ALEX VAN ELK, Directeur Général de Camair-Co: "A partir de 2014 c'est sûr que nous commencerons à faire du bénéfice et nous partirons de 15 milliards de recettes à 40 ou 45 milliards"

DOUALA - 29 MARS 2012
© Richard Bondol (L'Equation) | Correspondance

La Camair-Co a un an. Une année marquée par des tumultes et des turbulences de toutes sortes. Malgré la volonté manifestée par le gouvernement et les gestionnaires de la sortir dans cette spirale d'incertitudes, après les incohérences constatées du business plan de départ, la société que dirige Alex van Elk veut mettre toutes les chances de son côté et présenter d'ici trois années une compagnie moderne à tout point de vue, avec une flotte performante, un personnel engagé, une clientèle fidèle et fière de la qualité du service et des prestations fournis.


Alex Van Elk
Photo: © Archives
La Camair-Co a un an. Une année marquée par des tumultes et des turbulences de toutes sortes. Malgré la volonté manifestée par le gouvernement et les gestionnaires de la sortir dans cette spirale d'incertitudes, après les incohérences constatées du business plan de départ, la société que dirige Alex van Elk veut mettre toutes les chances de son côté et présenter d'ici trois années une compagnie moderne à tout point de vue, avec une flotte performante, un personnel engagé, une clientèle fidèle et fière de la qualité du service et des prestations fournis. Pour donner plus de détails à ces orientations que nourrit la compagnie aérienne Camair-co, nous avons rencontré le Directeur Général Alex Van Elk qui, sans détour; a répondu à nos questions. Lisez plutôt.


Le Ministre des Finances a ordonné un audit de votre gestion et l'audit, selon nos sources, sera conduit par le Comité de réhabilitation des entreprises publiques et parapubliques. Avez-vous des appréhensions particulières, par exemple que l'audit puisse retarder le déblocage des fonds que vous avez demandés au Gouvernement, ou qu'on tombe sur des détails pas du tout orthodoxes dans votre gestion ?


Il est vrai que le ministère des finances a demandé au comité de réhabilitation des entreprises publiques de réexaminer le dossier Camair-Co par rapport à sa demande. Il y a eu deux rencontres qui ont eu lieu et il y a un certain nombre de choses qui ont été discutées, car présentées par Camair-Co. Il s'agit du business plan et de l'activité même de la compagnie. Ce que je retiens, c'est ce que c'est un processus tout à fait normal par ce qu'il faut comprendre de quoi il s'agit quant il est question de la gestion d'une compagnie aérienne. Le ministre des Finances venant d'arriver, cette démarche n'est pas perçue comme une sanction, bien au contraire.



Le sujet qui fâche à Yaoundé est que la Camair-Co se comporte comme une œuvre philanthropique et pas du tout comme une entreprise qui est censée faire des bénéfices. C'est par exemple ce qui exaspère au plus haut point l'actuel Ministre des Finances. Comment expliquez-vous cette mauvaise performance sur le plan financier de votre compagnie ?

Cette question a été expliquée lors de la conférence de presse et même au ministre des Finances. Lorsque vous lancez une entreprise, vous avez un budget pour vous permettre d'investir pour la mise en marche de l'entreprise. A notre niveau, il y a la location des avions, les formations qu'il faut suivre, et tout un plan d'exécution qui devrait vous permettre d'avoir une appréciation objective de l'entreprise. La Camair-Co a commencé ses opérations en 2011. Entre 2010 et 2011 ce n'était que l'investissement. Le premier vol a eu lieu le 28 mars 2011 et nous avons enregistré pour cette année des recettes de l'ordre de 15 milliards. Cet argent ne peut pas suffire pour couvrir un investissement. C'est pour cela qu'il est précisé dans le business plan que les bénéfices ne pourront être réellement réalisés qu'en 2014. Pendant cette période, la compagnie a besoin d'être rentabilisée et a besoin des fonds du gouvernement pour pouvoir remplir efficacement ses missions. A partir de 2014, nous commencerons à faire du bénéfice et nous partirons d'un chiffre d'affaires de 15 milliards à 40 ou 45 milliards. Des dispositions rigoureuses qui sont prises. Comprenez que SN Brussels Airlines est une compagnie qui est sur le marché depuis des années, mais pour cette année, elle a demandé une aide du gouvernement Belge parce qu'elle a connu un déficit de 50 ou 60 millions d'euros, ce qui est l'équivalent de 35 ou 40 milliards de francs CFA. La gestion d'une compagnie aérienne est délicate et il faut s'entourer de plus de garanties possibles.


