APPEL URGENT:Arrestation et détention arbitraire par les éléments de la (DGRE) à Maroua-extrême-Nord du Cameroun de Me Abdoulaye Harissou


Communiqué de presse:Camer.beDouala-Cameroun -le 02 Septembre 2014 : Arrestation et détention arbitraire par les éléments de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (Dgre) à Maroua-extrême-Nord du Cameroun de Me Abdoulaye Harissou, notaire à la première charge de Maroua depuis plus de 30 ans, Président honoraire de la Chambre des notaires du Cameroun , président de la Commission du Groupe de Travail à l'Union Internationale du notariat et secrétaire général de l'Association du Notariat Francophone (ANF) .

Les faits

Le 09 août 2014 Me Harissou Abdoulaye informe le REDHAC de l’arrestation et la détention de M. Aboubakar Sidiki, Président du Mouvement Patriotique du Salut Camerounais (MPSC), par les éléments de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE) venant de Yaoundé et nous signale qu’une liste des noms à arrêter circulerait parmi lesquels sont nom y figurerait et bien d’autres personnalités. Le REDHAC en collaboration avec d’autres organisations donné une conférence de presse pour dénoncer cette arrestation arbitraire.

Le 27 août 2014, exactement à 12h20, Me Harissou envoie au REDHAC par son téléphone le ‘’ sms’’ suivant : « Le gouverneur de la région de l’extrême-nord vient de me convoquer d’urgence et je ne sais pas pour quoi ? ».

N’ayant constaté son sms qu’à 14h25minutes, la Directrice Exécutive a essayé par le même canal à lui adresser un ‘’ sms’’ afin de lui indiquer quelques mesures de sécurité à prendre avant de se présenter au lieu de la convocation. Il était trop tard, car Me Harissou n’a plus donné suite. Il était déjà entre les mains de ses bourreaux.

A 17h30 le même jour, la nouvelle nous parvient que Me Harissou a été arrêté par le truchement de M .Midjiyawa Bakari, Gouverneur qui l’a convoqué comme ils avaient l’habitude de se voir pour discuter de l’actualité. Ce jour, le gouverneur était plutôt devenu un indicateur car c’est dans ses services, que les éléments de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE) venus spécialement de Yaoundé pour cette opération l’ont arrêté.

Maitre Abdoulaye Harissou serait accusé de « tentative de déstabilisation du Cameroun à partir des pays voisins ». Il est actuellement détenu dans les locaux de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE) à Yaoundé. Me Abdoulaye Harissou, il faut le signaler est un proche de Marafa Hamidou Yaya condamné à 25ans de prison et détenu au Secrétariat d’Etat à la Défense (SED) depuis le 16 Avril 2012.

Le 28 Août 2014, la Directrice Exécutive s’est rendue à Yaoundé à la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE) pour rencontrer M. Aboubakar Sidiki et Me Harissou, les services ont refusé toute possibilité de les rencontrer.

Le 1e Septembre 2014, le petit frère de Me Harissou s’est rendu avec une valisette contenant ses vêtements de rechange, l’accès lui a été refusé par les services de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE) ;

Le plus étonnant c’est que jusqu’au moment où nous envoyons cet appel urgent, les autorités camerounaises (porte parole du gouvernement, gendarmerie, police etc) n’ont pas confirmé ces arrestations et aucune information ne filtre de là. Ce mutisme des autorités camerounaises conforte le REDHAC dans la thèse qu’une liste circulerait et que le calendrier sera respecté au nom de la lutte contre la secte « Boko Haram » et /ou au nom de la « déstabilisation du pays ».

Le REDHAC s’inquiète vivement de la tournure que prennent les arrestations de certaines personnalités au Cameroun.Le REDHAC condamne avec sa dernière énergie:

* ces arrestations et détentions arbitraires qui ne respectent plus les procédures mises en place par la République du Cameroun en matière d’interpellation d’un citoyen ;

* l’isolement qui est imposé à M. Aboubakar Sidiki et Me Harissou, isolement qui ont trait à des traitements inhumains et dégradants.

Actions Urgentes et requises :

Le REDHAC vous prie de bien vouloir écrire aux autorités Camerounaises en leur demandant de :

* garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de Me Harissou et M . Aboubakar Sidiki ;

* mettre un terme à toute harcèlement à l’encontre des sieurs de Me Harissou et M . Aboubakar Sidiki ;

* Libérer immédiatement et sans conditions de Me Harissou et M . Aboubakar Sidiki, car leur détention sont arbitraires ;

* Se conformer aux procédures du nouveau code pénal camerounais

Aussi le REDHAC vous prie de bien vouloir écrire aux autorités camerounaises afin qu’elles respectent et facilitent le travail des défenseurs des droits Humains et particulièrement celui du REDHAC conformément aux dispositions de la Déclaration des Défenseurs des Droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 9 décembre 1998, plus particulièrement sont article 6 qui stipule :

“chacun a le droit, individuellement ou en association avec d'autres: a) De détenir, rechercher, obtenir, recevoir et conserver des informations sur tous les droits de l'homme et toutes les libertés fondamentales en ayant notamment accès à l'information quant à la manière dont il est donné effet à ces droits et libertés dans le système législatif, judiciaire ou administratif national ; b) Conformément aux instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme et autres instruments internationaux applicables, de publier, communiquer à autrui ou diffuser librement des idées, informations et connaissances sur tous les droits de l'homme et toutes les libertés fondamentales ; c) D'étudier, discuter, apprécier et évaluer le respect, tant en droit qu'en pratique, de tous les droits de l'homme et de toutes les libertés fondamentales et, par ces moyens et autres moyens appropriés, d'appeler l'attention du public sur la question” ;

* Et qu’elles se conforment aux dispositions de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, les Instruments régionaux et internationaux aux droits de l’Homme ratifiés par le Cameroun

Cameroun-Région du Littoral-Ville de Douala -En face SGBC Bali - Derrière la Station Total -1e Villa Portail jaune

N° de récépissé : 6321/2010/RDDA/C19/BAPP

Statut d’Observateur auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples(CADHP)

Membre de la Coalition pour une Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples Efficace

B.P. 2863 Douala-Cameroun –Tél. B.: 00237 33 42 64 04 – Mob. : 00237 96080273

Email: redhac.executifddhafricentrale@gmail.com - Site Web: www.redhac.org

Adresses :

• M. Paul Biya, Président de la République, Présidence de la République, Palais de l’Unité, 1000 Yaoundé, Cameroun,

Fax +237 22 22 08 70

• M. Philémon Yang, Premier ministre et Chef du gouvernement, Primature du Cameroun, Fax : +237 22 23 57 35 et courriel : spm@spm.gov.cm

• M. Laurent Esso, Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Fax : + 237 22 23 00 05

M. AGBESSI : Centre des Nations Unies pour les droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale Tél. : +237 22 21 74 /74348771

•M. Chemuta Divine BADA, Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL), Tel : +237 222 61 17, Fax : +237 222 60 82, E-mail : cndhl@iccnet.cm

Prière d’écrire également aux représentations diplomatiques du Cameroun dans vos pays respectifs.

Merci de bien vouloir informer le REDHAC de toutes actions entreprises au numéro de téléphone : +237 33 42 64 04 ou un e-mail : redhac.executifddhafricentrale@gmail.com

© Correspondance : Redhac


04/09/2014
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