Attaque de Garissa au Kenya: cinq suspects arrêtés

CAMEROUN LINK 04.04.2015

Les autorités kényanes ont annoncé avoir interpellé ce samedi 4 avril cinq personnes, soupçonnées d’être des « complices des assaillants » qui ont mené l’attaque meurtrière lancée jeudi contre l’université de Garissa, dans l`est du pays. Les islamistes shebabs somaliens, qui ont revendiqué l’attaque, menacent désormais le Kenya d’un « nouveau bain de sang » si les troupes kényanes ne se retirent pas de Somalie.


L’enquête avance, deux jours après l’attaque sanglante menée par un commando d`islamistes shebabs à Garissa, dans l`est du Kenya, et qui a fait 148 morts dans le campus de la ville. Après avoir pointé le nom de Mohamed Kuno, un ancien enseignant qui officiait dans une école coranique de Garissa, comme étant le commanditaire présumé de cette assaut, les autorités kényanes ont annoncé avoir interpellé cinq personnes, outre les quatre assaillants abattus lors de l`assaut des forces de sécurité dans l`université. « Nous les soupçonnons d`être des complices des assaillants (...) nous tentons d`établir des liens » avec l`attaque, a déclaré ce samedi matin Mwenda Njoka, porte-parole du ministère kényan de l`Intérieur, à l`Agence France-Presse.

Deux de ces suspects ont été arrêtés à l’intérieur même du campus de l’université de Garissa. L’un des deux hommes, un Tanzanien, était « caché dans le plafond de l`université et était en possession de grenades », assure M. Njoka. L’autre, un vigile, a été interpellé car les autorités le soupçonnent d’avoir facilité l’entrée des assaillants dans l`établissement. Il est « Kényan d`ethnie somali », précise le ministère de l’Intérieur. Enfin, les trois autres suspects interpellés hors de l`établissement par les autorités kényanes sont suspectés d`être des « coordinateurs ». Ils ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de fuir vers la Somalie, explique le porte-parole.


Les shebabs revendiquent leur stratégie de la terreur

Les islamistes shebabs somaliens ont de leur côté revendiqué cette attaque dans un communiqué dans lequel ils menacent le Kenya d’un « nouveau bain de sang ». Les shebabs exigent le retrait des troupes kényanes engagées en Somalie depuis 2011. Dans une adresse directe aux Kényans rendue publique ce samedi, ils affirment que tant que les troupes kényanes seront présentes en Somalie, « le sang va couler à flots rouges dans les villes du Kenya ». Et d`ajouter : « Cela va être une longue, épouvantable guerre ». Alors que les survivants décrivent la sauvagerie et la violence de l`attaque de Garissa, les shebabs assurent qu`ils cibleront à nouveau « des écoles, des universités, des lieux de travail et même vos maisons ».



04/04/2015
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