En dépit de certains événements inattendus qui ont faussé les prévisions du business plan de départ, quand espérez-vous objectivement atteindre le point d'équilibre, le point à partir duquel vous cesserez de perdre de l'argent ?

Il faut comprendre que nous sommes allés sur des bases qui ne cadraient pas avec la réalité. Le business plan c'est quelques choses de prévisionnel. Chaque année, nous adaptons le business plan et le plan financier en tenant compte de la réalité. Ce qui n'est que normal quant on fait des affaires. Nous pensons que 2014 c'est l'année d'équilibre ou nous engendrerons des profits, parce que avant notre décollage, on nous a laissé croire que tous les Camerounais prendraient des vols Camair-co après le démarrage de nos activités. Ce n'était pourtant pas la vérité. Les Camerounais voyagent dans les autres compagnies, alors que le gouvernement nous demande: comment se fait-il que l'on se soit retrouvé avec 30 passagers pendant les premiers vols ? Je dis simplement que c'est comme ça que le marché se comporte. C'est pour cela que nous avons connu des déficits. Heureusement pour nous, la barre commence à se redresser progressivement et c'est pour cela que pour les vols internes, nous allons mettre des petits avions pour couvrir les dessertes à l'intérieur du pays. Vous conviendrez avec moi qu'un Boeing 777 est trop grand. C'est une politique réaliste qui nous permettra de mieux planifier nos prestations en nous permettant en même temps de réduire les coûts.


Ne pensez-vous pas que les salaires et autres avantages servis au personnel sont un peu exorbitants comparés aux performances de l'entreprise ?

Je suis surpris par cette question. Simplement par ce que j'ai lu dans les journaux que j'avais un salaire de 30 millions de francs CFA. Ce qui est faux. C'est vrai que j'ai un salaire mais il n'atteint même pas le tiers de ce montant. Le salaire des employés expatriés est en-deçà de ce que l'on retrouve sur le marché international simplement par ce qu'il est aligné à la norme camerounaise. Tous ceux qui travaillent ici l'ont accepté. Ils n'ont pas de congés comme cela se doit par ce qu'ils travaillent sous la réglementation camerounaise. Il y a un écart entre le salaire des Camerounais et des expatriés simplement par ce que, au niveau du Cameroun, les employés nationaux paient leurs impôts. Hors, les expatriés ont dans leurs salaires les impôts qu'ils devront payer dans leur pays d'origine. C'est ce qui explique l'écart constaté. Ils n'ont pas les mêmes salaires, ce qui est vrai. Tout comme un Camerounais qui irait travailler à l'extérieur ne peut avoir un même traitement que les nationaux. Ce sont des salaires qui répondent aux standards reconnus. Cet aspect concerne les pilotes qui sont régulés par une agence. Pour les autres nationaux, leurs salaires sont contrôlés par le gouvernement. Il y a certaines personnes qui ont dit qu'ils nous quittaient parce que les salaires sont bas. Mais nous leur avons répondu que nous étions une jeune société et que nous ne pouvons qu'appliquer la politique de nos moyens. Il faut comprendre que le Premier ministre qui est le président du conseil d'administration veille et surveille même pour que l'argent alloué à Camair-Co ne soit pas dépensé n'importe comment. Regardez mon bureau et constatez que ce n'est pas le grand luxe auquel l'on s'attend quand on y entre.


Si on vous demandait de mettre en œuvre un plan d'austérité pour permettre à l'entreprise de réaliser des économies, que diriez-vous ?

