Alternance au pouvoir - Mathias Owona Nguini: «Certains veulent le changement, mais ils ont peur...»

Douala, 24 mai 2013
© JEAN ADOUL | Ouest Littoral

Lors d'un deuxième passage dans la capitale économique en quatorze jours, le Pr. Mathias Owona Nguini n'a pas une fois de plus fait dans la langue de bois.

La seconde session de formation des militants des partis politiques, dans le cadre du projet Action Citoyenne pour la Transparence et l'Equité Electorale au Cameroun, (projet ACTEE) s'est tenue le jeudi 16 mai dernier à Douala. Elle était organisée comme il l'a été pour la première fois par l'organisation non gouvernementale Un monde avenir, sous appui de l'Union Européenne.


La présence effective du SDF

Une vingtaine de partis politiques étaient représentés pour l'occasion dont Lotin Samè, le conseiller municipal de Douala 1, pour le compte du Social Democratic Front de Douala 1er. Les participants ont ainsi renforcé leurs capacités suivant des thèmes précisément retenus. Richard Ndi Tanto, expert en paix et gouvernance, s'est appesanti sur la maîtrise du processus électoral ainsi que sur les différentes étapes d'un scrutin. Le Dr Guy Parfait Songuè exposait sur l'engagement partisan et le choix idéologique, tandis que Jean baptiste Sipa soutenait sur le thème portant sur la vie militante et expérience de lutte syndicale.

Philipe Nanga, formateur en droits de l'homme et coordonnateur de l'ONG Un monde Avenir, a quant à lui exposé sur la mobilisation du service de l'exercice de citoyenneté avant celui portant sur le contentieux électoral, soutenu par Me Toko, avocat inscrit au barreau du Cameroun. Le Pr. Mathias Owona Nguini a pour sa part édifié les participants sur le thème intitulé la citoyenneté comme facteur d'engagement et de participation à la dynamique démocratique. Les thèmes inscrits à l'ordre du jour ont débouché comme l'on pouvait s'y attendre à de vifs débats.


Politique, argent et relations

Considérant celui de Mathias Owona Nguini, et ce dernier répondant aux préoccupations des participants, on retiendra quelques phrases marquantes: «on ne peut pas faire la politique en négligeant les capacités intellectuelles même si l'on dispose d'argent et de relations», «les partis politiques n'aiment pas les critiques, exactement comme c'est le cas dans le système actuel», «les présidents des partis politiques veulent se mettre dans la posture de Paul Biya», «même les gens qui sont au cœur du régime veulent le changement mais ils ont peur». Ce dernier a par ailleurs exprimé l'importance d'un niveau appréciable des militants des partis politiques aux fins d'influer efficacement sur la gestion des affaires de la cité.

Il convient de relever que la 1ère session de formation s'est déroulée le 4 avril dernier. Au final, 600 militants seront formés dans les 10 régions de notre pays. Il est attendu de ces derniers, la maîtrise du processus électoral, l'acquisition des techniques de mobilisation au profit de la citoyenneté, la participation à une vie militante à travers la lutte syndicale et l'adhésion à un parti politique sur la base de l'idéologie et non sur l'appartenance ethnique. Les sessions de formation se poursuivront dans les prochaines semaines.


26/05/2013
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