Assemblée Nationale: Le code électoral revient sur la table des députés

YAOUNDÉ - 05 Avril 2012
© Jean Francis BELIBI | Cameroon Tribune

Le projet de loi y relatif sera examiné au cours de la session extraordinaire qui s’ouvre ce matin.

«Quant au septième projet de loi, celui portant code électoral, notre Chambre se prononcera définitivement en temps opportun. Une session extraordinaire a été convoquée pour son étude.» En clôturant hier en fin de matinée, les travaux de la session ordinaire du mois de mars, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, a levé l’équivoque sur ce texte déposé par le gouvernement lundi dernier et retiré 24 heures plus tard du parlement. C’est d’ailleurs ce matin que les élus vont se retrouver au palais de verre de Ngoa Ekellé dans le cadre du début des travaux de cette session extraordinaire. On lisait à la fin des travaux hier une certaine satisfaction sur les visages des députés. Sur les raisons du retrait du texte mardi par le gouvernement, l’explication vient du président de la Commission des Lois constitutionnelles, Zondol Herssesse: «le texte a été déposé presque vers la fin de la session. Il ne nous était matériellement pas possible de l’étudier efficacement. Nous pensons qu’avec la convocation de la session extraordinaire, nous allons consulter des experts pour que nous puissions apporter notre contribution.» Des sources proches de l’Assemblée nationale indiquaient hier que le texte, qui sera à nouveau soumis aux députés ce matin, devrait subir une légère modification, pour lui permettre notamment d’être en parfaite harmonie avec la Constitution.

Pour le reste, outre le travail abattu par les élus au cours de la session qui a pris fin hier et qui a permis l’adoption de six projets de lois, le président de l’Assemblée nationale s’est inquiété «du phénomène de la déforestation galopante au Cameroun». Une inquiétude renforcée par «la vague de chaleur qui a sévi ces derniers temps sur Yaoundé.» Une situation qui pourrait ne pas être sans conséquence selon Cavaye Yeguié Djibril: «C’est dire que le désert avance et que si nous n’y faisons pas attention, les zones forestières du Sud, du Centre et de l’Est subiront demain, le même sort que les zones sahéliennes du Nord aujourd’hui. Il est donc important de préserver le peu qui nous reste de nos écosystèmes.» Il a appelé à la prise d’un ensemble de mesures préventives pour contrer le phénomène: «Les mêmes réflexes, les mêmes gestes salvateurs, c'est-à-dire planter deux arbres lorsqu’on en a coupé un, ou alors éviter une coupe sauvage et destructrice autant de la flore que de la faune.»




05/04/2012
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