Ama Tutu Muna tente une conciliation à la Socam

DOUALA - 14 AOUT 2013
© Souley ONOHIOLO | Le Messager


Alors que s’amoncèle, un épais nuage d’accusations et de plaintes contre Jean Calvin Abah Oyono, Ama Tutu Muna tente de panser les plaies lors d’une rencontre tenue hier 13 août 2013 à Yaoundé.

Saisie le 31 juillet 2013, d’une lettre d’information signée de Bridget Fominji, présidente du conseil d’administration par Intérim, en rapport à la tenue de la 20ème session du conseil d’administration extraordinaire pour la date du 2 aout 2013 au siège de la Socam à Yaoundé, Ama Tutu Muna avait « autorisé » puis rapporté la tenue du conseil d’administration qui devait aboutir à l’élection du Dg. L’interdiction, au mépris de la loi, de ce conclave prévu le vendredi 2 aout 2013 et son report à une date ultérieure, ont davantage attisé les colères. Mise sous pression pour indiquer les raisons du blocage de la tenue d’une session du conseil de la Socam, dont elle n’en assure, comme le lui concède la loi 2000 sur le droit d’auteur, une simple police administrative, la ministre Ama Tutu Muna a finalement tenu dans son cabinet hier mardi 13 août 2013, une réunion de concertation. Y prenaient part : sa collaboratrice Weinang, Aba’a Oyono Jean Calvin, Bridget Fominji, la Pca par Intérim et Moussa Haïssam… Il s’agit pour la ministre qui s’est parfaitement mouillée dans la gestion de la Socam, de trouver une porte de sortie à la crise actuelle.

Mieux, il s’agit de faire valoir les résolutions du conseil extraordinaire du 18 juillet 2013 à Yaoundé et les dispositions de l’article 42 (2) des statuts de la Socam. Lesquels (textes fondamentaux) donnent mandat à la Pca par intérim d’organiser une Ag élective à l’effet de procéder à la désignation parmi les administrateurs en place, celui qui va achever le mandat d’Odile Ngaska. Il est à souligner que dans le contexte actuel, les textes de la Socam disposent : d’une Ag élective pour procéder au remplacement du Pca. Ce n’est qu’à la fin de la continuité du mandat que doit assurer l’administrateur porté à ce poste que sera alors convoquer une autre Ag pour procéder à une élection de liste d’un autre conseil d’administration de la Socam. Ce qui explique la multitude des prétendants : Moussa Haïssam (qui par ailleurs a écrit au ministère pour officialiser sa candidature), Ferdinand Etemé, Ndedi Eyango… Il reste à attendre que le respect des textes fondamentaux en la matière ; lesquels organisent et encadrent la mise en place des instances dirigeantes de la Socam, seront respectés.


Grogne et indignation

Le président de la Commission permanente de médiation et de contrôle (Cpmc), Jean Calvin Abah Oyono est au centre d’une grosse controverse. Il est accusé d’avoir manœuvré, torpillé et pris assez de libertés sur les sociétés civiles de gestion collective. La goûte d’eau qui déborde le vase, porte sur : les tripatouillages liés à la nouvelle configuration du conseil d’administration de la Socam, avec le limogeage sans façon de l’ex-Pca, Odile Ngaska ; la nomination très attendue (objet des délires et principale pomme de discorde), d’un directeur général ; aux fins de mettre un terme à la gestion du comité provisoire et à la vacance au poste laissé par l’éviction d’Aron Kabelok. L’atmosphère, est tintée de colère, grogne, indignation, révolte...

Convaincus que la Socam vole en lambeaux, happée par la spirale de toutes les incertitudes, les syndicats des artistes du portefeuille de l’art musical sont entrés dans la danse. Ils arrosent le ministère des Arts et de la culture, la présidence de la République et les tribunaux, des exploits d’huissiers, les pétitions, les recours et les requêtes… Au détour de cette abondante littérature, on observe : l’indignation, le sentiment d’un ras-le-bol et le refus de la tolérance. Les collectifs d’artistes accusent Aba’a Oyono Jean Calvin, d’avoir, au prix des chantages et des retro-commissions, retenu plusieurs millions de fcfa, de l’argent destiné aux artistes de la Socam. Ce que le président de la Cpmc, dément. Il considère la démarche des syndicats des artistes comme une agitation. « Le comité provisoire de gestion a pris cet argent contre des décharges. Les sommations sont fondées sur des simples déclarations. J’entends traîner les auteurs de cette cabale, en justice » se défend-il.


14/08/2013
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