Belgique, Camdiac Convention : Discours de BONDJA de BANEGA, Membre du CCD (conseils des camerounais de la diaspora)

Belgique, Camdiac Convention : Discours de BONDJA de BANEGA, Membre du CCD (conseils des camerounais de la diaspora)

Bondja De Banega:Camer.beA l'appel de la Cameroon Diaspora for Change ( CAMDIAC) les patriotes camerounais sont venus de toute l'Europe et des Usa les 5 et 6 novembre derniers afin d'adresser selon les organisateurs de cette convention un message fort à la communauté internationale quant aux risques d'implosion que court le Cameroun à quelques mois de l'élection présidentielle prochaine. Réunis  dans la salle de réunion du Centre Culturel l'Abbaye à Forest de Bruxelles Les participants ont eu un échange et des propositions diverses. Camer.be votre média de proximité diffuse ce jour le discours de BONDJA de BANEGA, Membre du CCD (conseils des camerounais de la diaspora), lu lors des restitutions des travaux des différentes commisssions.

Mesdames, messieurs, chers compatriotes, Militants et amis du Cameroun. L’année 2011 qui s’annonce, marquera le début d’une nouvelle ère démocratique pour le Cameroun et ipso facto la fin du régime corrompu de Yaoundé avec à sa tête Biya en place depuis 28 ans exactement ce 06 novembre date de triste anniversaire qui marque son accession à la magistrature suprême de notre cher et beau pays. Je remercie très sincèrement les responsables de la CAMDIAC (Cameroon diaspora for change) pour leur patriotique et courageuse initiative et de l’opportunité qu’ils me donnent de m’exprimer devant vous à cette convention de Bruxelles qui je l’espère aura un écho aussi retentissant que celle Washington. Merci également à tous d’être présents pour qu’ensemble nous décidions enfin de l’avenir de notre mère patrie. C’est la preuve, mes frères que nous camerounais, même dispersés aux quatre coins du monde, aspirons au même rêve; celui de la liberté et de la démocratie. Ce rêve, chers frères et sœurs ne sera possible que si nous fédérons autour d’un projet politique commun, les leaders des partis politiques, les membres de la société civile, les militants politiques Camerounais de la diaspora et du Cameroun. S’il est temps de mettre fin à 28 années de règne sans partage et sans ambition collective, s’il est temps de pousser cette élite complètement bloquée, stérile et amorphe vers la sortie, et de céder la place aux jeunes pour favoriser le renouvellement inter générationnel, il est surtout temps d’éviter les erreurs du passé en faisant le choix de la division. Le temps est venu de mettre de coté nos quelques divergences et de partir en rang serré à cette échéance historique pour l’avenir de notre pays et implicitement celui de nos enfants devant qui, nous serons comptables du choix que nous aurons à faire aujourd’hui.

Si nous choisissons la division, comme par le passé, nous créerons la confusion dans l’esprit de nos compatriotes qui se demandent de plus en plus si les opposants camerounais ont réellement les mêmes objectifs qu’eux ? Ce choix sera alors favorable au candidat du RDPC qui disposera d’un boulevard pour truquer les élections et se maintenir au pouvoir.
 
Si nous faisons le choix de l’union, quelque soit le candidat que nous présenterons aux élections présidentielles d’octobre 2011, Biya sera battu et le CAMEROUN franchira alors une étape cruciale pour son avenir. Une alternative s’offrira alors nous :

1. Soit Biya truque les élections comme à son habitude pour se maintenir au pouvoir brisant ainsi tout rêve d’espoir de changement pour nos populations avec le risque d’entrainer le pays dans le chaos d’une guerre civile. Ce scenario ne serait pas étonnant. N’y a t-il pas au prix du sang de frères et soeurs, pères et mères, fils et filles du Cameroun, refusé une véritable démocratie en 1990 ? et modifié la constitution en 2008 ? un hold-up anti démocratique qui lui permet de se représenter à l’élection présidentielle d’octobre 2011.

2. Soit, Biya, même si je l’imagine mal au terme de sa vie se découvrir un élan démocratique, par là grâce de nos ancêtres, et sous la pression légitime du peuple accepte le jeu de la démocratie et rend au peuple sa souveraineté longtemps usurpée. Ce scenario ne sera possible que si nous faisons le choix de l’unité, ne loupons pas le coche. Nos enfants nous regardent et attendent de cette convention l’ébauche d’un avenir meilleur, ne les décevons pas.