On le fait déjà. Nous avons déjà mis en place un plan d'austérité parce que dans le monde de l'aviation, c'est difficile pour les compagnies aériennes. C'est pour cette raison qu'il faut trouver les combinaisons qui portent des fruits avec les itinéraires que nous choisissons. Même dans le cadre de notre fonctionnement, l'on a le choix entre l'utile et l'agréable. Pour le moment, nous mettons l'accent sur ce qui est important pour l'entreprise. Nous sommes ouverts à toutes les propositions susceptibles de nous faire gagner de l'argent.


De quoi avez-vous besoin, sur le plan commercial, technique et opérationnel pour rentabiliser la Camair-Co ?

Avec nos vols pour l'Eté 2012, notre plan commercial est important à un double titre. Il y a primo l'usage de notre avion. Comprenez que quand nous louons les avions, nous payons cher et même d'avance. Ce qui nous interdit certaines marges de manœuvre. Il est donc important de prendre ces avions en leasing pour une exploitation optimum. Secundo, nous comptons apporter des améliorations sur les vols internes et surtout en ce qui concerne les horaires de départs. Nous avons par exemple les vols de 6 heures qui sont reportés à 7 heures à la demande des passagers. Et il y aura des vols toute la semaine entre Douala et Yaoundé. Tous les vols régionaux seront connectés avec les vols vers Paris. Comprenez donc que, nous avons la possibilité avec les vols de Libreville par exemple, de desservir les passagers qui vont vers Paris. Notre vision est de développer un hub sur la place de Douala. Un hub permet de rassembler les passagers sortant des régions ou de la sous région pour les vols longue distance.


Comment comptez-vous associer les Camerounais aux vols intérieurs, par ce qu'on a l'impression que ce n'est que Douala-Yaoundé et Garoua ?

Il y a quatre destinations maintenant. Il s'agit de Douala, Yaoundé, Garoua et Maroua. Il y a aussi des destinations qui prennent un nombre réduit des passagers. Nos avions qui ont 137 sièges sont trop grands pour les villes comme Bamenda ou Bafoussam. Cette année, nous allons recevoir des turbos propulseurs de 48 sièges qui nous permettront de développer les autres destinations intérieures. Nous recherchons aussi des dessertes vers Lagos au Nigéria. Mais il faut comprendre que cela ne peut être possible que si l'on est en partenariat avec une autre compagnie, parce que cette ligne est saturée. J'espère que cette année, nous y parviendrons. C'est la même chose pour la ligne de Dubaï. Mais développer cette route ne sera pas chose facile pour nous. Il faudrait que les vols soient pleins ou à défaut nous ferons des déficits énormes. Au stade actuel, nous ne sommes pas prêts à prendre ce risque.


Vous avez un seul avion en propriété, le 767-DJA. Tous les autres appareils de la flotte sont des appareils pris en leasing et vous avez-vous-même évoqué les conditions draconiennes que les loueurs vous ont imposées. Pensez-vous qu'une compagnie aérienne qui veut faire du profit s'en sorte avec des aéronefs de location alors qu'elle ne peut pas les faire voler à plein temps ?

Quand on regarde sur le marché international, les 02 Boeing 737-700 ont été loués à un bon prix. C'est un avion encore en l'état par ce qu'il est jeune. Ce qui est dommage, c'est que les loueurs sont restés dans une position radicale au regard de la réticence dont ils font preuve avec les pays africains. Ils se disent qu'à tout moment on peut tout arrêter et déposer les bilans. C'est pour cette raison qu'ils nous ont exigés deux ans d'avance au lieu de trois ou quatre mois. Pour rentabiliser un tel appareil, il va falloir le faire voler sur de longues destinations. Plus le vol est long, moins ça coûte. Il y a une caution qui va être retournée au gouvernement camerounais. Cette caution, c'est les deux ans d'avance. Ils ont l'argent et nous nous avons l'avion et de toute façon, l'avion ne partira pas si la caution n'est pas remboursée.


Est-ce peut-être là l'un des aspects à problème de votre business plan ?

Oui et Non. Le business plan a été élaboré en 2010 avec les dates que Lufthansa consulting nous a données. Après la création de la société, le business plan a connu des modifications. C'est pour cela que les prévisions faites dans le premier business plan ont connu des entorses dans l'exécution. Les avions qui avaient été prévus ne sont pas ceux qui sont là aujourd'hui. De même, il n'était pas prévu que nous payerons des cautions aux loueurs. Quand le conseil d'administration a décidé de prendre les avions de Boeing, c'était en tout état de cause. C'est une très bonne décision qui a été prise, au-delà du coût.

