Avoir trente ans et être au chômage

Cameroun : avoir trente ans et être au chômageHier, 11 février, comme chaque année, le Cameroun a célébré sa jeunesse. Cette célébration  marque l'importance et les droits des jeunes dans le pays.  Initiée par le président Ahmadou Ahidjo, la première édition de la fête nationale de la jeunesse fut célébrée le 11 février 1966, et fut lancée officiellement par Monsieur Félix Tonyé Mbock, alors ministre de la jeunesse. Le premier président du Cameroun, Ahmadou Ahidjio, affirmait en effet que « les jeunes sont le fer de lance de la nation » et qu'ils ont un rôle important à jouer dans le devenir socio-économique et politique du pays, et devraient activement participer à l’édification d’un Cameroun prospère. L’accession du Cameroun à l’indépendance, et son entrée dans le concert des Nations, s’accompagne par la reconnaissance des autres Etats.

La date du 11 février est choisie en souvenir du référendum du 11 février 1961 qui a vu la partie méridionale opter pour le rattachement au Cameroun francophone, indépendant depuis 1960, pendant que la partie septentrionale choisissait l’intégration au Nigeria. En 1967, la fête de la Jeunesse, institution uniquement anglophone à l’origine, devient nationale. Depuis lors, c’est l’occasion choisie pour interpeller les jeunes sur leur importance dans la société. Mais aussi, pour  ces derniers de dire leur désarroi face à une société dont ils ne comprennent pas toujours les contours.

Alors qu’ils représentent un peu plus de la moitié de la population camerounaise, les jeunes font face à divers types de problèmes : alcoolisme, drogue, Vih/Sida, mais surtout au problème du chômage qui touche 75% d’entre eux. C’est d’ailleurs ce sujet que nous explorerons tout au long de ce dossier qui leur offre, une occasion de plus pour s’exprimer sur leurs tourments et espoirs.

© Mutations : Boris Bertolt


12/02/2013
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