AU TRIBUNAL: Titus Edzoa et Michel Atangana connaissent leur sort ce jour

DOUALA - 18 JUILLET 2012
© R. N. T. | Le Messager

Ecroués depuis 15 ans, les premiers clients de « l’opération main propre » au Cameroun risquent d’être condamnés aujourd’hui à des peines à vie dans le cadre d’une deuxième affaire.

Ce 18 juillet 2012, l’ex secrétaire général à la présidence de la République (Sgpr), l’homme d’affaire Franco-camerounais mais aussi l’ex ministre, Isaac Njiemoun et M. Mapouna, cadre à la présidence de la République écouteront certainement le rythme cardiaque accéléré, le délibéré du Tribunal de grande instance de Yaoundé-Centre administratif (Tgi) lu par Marie Nomo Zanga, après trois ans de procès.

Durant le temps de ces débats, le parquet s’appuyant sur une demi-dizaine de directeurs et ex directeurs généraux de société d’Etat (Talba Malla, Etoundi Oyono, Gilles Roger Belinga et de hauts cadres du ministère des finances a voulu démontrer qu’Atangana et Edzoa ont solidairement tenté de détourner environ 50 milliards dans le cadre de l’organisation du sommet « Oua 1996 ». De même qu’ils auraient détourné avec Isaac Njiemoun, cette fois là, 500 millions de Fcfa de taxe sur les produits pétroliers (Tspp) au cours de la préparation du projet de construction des axes routiers Yaoundé-Kribi et Yaoundé-Bertoua en 1995.

Le parquet représenté par Christian Ndanga, désormais en poste à Douala reprochait également aux deux principaux accusés en plus de Dieudonné Mapouna, le trafic d’influence exercé sur les dirigeants de la Sonara pour obtenir de cette raffinerie, 400 millions dans le cadre des travaux d’extension de son usine en 1995. Le dernier volet de ce procès concerne Titus Edzoa, seul. L’ex-Sgpr est accusé d’avoir détourné quelques véhicules de l’Etat.

Une première décision de justice blanchissait totalement trois des quatre accusés et partiellement Titus Edzoa. Le juge Pascal Magnaguemabé prenait en effet, en 2008 une ordonnance de non lieu partiel en faveur d’Atangana et les deux autres. Mais après appel introduit à la chambre d’instruction de la Cour d’appel, tous les quatre accusés étaient renvoyés devant le Tgi. Leurs avocats, démontant l’accusation devant cette juridiction, ont poursuivi dans le sillage du juge d’instruction en épinglant le montage hâtif et hasardeux de la procédure ; la distraction de pièces à conviction ; la fabrication de preuves par le procureur de la République à l’époque de leur inculpation en 1997. Et davantage en dénonçant un procès politique visant à mettre sous l’éteignoir, un concurrent politique encombrant pour le chef de l’Etat : Edzoa Titus. Lequel est écroué dans un camp militaire avec Michel Thierry Atangana depuis 15 ans. Les juges sont-ils de l’avis de la défense et Pascal Magnaguemabe? Ou alors se feront-ils coreligionnaires de l’accusation ? On le saura ce jour. A moins que le calendrier communiqué par le tribunal ne soit pas respecté.



18/07/2012
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