En outre, c'est un aspect mais comprenez aussi que nous avons été induits en erreur pour le simple fait qu'on nous a fait miroiter le fait que nous ferons le plein des passagers alors que cela ne devait pas être la cas.


Aujourd'hui, quelle vision avez-vous de l'entreprise que vous dirigez pour les trois prochaines années?

Pour les trois prochaines années, nous serons en 2015. Nous comptons rendre la société rentable. Nous voulons développer le hub de Douala. Nous comptons aussi renouveler notre flotte. J'espère aussi que les Camerounais consommeront le produit Camair-Co. Il est hors de question de nous porter la critique sur les déficits constatés alors que l'on ne nous encourage pas en consommant Camair-Co. La qualité de notre service aujourd'hui n'a rien à envier à d'autres compagnies par ce que nous avons opéré les changements conséquents: que ce soit au niveau de l'accueil que du service à bord. Dans quelques années, quand tout sera développé comme on pense, vous constaterez les changements qui seront opérés. Il nous faut une flotte très moderne. Le 767 est un avion important pour le fret. Nous comptons remettre le DJA à jour. Je veux une compagnie pas grande, pas petite non plus. Je veux une compagnie qui puisse répondre aux besoins du marché et remplir objectivement les missions assignées.


L'idéal aurait été que tous les vols Camair-Co soient toujours pleins. Ce n'est malheureusement pas le cas. Quelles stratégies mettez-vous en place pour attirer plus de passagers ?

Les stratégies sont nombreuses. Il est question de vendre le billet à un prix raisonnable. Sur le marché, il y a cinq prix différents pour la vente des billets. Quand on paie à prix réduit, il n'y a pas de flexibilité. Par contre quand on paie normalement, il y a des mutations que l'on peut opérer sur les billets. C'est pour une période bien donnée. Nous aussi on fait la même chose parce que si ce n'est pas le cas, le passager camerounais ne vous dira jamais qu'il est fier d'être camerounais, mais qu'il est aussi fier de son argent. C'est normal. Ce qui fait donc que, comme compagnie nationale, nous jouons avec les prix. Il est aussi question pour nous de combiner les vols avec les autres compagnies pour avoir le plus de passagers. La qualité de notre service fera notre différenciation et notre équipe commerciale sera plus agressive.


A l'occasion du premier anniversaire de la compagnie, vous offrez pendant deux mois des vols aller-retour sur Paris à 165 mille francs Cfa hors taxes. Parviendrez-vous à rentabiliser l'opération sur la période ?

Il faut comprendre ici que l'opération ne concerne pas tous les sièges. C'est un nombre de places limité qui fait l'objet de cette tarification. Il faut noter que ce sont les premiers passagers qui bénéficient de cet avantage et les retardataires seront obligés de payer plein pot. Nous appliquons les meilleures offres actuellement et cela est reconnu. Si on prend l'exemple de la desserte de Maroua, les premiers passagers pourront payer le billet à 117 mille francs. C'est un avantage énorme. A défaut l'on se retrouvera à payer 180 mille francs CFA. C'est la loi du marché. Il faut prendre en compte le fait que les compagnies concurrentes desservent le Cameroun sept et dix fois par semaine. Ce n'est pas un avantage pour la compagnie nationale. Il faudrait que nos autorités régulent cela.


Nous avons constaté que, malgré les critiques de la presse, vous maintenez la destination Cameroun - Lyon. A combien évaluez-vous le potentiel de passagers sur cette desserte, lorsqu'on sait que même Air France ne peut s'y aventurer ?

