, ont été liquidés dans toute leur intégralité. «Le Cnic n’est, à cette date, en proie à aucune tension de trésorerie, confirme une source proche du dossier. Des gens veulent semer la zizanie au sein de l’opinion». 

En effet, selon des informations dignes de foi, le ministre d’Etat, ministre des Transports, aurait entre autres brandit comme un épouvantail, le «fallacieux argument de la banqueroute du Cnic pour vendre auprès du Pm, son idée de dénationaliser ladite entreprise».  Le projet serait déjà bien avancé, si l’on s’en tient aux termes d’une note  destinée à Yang Philemon, le 16 juillet dernier. «J’ai l’honneur de vous rendre compte que le partenaire coréen Marine Technologique and Information Co (Mti)  a présenté un document de développement et de vision stratégique du Cnic, pour les cinq prochaines années», écrit Bello Bouba Maïgari, à sa hiérarchie.  Le «hold up», mené dans le plus grand secret, entend parachuter le Sud Coréen Moo Kwi-Ho à la tête du Cnic. Les défenseurs de la ‘’camerounisation’’ des postes de responsabilité dans les entreprises parapubliques pourraient avoir, dans les jours qui suivent, du pain sur la planche. «Je propose, écrit le Mintransport, que cet expert  (Moo Kwi Ho, Ndlr) soit nommé Dg du Cnic, pour une période intermédiaire de 06 mois, éventuellement renouvelable avec feuille de route dont projet ci-annexé au projet de décret portant sa nomination».

Si l’on s’en tient à certaines confidences, le Pm serait de mèche avec Bello Bouba. Le premier aurait assuré le second de son soutien, tout en lui demandant de coucher sur papier (par pure formalité), son intention d’octroyer le Cnic aux Sud Coréens. Des sources audacieuses parlent d’un soutien obtenu à l’aide d’arguments sonnants et trébuchants.

 

Les dessous d’un bradage 

Pour faire passer la pilule  de la cession du Cnic aux Sud Coréens, Bello Bouba et ses comparses versent dans une démagogie  de très bas étage, et toute honte bue, clament mensongèrement que leur démarche a pour objet une «remise à niveau du Cnic et la recherche de sa compétitivité sur le plan régional et international». Tel un château de sable, la démago s’effondre au premier vent de la critique. «Bello Bouba dit attendre de la direction provisoire (c’est-à-dire la Mit) une étude de faisabilité de 06 mois. De qui se moque-t-on ?»,  explose de colère un expert financier. «Tout se passe comme si quelqu’un venait loger chez vous, et par-dessus le marché vous saignait pour l’entretenir, s’offusque l’expert financier. Mr. Moon Kwi-Ho n’apportera aucun franc. Pis, le Coréen et son bataclan d’experts émargeront dans les ressources du Cnic. C’est écrit noir sur blanc !  C’est à n’y rien comprendre… ». En outre, l’arrivée des Coréens coïnciderait avec un  licenciement massif. Beaucoup d’employés camerounais seront mis à la porte, une situation propre à provoquer une tension sociale aux répercussions redoutables.

 

Des voix montent déjà dans les milieux de la finance pour exiger l’abandon pur et simple  de ce sordide projet. «Le Cnic, au vu de l’éloquence de ses chiffres, se passerait bien d’une braderie», s’indigne un membre de la société civile.

D’après des révélations glanées à bonne source, la privatisation du chantier naval  servirait de paravent à des velléités putschistes.  «Comment comprendre que d’aucuns veulent vendre une entreprise de souveraineté et prospère de    surcroît comme une boîte  d’allumette ?», s’interroge-t-on dans les milieux où l’information a fuité. Et de soutenir ferme : «Hier, c’était la Camtel, l’opinion nationale s’y est opposée. Aujourd’hui, la même ferveur doit être mobilisée en faveur du  Cnic. Car, si des étrangers prennent la mer, après avoir pris les airs, l’eau, l’électricité; le chemin de fer que restera-t-il aux Camerounais comme instruments  de souveraineté. Il faut barrer la route à ces bandits ! ».

 

Selon des témoignages suffisamment crédibles, le président national de l’Undp  utiliserait la carte sud coréenne pour avancer masqué. Car dans les faits et toujours selon ces mêmes témoignages, il serait le véritable ‘’repreneur ‘’ du Cnic. Pour quelles fins ? Le projet d’importer en toute clandestinité des cargaisons d’armes et de munitions semble, à en croire ces mêmes sources, la véritable explication. L’entreprise, de par sa situation stratégique au Port de Douala et sa qualité de constructeur navale pourrait servir à la fois de transport et de cache d’armes de guerre. «Personne n’aurait idée d’inspecter les cales des navires. D’ailleurs qui pourrait, tout de go, imaginer que sous les bruits des marteaux, dormiraient de robustes engins de la mort. Prêts à cracher du feu à l’heure H», commente, ahuri, un militaire à la retraite.

Par Mamouda Labaran



02/09/2010
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