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Le président du Front pour le Salut National du Cameroun (Fsnc), Issa Tchiroma Bakary, affichait le triomphe de sa formation, aux lendemains de l'incarcération de la baleine politique du septentrion, Marafa Hamidou Yaya. Ce faisant il entendait se présenter comme l'icône voguant en électron libre sur cette scène autant dans la mythique ville de Garoua que partout ailleurs. Toutefois, malgré son indéfectible attachement régulièrement déclarée aux idéaux du président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) et président de la République, il n'en demeure pas moins que le ministre de la Communication se verrait infligé un sérieux camouflet à la présente heure, du simple fait de la récente intervention du secrétaire général du parti au pouvoir.


L'origine

L'origine de ce divorce serait une stratégie du Rdpc, de déstabiliser politiquement tous les acteurs de cette région. Le précédent relatif aux agitations consécutives à l’interpellation de l'ex-Minatd aura laissé entrevoir les dangers liés au monopole de l'opinion par des locaux. Il s'observe de ce fait une réelle volonté de noyautage des autres partis politiques, stratégie entreprise depuis les lendemains des convulsions démocratiques des années 90. L'Union des Populations du Cameroun (Upc) en a durement essuyé les travers sous l'ère Augustin Frédérick Kodock, suivie du Mdr, de l'Union pour la Démocratie et le progrès (Undp) et en ce moment, du Fsnc de Tchiroma Bakary.

Il convient de reconnaitre le fait que la prostitution exercée par nombre des acteurs politique nationaux a jusqu'ici favorisé cet état de fait, à en juger par les flagorneries inlassablement proférées par le Mincom. Ce dernier se prosternerait à la simple évocation du nom Paul Biya, protégeant par cette dérision comportementale le morceau du gâteau national qui lui est offert par ce dernier. L'homme, au demeurant se couvrait tellement de ridicule dans ses objectifs visant à protéger ses intérêts qu'il s'en rendrait dégoutant aux yeux des observateurs. Des multiples affaires ayant plongé le Cameroun tout entier dans les marécages visqueux à savoir celle du Boeing 737 de la Camair et celle du bébé volé de la jeune Vanessa Tchachou, Issa Tchiroma Bakary n'aura défendu que le portefeuille qui lui est attribué, au détriment de la survie d'une nation qu'il évoquait paradoxalement au gré de ses appétits.


Les conséquences

L'actuel Mincom aurait été renvoyé à ses activités partisanes, s'il n'avait été coopté par le président de la République, grand manitou des ordres politiques nationaux, à l'effet de noyauter l'Undp et, faisant d’une pierre deux coups, s'offrir une pièce de rechange, le moment venu d'écrouer Marafa Hamidou Yaya qui se trouvait déjà dans son viseur. Comment donc s'étonner à ce jour que le mièvre secrétaire général du Rdpc ne s'embarrasse point de scrupule à l'effet de désavouer ses partenaires d'hier, dont principalement le Fsnc. Issa Tchiroma Bakary devrait logiquement s'attendre à une éventuelle descente aux enfers, allant rejoindre Marafa Hamidou Yaya au secrétariat d'Etat à la Défense,(Sed), pour répondre plus tard de ses forfaits dénoncés par ce dernier de suite à la corruption qui a abouti au décès de 71 compatriotes dans le crash du Boeing 737 de la Camair.

Une perspective peu reluisante pour quelqu'un qui a jadis goûté aux délices d'une incarcération dans nos terrifiantes geôles et un remake qui ne serait aucunement pour lui plaire à la présente heure.