Attaque sur le pont du Wouri: Le Gouvernement réagit !

DOUALA - 29 SEPT. 2011
© Carole YEMELONG | Cameroon-Info.Net

Douala quadrillé par les forces de l’ordre, panique dans la capitale économique. Le déploiement concerne les quartiers New Bell, Terminus, Nkomondo, Youpwe, et la zone aéroportuaire, jusqu’à la Dibamba.

Le Gouverneur de la région du littoral a réagi aux événements du pont sur le Wouri, il y a quelques instants. Fai Yengo Francis affirme que «ce jour, 29 septembre 2011, autour de 6 heures, un individu non identifié, armé, et arborant un uniforme militaire, a interrompu la circulation sur le pont du Wouri. Grace à la prompte réaction des forces de maintien de l’ordre, sous l’encadrement des autorités administratives, l’assaillant a été repoussé et la circulation rétablie. Aucune perte en vies humaines n’est à déplorer. Le gouverneur de la région du littoral tient a rassurer les populations de la ville a vaquer paisiblement a leurs occupations, tout en leur indiquant que des mesures sont prises pour rechercher, identifier et interpeller cet individu».

Quelques marchés de Douala ont connus une animation inhabituelle ce jeudi 29 septembre. Plusieurs ménagères ont fait des provisions pour visiblement une longue période. Prisca, rencontré au marché central a acheté un sac de riz, du macabo, du plantain «des spaghettis et biens d’autres choses qui ne périssent pas rapidement». Autre déploiement, celui des parents d’élèves. «La directrice de la crèche de feu rouge Bessengue m’a demandé de rentrer avec mon enfant, elle a dit que l’école sera fermée dans la journée, parce que le pont est attaqué» explique Suzanne, mère d’une petite fille. Plusieurs automobilistes sont rentrés chez eux déposer leurs véhicules et sont allés au travail à pied, ou encore en taxi.

A l’origine de cette tension, une fusillade sur le pont du Wouri. Des coups de feu entendus ont mis en alerte des populations. Des dizaines de policiers, gendarmes, militaires, éléments du Bataillon d’Intervention Rapide, de la police maritime ont quadrillé les alentours du pont. Sur l’édifice: un camion sans plaque d’immatriculation, et des hommes armés habillés en tenue militaires, ils ouvrent le feu et ripostent aux assauts de l’armée. Terrorisés, des travailleurs sur le chemin de leur boulot cette aube, se sont enfuis. «J’ai entendu des coups de feu, et j’ai vu des hommes, ils étaient deux ou trois, sur le pont, ils avaient une banderole sur laquelle j’ai lu Paul Biya dictateur dégage, je me suis enfuis». Un autre usager raconte qu’«il était environ 6h quand je suis arrivé sur le pont, un camion barrait la route, un homme en tenue militaire est venue ouvrir la portière du taxi dans lequel nous étions quatre 4, il nous a demandé de retourner à Bonaberi et que personne n’allait passer» raconte Ernest, commerçant au marché central. Des différentes sources ne s’accordent pas sur le nombre de personnes qui ont bloqué le pont. D’autres sources non confirmées affirment qu’ils étaient une dizaine et feraient partie de l’armée. Une source militaire qui a requis l’anonymat soutient que «deux personnes qui se sont rendues sur le pont sont entrain d’être interrogées par la légion de gendarmerie qui a ouvert une enquête».

Des populations de Douala ne sont pas sereines. Certaines familles envisagent de quitter la ville, le temps de l’élection présidentielle. D’autres comme Eric, agent de sécurité affirment que le changement doit venir par la voie des urnes, puisque le Cameroun est un pays démocratique.




30/09/2011
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