Après le rejet des listes : Maurice Kamto, « Je vais saisir le Conseil constitutionnel»

Cameroun - Après le rejet des listes : Maurice Kamto, « Je vais saisir le Conseil constitutionnel»Au cours d’une conférence de presse donnée à son domicile du quartier Santa Barbara à Yaoundé, hier 21 juillet 2013, le président du Mrc a annoncé que si Elecam refuse définitivement de recevoir son dossier, il s’en remettra au juge constitutionnel.

L’ex ministre délégué à la Justice a enfin levé la voix. Maurice Kamto a même affiché un air un tantinet menaçant. Surfant sur un registre qu’on ne lui connaissait pas depuis son « comming out » politique d’août 2012. « Nous avons promis la transition politique pacifique. Mais nous n’hésiterons pas à opposer la force à la force si on  nous y contraint », a lancé presqu’en fin de propos, le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) devant les journalistes. Le candidat « recalé » par Elecam-son dossier n’a pas été reçu par l’organe en charge des élections- venait ainsi de faire le tour de la question de son dossier querellé, de sa candidature pour les législatives du 30 septembre 2013, ainsi que celle  de ses camarades du même parti.

Il ressort que le Mrc espère qu’Elecam revienne à « de bons sentiments » en décidant de recevoir finalement les différents dossiers rejetés autant dans le Mfoundi que dans les Hauts plateaux. Car, souligne le président de cette formation politique, ces dossiers  étaient prêts à temps. Il en veut pour preuve, le fait que  d’autres dossiers, d’autres candidats présentés concomitamment avec ceux-là ont été réceptionnés par les agents d’Elecam. Plus loin, Maurice Kamto dit comprendre difficilement pourquoi les agents de la direction générale des élections qui ne sont pas habilités à juger la composition des dossiers aient choisi de refuser de recevoir les siens arguant qu’il ne contient pas d’attestation de quittance de versement de cautionnement au trésor, privant ainsi le Conseil électoral d’une de ses prérogatives qui consiste à juger leur composition.

Quoiqu’il en soit, le Mrc compte engager une bataille juridique si au niveau politique, une solution amiable n’est pas trouvée entre Elecam et lui. Il dit devoir donc le cas échéant, saisir la Cour suprême, siégeant comme Conseil constitutionnel pour un recours en annulation de la décision d’Elecam. Mais sur les contours du montage de ce dossier, l’agrégé de droit est resté peu disert.

En outre, le président du Mrc a entretenu les journalistes sur les ressorts de son choix de se porter candidat à un siège de député dans le Mfoundi. Face aux journalistes, il a redit que cela coule de source. Etant résident de Yaoundé, il n’avait pas à aller se présenter dans une zone que d’aucuns jugent lui être plus favorable au regard des ses origines. « Je suis chez moi à Yaoundé. J’ai passé la plus grande partie de ma vie à Yaoundé », a-t-il souligné.

En rappel, en plus du Mfoundi et des Hauts plateaux, les listes de candidature du Mrc aux Législatives n’ont pas été reçues dans les Wouri Est et dans les Bamboutos. Elecam allègue que le Mrc a présenté ses dossiers après le delai du 17 juillet à minuit. Ce que contestent les cadres du parti. 

© Le Messager : Rodrigue N. TONGUE


22/07/2013
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