Amadou Vamoulké, Directeur Général CRTV: «On se séparera des brebis galeuses»

Cameroun/Amadou Vamoulké, Directeur Général CRTV: «On se séparera des brebis galeuses»"La radio de Kribi sera une chaîne commerciale comme la FM 94. Pour ce qui est de la télévision de Douala, on est encore en train de faire des réglages. Les options définitives ne sont pas calées. Mais c'est sûr qu'elle accordera la part belle à la vie économique et sociale dans le Littoral. On expérimentera également les langues locales".

Monsieur le directeur général, vous annoncez la création d'une chaîne de radio à Kribi et d'une télévision à Douala. Quelles sont vos motivations?
 
Kribi est en train de devenir une grande métropole. Nous pensons que les conditions sont réunies pour que le département de l'Océan ait un média autour duquel les mentalités et les psychologies s'organisent. D'autant plus que les radios qui y sont actuellement ne semblent pas répondre à ces exigences. Et pour ce qui est de Douala, l'essentiel de nos partenaires commerciaux se trouve dans cette ville. Nous voulons donc nous rapprocher d'eux pour pouvoir faire de meilleures affaires.
 
Quelles seront les spécificités de ces chaînes?

La radio de Kribi sera une chaîne commerciale comme la FM 94. Pour ce qui est de la télévision de Douala, on est encore en train de faire des réglages. Les options définitives ne sont pas calées. Mais c'est sûr qu'elle accordera la part belle à la vie économique et sociale dans le Littoral. On expérimentera également les langues locales.
 
Cela nécessitera à coup sûr des équipements et du personnel. Pensez-vous que vous en avez suffisamment?
 
Bien évidemment. Tout cela est déjà budgétisé. Et nous avons un budget raisonnable. Donc, ce sont des ressources qu'il est possible de réunir.
 
Mais sur un autre plan, vous parlez de dégraissage des effectifs...

J’en parle parce que la masse salariale est manifestement élevée. Avec l'augmentation de la redevance, la proportion a diminué. Mais à une époque, lorsque l'ensemble de nos ressources était de 13 milliards, huit étaient consacrés aux salaires. Cela semblait être la finalité de l'entreprise. Pourtant ce n'est pas l'objectif visé. C'est dans cette lancée que le Conseil d'administration a pensé qu'il fallait déterminer ce que fait chaque employé. Si tous travaillent, cela voudra, par exemple, dire que la solution se trouve ailleurs. Peut-être dans l'augmentation des ressources. Mais s'il y a des personnes qui ne font rien, on les laissera dans leur oisiveté. Mais hors du cercle de la Crtv.

 
Cela pourra créer des problèmes sociaux. Comment ces derniers vivront après?

Cela ne fait pas partie de notre mandat, résoudre les problèmes sociaux. Ce qui est certain c'est que, si on devait se séparer du personnel, il ne s'agira pas de tous. On se séparera des brebis galeuses. En plus, on ne les appellera pas un matin pour leur dire qu'on ne veut plus les voir. Le Cameroun est un Etat de droit donc, nous le ferons selon les règles de l'art.
 
Une date est-elle déjà retenue pour cette opération?

On n'y est pas encore. Ce qui est sûr c'est que le plan d'organisation des effectifs se fera cette année. C'est au terme de son élaboration que l’opération démarrera. La bonne nouvelle, c'est qu'ils ont également une perche tendue avec le numérique.

© cameroon-tribune : Elise ZIEMINE


17/01/2013
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