Bastonné à mort par des éléments du Bir :: CAMEROON

Cameroun : Bastonné à mort par des éléments du BirKribi. Le jeune Hamza âgé de vingt cinq ans ne rentrera plus jamais chez lui après une  virée nocturne qu’il a effectuée dans la nuit de mardi à mercredi dernier aux environs de deux heures du matin.

Il a été bastonné à mort par les éléments du bataillon d’intervention rapide (Bir) à Kribi au lieu dit carrefour Kinguè. Selon les témoins du drame, tout commence lorsqu’un jeune élément du Bir courtise une belle de nuit, lui offre une bière, puis se retire pour quelques instants. C’est alors que le jeune Hamza à son tour fait la cour à la jeune fille à qui il  propose d’aller passer la nuit ensemble. C’est à ce moment que son rival, le premier « prétendant » surgit et s’en prend vertement à Hamza. « C’est ma copine. Où est-ce que tu l’emmènes », fulmine-t-il. « Va dormir ! Qui t’a dit qu’elle t’appartient ?» Rétorque Hamza.

Sous le coup de la colère, le soldat, selon des témoins, assène un coup de poing à son rival. Sur ce, la bagarre se déclenche.  Hamza, apprend-on  sortira une lame avec laquelle il blessera son rival au niveau du cou. « Il n’en fallait pas plus pour que le soldat appelle le renfort.  Six de ses camarades sont arrivés aussitôt sur les lieux  et s’en prennent à  Hamza  en utilisant les tabourets et tous les objets qui leur tombaient sous la main, sous le regard impuissant des videurs des différents bars dancings du carrefour Kinguè », affirme un témoin de la scène. A l’en croire, « après avoir  constaté le décès de Hamza, ils ont transporté sa dépouille qu’ils ont déposée en toute discrétion à la morgue ». Non sans se heurter  à la furie  des populations.

Aussitôt alertées, les autorités administratives sont descendues sur le lieu du crime. Et une enquête a été ouverte à la brigade de gendarmerie. C’est ainsi que trois éléments du bataillon d’intervention rapide accusés d’être les principaux responsables de ce drame ont été interpellés.

Rappelons que Hamza  est originaire du Nord Cameroun. Depuis plusieurs années,  il était le responsable de l’entretien des chevaux du feu colonel Sirvan. Quand aux éléments du soupçonnés d’avoir commis le crime, ils font partie d’un détachement venant de Yaoundé en route pour Campo.

Face à ce que les uns et les autres qualifient ici de « barbarie des militaires », les populations ne savent plus à quel saint se vouer. « Ce qui se passe est grave. Si ceux qui sont censés s’occuper de notre sécurité commettent de tels actes, cela voudrait tout simplement signifier que nous sommes en danger », s’indigne-t-on.

« Les populations sont apeurées. Depuis qu’ils sont là, les braquages ont repris. Pourquoi les militaires de la base navale ne se comportent pas de cette façon ? » Se demande-t-on à Kribi.

En attendant que les circonstances de cette rixe soient bien élucidées, des barricades ont été érigées en signe de protestation par la population. C’est le qui-vive.

© Le Messager : Alex Nginkal


11/09/2013
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