Assemblée nationale : Une session extraordinaire convoquée

Assemblée nationale : Une session extraordinaire convoquée

Deux projets de loi visant un meilleur encadrement juridique de la lutte contre la corruption sont annoncés.

Le retour de Paul Biya dans la capitale hier après-midi, après un long séjour dans son village natal à Mvomeka’a, sonne-t-il le début de l’action ainsi que le chef de l’Etat le formulait lui-même dans son discours de prestation de serment le 3 novembre dernier ? En tout cas, en l’espace de 24h, le gouvernement, qui avait déjà passé la nuit de mardi à mercredi dernier à l’hémicycle de Ngoa Ekellé ; à l’occasion de la plénière d’adoption de la loi des finances 2012, s’est réuni, contre les usages (le dernier jeudi du mois), hier mercredi à l’Immeuble Etoile, en Conseil de cabinet autour de Philemon Yang. La bonne exécution du budget 2012 était au centre de cette rencontre. Quelques heures plus tôt, au Palais de verre de Ngoa Ekellé, le président de l’Assemblée nationale invitait le gouvernement à se détourner des mauvaises pratiques, «le provisoirement définitif et la pratique des pourcentages dans les marchés publics», dans la mise en oeuvre de ce budget.

Toujours dans la journée d’hier, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yéguié Djibril, a signé un arrêté convoquant une session extraordinaire à 16h ce jour. C’est par la Crtv que la plupart des députés ont été mis au parfum de cette «prolongation». Si le texte ne précise pas l’ordre du jour de cette session, une source autorisée indique que deux projets de loi seront déposés ce jour sur la table des députés : les deux textes sont relatifs au renforcement de l’arsénal juridique au sujet de la lutte contre la corruption. Quoiqu’il en soit, les dernières sessions du même type ont toujours été consacrées à des sujets de haute importance dans la marche de la République : la révision de la Constitution, la modification du décret portant création d’Elections Cameroon (Elecam) ou, c’était le cas en juillet dernier, la loi portant sur le vote des Camerounais établis ou résidant à l’étranger.
Cela dit, des analystes s’expliquent mal que les députés aient pratiquement «chômé» sur plus de la moitié de la dernière session ordinaire, comme c’est de plus en plus le cas, avant de travailler pendant 10 jours, de manière «démentielle» et ensuite être convoqués en session extraordinaire dont la durée n’excède pas 15 jours, mais qui a coût important pour le contribuable camerounais.

Georges Alain Boyomo



01/12/2011
1 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres