Après Biya, De Christopher Fomunyoh à Ndam Njoya ces poids lourds politiques qui vont jouer un rôle en cas d\'alternance démocratique

Publié le 26-04-2015  |  (Yaoundé - Cameroun). Auteur : Koaci

Certains sont discrets, d’autres, plus nombreux affirment qu’il est temps de passer la main, à quelqu’un d’autre après, 33 ans de régime Biya. Particularité, tous, souhaitent une alternance démocratique, sans violence au Cameroun.

1-Christopher Fomunyoh

Il a reçu un triomphe populaire à l’Extrême-Nord du pays, lorsqu’il est allé remettre des dons et soutenir les populations déplacées et victimes, des atrocités de la secte terroriste, nigériane, Boko Haram.

Âgé de 59 ans, ce cadre et directeur régional pour l’Afrique du très influent National Institute for international Affairs (Ndi), est considéré par ses compatriotes comme la carte des Usa, dans la course à la succession de Biya.

2-Bernard Njonga, le leader paysan

Né d’un père pasteur et d’une mère ménagère, Bernard Ndjonga est ingénieur agronome de formation, diplômé de l’École nationale supérieure agronomique (ENSA), de Dschang à l’Ouest du Cameroun.

En 1987, alors qu’il bénéficie d’une bourse de 5 ans pour préparer sa thèse de doctorat, il démissionne de la fonction publique, pour se lancer dans la société civile.
Âgé bientôt de 60 ans, et après un activisme déterminant dans la société civile aux côtés des paysans, il a lancé son parti politique à la mi-2014.

Sa formation politique, Crac, (Croire au Cameroun), a un programme qui est essentiellement axé sur l’agriculture.

3-Edith Kahbang Walla, l’amazone de la politique

Elle est le visage féminin de l’opposition camerounaise qui monte. Agée de 49 ans, c’est en 2007 qu’elle fait son entrée en politique, au sein du Social democratic front (Sdf), le principal parti de l’opposition.

Elle quitte le parti de John Fru Ndi, pour «divergence» et crée « Cameroon Ô Bosso », traduction, « Cameroun, en avant », au sein de ce mouvement, elle regroupe les jeunes.
Avec eux, elle tente de défier la police lors de la commémoration des martyrs de février 2008.
Kah Walla est candidate du Cameroon people’s party (Cpp) à l’élection présidentielle d’octobre 2011. A cette élection, elle chante déjà « le changement c’est maintenant ».

« Il est l’heure », sera son slogan de campagne. Généralement en chemise et pantalon, Kah Walla, impressionne les camerounais par ses idées et son engagement.

4- Maurice Kamto, la coqueluche des médias

Maurice Kamto, le leader du Mrc, prône un changement de régime sans violence. Titulaire d’un doctorat d’Etat obtenu à la faculté de droit de Nice, il est professeur agrégé des Facultés françaises de droit depuis 1988.

Pour sa première participation à une élection, son parti le Mrc, obtient un député. Le Pr Maurice Kamto, est celui qui a attiré l’attention de la presse, et alerté l’opinion lors de l’adoption au parlement d’une loi contre le terrorisme. Certains lui reprochent de ne pas être proche du peuple.

5-Edgar Alain Mebe Ngo’o, le ministre des armées

Âgé de 58 ans, Edgar Alain Mebe Ngo’o, l’actuel Mindef, membre influent du Rdpc, il a été pendant plusieurs années, le patron de la police. L’actuel ministre délégué à la présidence de la République, chargé de la Défense, a une très forte main mise sur les forces de sécurité et de défense, où il a réussi à placer ses pions, à des postes stratégiques.
Son passage à ces postes clés, a poussé l’opinion et la presse locale, à prêter à ce proche de Paul Biya, des ambitions présidentielles, qu’il n’a jamais démenties.

6-Josua Osih, le numéro 2 du Sdf

Âgé de 47 ans, Josua Osih, vice-président du Sdf, le principal parti de l’opposition, fait figure de « jeune loup aux dents longues ». Son objectif clame-t-il est de contribuer ou d’apporter un changement au Cameroun.

Le député du Sdf, a été élu meilleur homme politique camerounais en 2010 et 2011.

7-John Fru Ndi, le patron de l’opposition

Certaines mauvaises langues considèrent qu’il a perdu en crédibilité depuis qu’il s’affiche en public avec Paul Biya. Ses ennemis l’accusent de compromission avec le régime. A ces personnes-là, John Fru Ndi Rechercher Ndi répond que la politique c’est « l’art du compromis ».

Selon son camp, lors de l’élection présidentielle de 1992, Fru Ndi Rechercher Ndi bat Biya, le candidat du Rdpc, mais la fraude empêche au « chairman », d’accéder à la magistrature suprême.
En 2004, la presse l’accuse d’avoir perçu 500 millions pour casser la dynamique de l’opposition. Toujours selon les médias, 70% de sa fortune proviendrait des deals avec le pouvoir.

Âgé de 74 ans, le leader du Sdf, reste le chef de file de l’opposition. Le Sdf Rechercher Sdf qu’il dirige est le deuxième parti au parlement, après le Rdpc Rechercher Rdpc de Biya.

8-Marafa Hamidou Yaya, le prisonnier politique

Ancien baron du régime, Marafa Hamidou Yaya a été arrêté le 16 avril 2012 et condamné quelques mois plus tard, à 25 ans de prison «pour complicité intellectuelle », dans le cadre de l’affaire de l’avion présidentiel. Il a toujours clamé son innocence.

Dans un rapport, le département d’Etat américain l’a classé «prisonnier politique» en 2012 et 2013. Depuis sa condamnation, Marafa a publié près d’une dizaine de lettres ouvertes. Chaque sortie épistolaire de l’ancien MinatD, apporte son lot de révélations et met à mal le régime. Depuis sa prison au Sed, il a publié son livre «Le choix de l’action ».

Ses proches lui prêtent un destin national. Agé de 63 ans, et même derrière les barreaux, l’ancien homme de confiance de Biya, fait figure d’épouvantail en cas d’alternance démocratique. Il n’a jamais démissionné du Rdpc.

9-René Emmanuel Sadi, le chef de la territoriale

C’est l’homme clé de Biya, dans la gestion des dons, offerts en appui aux forces de sécurité et de défense, engagées dans la lutte contre Boko Haram. Depuis sa nomination au poste de Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MinatD), il a entrepris de mettre « des hommes » qui lui sont fidèles et dévoués, à la tête des régions stratégiques du pays.

L’ancien Sg du Rdpc, fait partie des barons du régime Biya, que la presse locale accuse rarement de détournement. Agé de 67 ans, René Emmanuel Sadi est originaire d’une ethnie minoritaire, dans le Centre du Pays.

10- Bello Bouba, le roi du compromis

Il dirige l’Union nationale pour la démocratie et le progrès, l’Undp, le 2e parti de l’opposition à l’Assemblée nationale.

Dans la landerneau politique, certains le considèrent comme l’héritier, du premier président Amadou Ahidjo.

Agé de 68 ans, il a été le tout premier, Premier ministre de Paul Biya du 6 novembre au 22 août 1983. Il occupe le poste de ministre du Tourisme et des loisirs. La formation politique qu’il dirige depuis sa création, fait partie de la majorité présidentielle.

11-Louis Paul Motazé, la carte familiale de la succession

Agé de 56 ans, il a «pratiquement» été élevé par Biya. Pour certains, c’est le neveu du président. Ancien ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), il occupe le poste de Secrétaire général des services du premier ministre, à partir duquel, il pilote de nombreux grands projets structurants, en cours de réalisation, qui tiennent Paul Biya à cœur.

De nombreux médias ont vu d’un mauvais œil, que le président enlève le contrôle et la supervision des plus grands projets au Minepat, pour les confier à son «fils».
Pour justifier cette confiance, les proches de Motaze affirment que l’ancien Minepat, à négocier, puis mobiliser les financements, autour des grands projets, à l’époque où il était Minepat.

12-Adamou Ndam Njoya

Agé de 73 ans, Adamou Ndam Njoya, est un intellectuel camerounais de haut vol, il est le maire de la commune de Foumban et président de l’Union pour la démocratie du Cameroun (Udc).

Il a participé à plusieurs élections présidentielles, sans réaliser de véritable percée. Son parti détient quelques sièges de députés à l’Assemblée nationale. On lui reproche d’être à la tête d’une formation politique à dimension régionale

13- Les autres

À côtés de ces poids lourds, de la scène politique camerounaise, l’on peut aussi citer les leaders de l’Union des populations du Cameroun (Upc), le parti politique historique qui s’est battu pour l’indépendance. Aujourd’hui, le parti est divisé en plusieurs tendances.
L’on peut aussi citer les leaders du Mouvement africain pour la nouvelle Indépendance et la démocratie (Manidem).

Jean Jacques Ekindi le patron du Mouvement progressiste (Mp).

Les activistes du Code Rechercher Code disséminés à travers la diaspora et qui manifestent chaque fois que Biya séjourné hors du pays.

Ceux Mouvement pour l’alternance au Cameroun (Mac), un regroupement d’activistes et d’hommes politiques, qui vient de voir le jour.

Garga Haman Adji, Amadou Moustapha, Issa Tchiroma, Olivier Bilé de l’Upf…tous en embuscade pour l’alternance au Cameroun.

Armand Ougock, Yaoundé

http://koaci.com/cameroun-apres-biya-poids-lourds-politiques-vont-jouer-role-dalternance-democratique-100918.html


Copyright © Koaci, Yaoundé - Cameroun  |  26-04-2015



29/04/2015
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