Attaque à l’arme lourde des rebelles centrafricains

Cameroun,Cameroon : Attaque à l’arme lourde des rebelles centrafricainsIls réclament la libération de cinq membres des anti-balaka interpellés samedi dernier à la suite de l’assassinat d’Alhadji Nana Yerima Alim, un éleveur.

C’est tôt le matin, hier lundi 22 septembre 2014 qu’un contingent des anti-balaka, l’une des factions de la rébellion centrafricaine a attaqué à l’arme lourde la ville frontalière de Ngaoui, dans le département du Mbéré, région de l’Adamaoua. D’après plusieurs sources de votre journal ainsi que des responsables militaires basés dans l’arrondissement de Ngaoui, une faction des rebelles centrafricains a tiré à l’arme lourde sur la ville durant plusieurs heures. Ils sont venus libérer des membres de la rébellion arrêtés dans la journée de samedi dernier.

Ils sont accusés d’être les auteurs de l’assassinat de l’éleveur tué par les anti balaka. Les tirs des assaillants ont détruit des maisons d’habitation sans faire de perte en vie humaine. Joint au téléphone par Le Jour, le sous-préfet de l’arrondissement de Ngaoui a confirmé l’attaque par des rebelles centrafricains. « Nos forces de défense ont été déployées et des renforts en hommes sont venus. Nous avons repoussé les assaillants », a affirmé Garga Diguir, le sous-préfet de Ngaoui. Selon lui, le calme est de retour dans l’arrondissement et des militaires du Bir et ceux de l’armée de terre, appuyées par le contingent de la gendarmerie ont été positionnés le long de la frontière avec la Rca.

D’après plusieurs sources à Ngaoui, des tracts ont été envoyés dimanche dernier par les rebelles anti-balaka aux autorités administratives de l’arrondissement de Ngaoui exigeant la libération sans condition de leurs complices interpellés par les forces de maintien de l’ordre. Information que le sous-préfet n’a ni confirmé, ni infirmé. Il s’est contenté d’expliquer la riposte de l’armée et le retour du calme dans son arrondissement. Dans l’après-midi, des dizaines de personnes ont quitté la ville de Ngaoui vers Djohong, pour certains, et Ngaoundéré pour d’autres. « Ils ont promis de revenir faire libérer leurs membres. Ils sont très nombreux. Les populations sont en train de quitter la ville », a affirmé le Kaigama du lamido.

Des enseignants en service à Ngaoui ont confirmé avoir quitté la ville à la demande des autorités administratives, pour des raisons de sécurité. Au moment où nous allions sous presse, des tirs sporadiques étaient entendus dans les quartiers périphériques de Ngaoui. Une colonne de 300 membres des anti-balaka a été signalée dans la localité frontalière de Mbaiboum, dans l’arrondissement de Touboro, département du Mayo Rey, région du Nord.

© Le Jour : Adolarc Lamissia


24/09/2014
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres