Source: Africatime

Paul Biya, un planteur en terrain connu
(Cameroon-Tribune 19/01/2011)


Comice d'Ebolowa Le chef de l’Etat a effectué hier une visite marathon de cinq heures dans les stands de la grande foire.

Etonnant. Près de cinq heures d’horloge passées entre les allées. Et toujours aussi fringant. 15h hier au village du comice. Paul Biya se trouve au stand de la Société de développement du Cacao (Sodecao). Le chef de l’Etat n’a rien perdu de son énergie et de son sourire. Son intérêt semble le même, lorsqu’il demande par exemple au directeur général, Jérôme Mvondo, les suites de la coopération avec le Brésil. A ce moment-là, personne ne peut vraiment dire quelle sera la suite du programme.

Une rumeur parle de visite des étangs piscicoles. Tandis que les exposants dans les autres stands institutionnels espèrent toujours le voir traverser la grande allée et se diriger vers eux. Finalement, c’est devant les caméras que le président de la République, achève ce séjour plus que plein à Ngalane. Il confie ses impressions et réitère sa confiance en la force du monde rural, avant de prendre place dans la limousine présidentielle en compagnie de la première dame. Le cortège s’ébranle bientôt, ouvrant les portes du comice à une foule de visiteurs impatients de découvrir eux aussi les richesses de la terre fertile du Cameroun.

Pour beaucoup de ceux qui ont accompagné le couple présidentiel depuis la matinée, c’est presque un ouf de soulagement. La visite a été une dure épreuve d’endurance, même pour les plus jeunes. Mais visiblement pas pour le président. Paul Biya, comme revivifié par ce contact avec les acteurs et produits issus du travail de la terre, n’a jamais montré de signe de fatigue. Tout au contraire. Il a le costume et les chaussures maculés par la poussière ambiante, mais le chef de l’Etat ne remarque même pas. Il n’a d’yeux que pour ces braves hommes et femmes, ces « seigneurs de la terre », venus de tous les coins du Cameroun ; pour le fruit de leurs efforts. Il regarde, examine, interroge, s’informe, apprécie.

Dès l’entame de la visite peu après 10h, Paul Biya opte pour la célèbre approche participative. Au stand de la filière maïs où commence le grand tour du planteur, le chef de l’Etat montre sa ferme intention de toucher du doigt. Il quitte les lieux en mordant dans un beignet de maïs apparemment succulent, si l’on se fie à sa mine. Des applaudissements suivent en signe d’approbation. L’illustre visiteur aura à peu près, la même attitude durant ce véritable périple au village du comice. Devant les impressionnants bovins, il s’enquiert : « Il pèse combien ? ». Au stand des ignames, il apprécie des tubercules géants. Et la première dame, connue pour sa spontanéité y va de sa bonne humeur. On l’entend partir d’un grand rire, deux secondes après avoir sursauté devant la réaction pleine de nervosité d’un zébu. Mais en général, tout se passe dans la bonne humeur.

En ce deuxième jour du comice, le président Biya tient visiblement à voir le maximum de choses. Il n’hésite donc pas à revenir sur ses pas, pour contempler un bœuf de 1100 kg. Il rencontre dans les parages, une vieille connaissance, en la personne de l’éleveur nommé John Fru Ndi. Ici, comme à chaque passage, le chef de l’Etat se montre attentionné, serre des mains et repart pour les mêmes attentions chez le voisin. Les exposants sont trop heureux.

Il faut voir leur émotion vive et entendre les youyous après le passage du couple présidentiel pour comprendre. Sentiment probablement partagé par le président qui ne se prive pas. Malgré le soleil, son enthousiasme est intact. La fusion est totale, entre lui, le fils de la terre et tous ces produits. Maïs, manioc, riz, igname, volaille, porcins, village forêt, dromadaires, bovins, caprins, miel, poissons… Un trésor est vraiment caché dedans !


Yves ATANGA

© Copyright Cameroon-Tribune



20/01/2011
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres