Aminatou Ahidjo: De retour au pays natal

Yaoundé, 28 août 2013
© Josée Sylviane Owona Fouda | Le Soir

 

La benjamine de la famille Ahidjo a décidé de se rallier aux ennemis de sa mère. Une décision qui fait parler depuis un moment l'opinion publique camerounaise.

 

 

Ahmadou Ahidjo, le tout premier président de l'Etat du Cameroun, décédé en 1989 et enterré à Dakar, se retournerait certainement dans sa tombe en ce moment où sa fille a décidé de renflouer les rangs du parti politique considéré comme ennemi. Alors que sa mère Germaine s'oppose à tout retour de la famille au Cameroun avant le rapatriement de la dépouille du président Ahidjo, Aminatou Ahidjo, 40 ans bien sonnés, elle, a entreprit de poser ses valises au pays natal et principalement à Yaoundé où elle aurait entamé des négociations avec le pouvoir en vue de son ralliement. 

Depuis quelques jours donc, Aminatou Ahidjo, la benjamine du président défunt Ahmadou Ahidjo, n'en finit plus de défrayer la chronique. Elle n'a encore fait aucune apparition ou déclaration publique, mais sa seule présence intrigue, attise la curiosité et alimente la rumeur. Entre autres informations que laissent échapper ses proches, celle de son rapprochement imminent du Rassemblement démocratique du peuple camerounais le parti du président Biya. Cet aboutissement inattendu serait le résultat des discrètes négociations avec le sommet du pouvoir camerounais. Quelles sont les raisons de ce soudain revirement de la situation? Telle peut être la question que certains se poseraient. Cependant, une chose est bien claire, Aminatou Ahidjo prend ainsi de fait le contre-pied de sa mère, Germaine, que l'on sait ouvertement en désaccord avec le président Biya, sur l'épineux dossier du rapatriement de la dépouille du président Ahidjo, enterré depuis plus de vingt ans à Dakar, au Sénégal. . 

Germaine Ahidjo n'a en effet rien cédé de ses conditions au pouvoir en place à Yaoundé, en l'occurrence, que celui-ci soit à l'initiative non seulement du rapatriement du corps, mais aussi consente à la réparation aux ayants droit du président défunt. A l'évidence, Aminatou Ahidjo s'est affranchie de cette position inflexible de sa mère. La grande fille de 40 ans, que l'on dit spécialiste en communication politique, a choisi de tenter une expérience qui se revendique quand même historique, avec pour motivations, ses ambitions personnelles. Peut-être le temps est- il venu enfin de rompre le cordon ombilical et de ne plus vivre sous le joug et l'emprise décisionnaire de maman.



28/08/2013
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