Dans les deux cas nous aurons rendez vous avec l’histoire, et j’espère qu’elle ne s’écrira pas une fois de plus avec le sang des filles et fils du pays, mais par la voie des urnes. Battre Biya ne sera pas choses aisée, encore moins une affaire d’improvisations de dernières minutes comme par le passé, seule une organisation structurelle et fédératrice autour d’un front uni, Avec un programme de transition claire qui lancera les bases d’une réelle démocratie et d’une perspective d’avenir pour le berceau de nos ancêtres, nous permettra de venir à bout de 28 années de dictature.

J ai fais un rêve ! Dans mon rêve, tous les leaders d’opposition et membres de la société civile sacrifiaient enfin leur leadership sur l’autel de la démocratie et du changement, la voie de sagesse favorisait alors la possibilité du second scenario cité plus haut : Biya est largement battu aux élections présidentielles d’octobre 2011.

Mes chers compatriotes, ce rêve ne deviendra réalité qu’à condition de fédérer nos forces autour d’un front uni et la mise sur pied par consensus d’un gouvernement de transition de 3 ans, dont les conditions d’éligibilité du candidat unique de la transition restent à définir, avec comme préalable,  l’engagement du candidat du front uni à respecter les trois conditions suivantes:
- S’engager à rétablir une fois élu, la constitution de 1996 sans modification.
- S’engager à organiser les élections législatives trois mois et sans conditions après son investiture.
- S’engager à ne pas être candidat aux élections présidentielles qui suivront la période de transition.
 Une fois le front uni adopté et le candidat du front élu, il ne nous restera plus qu’à définir un programme commun de transition avec des mesures claires dont les quatre suivantes me paraissent être la priorité à court terme:
EDUCATION :
- Ecole gratuite et obligatoire jusqu’en classe de TROISIEME ou EQUIVALENT.
- Augmenter le budget de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur
- Instauration de cantines scolaires en maternelles et primaires avec une participation des parents à 25% du repas par enfant et de 75% pour l’état.
- Réhabiliter les enseignements qui confortent le patriotisme. L’enseignement de l’histoire privilégiera la connaissance de notre histoire nationale, en mettant l’accent sur les pages glorieuse de notre passé, de nos héros et de nos martyrs.
- Organiser des états généraux des enseignants sur le mode participatif, pour améliorer leurs conditions de travail à l’école et assurer la pleine reconnaissance de leurs missions.     
SANTE
- Instauration d’un système d’assurance maladie universelle pour les plus pauvres avec une franchise annuelle applicable à tous les assurés. 
- Réorganiser l’hôpital et les services d’urgences.
- Assurer de façon pérenne le financement de l’hôpital public.
- Rétablir la médecine scolaire et universitaire, et la médecine du travail.
- Développer le soutien à la recherche, et développer la prévention.
- Favoriser la gratuité des contraceptifs et des moyens de prévention contre le VIH.
AGRICULTURE
-  Promouvoir et développer une agriculture qui assure une autosuffisance alimentaire à tous.
- Favoriser la valeur ajoutée de nos produits agricoles afin d’améliorer les revenus.
- Appliquer une grande loi d’orientation de développement des zones rurales, en favorisant par des mesures d’aides financières, la mise sur pied des projets agricoles.
-  Redéployer les administrations dans les zones rurales en renforçant les fonctions publiques de proximité.
- Recréer de l’emploi agricole, aider les petites exploitations et développer les terres agricoles.
-   Développer la recherche agricole.

DEMOCRATIE
- Limiter à deux le nombre de mandat consécutifs du président de la république.
- Associer le parlement à l’action du gouvernement et du président de la république. Possibilité pour les parlementaires d’amender les projets de loi du gouvernement et de proposer leurs propres textes.

Voilà mes chers compatriotes, la modeste contribution que j’apporte pour la construction d’un Cameroun nouveau, libre et ambitieux. Le chemin est long et le temps de plus en plus court pour la réalisation de ce chantier pharaonique. Le temps des discours est révolu, AGISSONS pour que vive enfin le CAMEROUN libre, prospère et démocratique.

BONDJA de BANEGA et son staff lors des travaux
Staff CCD:Camer.be
© Source : BONDJA de BANEGA ,Membre du CCD (conseils des camerounais de la diaspora)


26/11/2010
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