Avant de décider de la destination de Lyon, nous avons pris le temps d'en étudier l'opportunité en plus, nous avons rencontré l'ambassadeur du Cameroun à Paris, le consul du Cameroun à Marseille. Il nous a été donné de comprendre que 40% de Camerounais installés en France sont à Lyon. Après le lancement de cette destination, les objectifs recherchés ne sont pas encore atteints. Quand on crée une entreprise, il y a des destinations qu'il faut développer et dans le cas de la destination Lyon, nous avons décidé, le mois passé, de faire une rotation par semaine au lieu de trois comme c'était le cas. Nous allons observer pendant un mois comment cette destination se comporte et si nos objectifs ne sont pas atteints, on quittera cette destination pour en développer une autre.


Vous parlez avec de plus en plus d'insistance que le processus de déménagement de la compagnie vers l'immeuble siège est en cours. Avez-vous obtenu l'accord de principe du gouvernement ou un autre décret présidentiel qui serait venu rapporter les dispositions du décret créant la Camair-Co et qui stipulaient qu'aucun actif ou passif de la défunte Camair ne sera repris par la nouvelle compagnie ?

Il faut comprendre aujourd'hui qu'il y a eu des dérogations qui font que certains actifs de la Camair ont été reversés à Camair-co. Ce qui fait que ce bâtiment est à nous aujourd'hui. C'est pour cela vous allez constater que les agences sont logées dans ces bâtiments. La liquidation a pris le temps pour nous permettre de renter en possession de cet immeuble. Quand on a reçu les clés, il nous a été donné de constater qu'il y avait un travail énorme de réhabilitation à effectuer. L'occuper tel qu'il est, serait une catastrophe. Notre plan est de rénover tout le bâtiment, l'occuper et mettre une partie en location pour gagner un peu d'argent. Nous sommes une société publique et il existe une commission de passation des marchés qui s'occupe de ces aspects. Vous savez que pour des dépenses dépassant les cinq millions, il faut que la commission siège. Après le travail des architectes, il faudra agréer une société dans le bâtiment et travaux publics pour s'occuper de l'exécution. Nous comptons donc rejoindre ce bâtiment d'ici la fin de l'année.

En ce qui me concerne comme je l'ai dit lors de la conférence, j'ai fait le choix de déménager de l'hôtel pour un appartement, plutôt que d'être tout seul dans une villa qui coute chère. A l'hôtel, je suis dans une chambre standard pour un prix réduit. Ce n'est pas une partie de plaisir que de vivre longtemps dans une pièce.


Si le business plan a causé autant de désagréments à l'entreprise, comment comptez-vous le réajuster pour atteindre vos objectifs ?

Je crois que j'ai donné une esquisse de réponse à cette question. C'est un plan de 2010 et il y a beaucoup des choses qui ont changé pour rendre ce business plan réaliste. Nous avons un plan pour 2012 avec des prévisions pour les prochaines années.


Si après deux années, le taux de remplissage commence à connaître une certaine embellie, quelle stratégie agressive comptez-vous mettre en place pour rentabiliser d'avantage la Camair-co?

Il y a beaucoup de choses plus attrayantes en plus des passagers, car les prix de nos billets sont restés au niveau normal. Une autre chose, nous avons de nouveaux avions qui arrivent cette année avec un nombre de sièges limités d'une capacité de 48 sièges. Ce ne sont pas des jets, mais des turbos pour nous permettre de gagner dans le cadre de la rentabilité de notre compagnie. Nous espérons que notre vœu va se réaliser. Le ministre des transports a visité notre compagnie et a compris après explications les défis qui sont les nôtres. Nous avons investi dans les systèmes automatiques pour l'équipage, la maintenance, et pour bien d'autres choses qui n'existaient pas du temps de la Camair. Maintenant nous avons formé les anciens employés de la Camair, pas avec des stylos, mais avec des outils modernes. Et ces outils modernes vont nous permettre d'être plus compétitifs sur le marché. On ne peut pas investir sur des domaines précis si nous n'avons pas d'argent. Constatez simplement que ce qui nous sert de hangar ne respecte pas les normes internationalement reconnues. Nous comptons d'ici deux années construire un nouvel hangar pour nos avions. Nous sommes en train de travailler pour être membre IATA (agence internationale du transport aérien). Toutes les compagnies importantes en sont membres. Elle agit comme une chambre de compensation entre les compagnies par ce qu'elle régule les paiements de prestations entre plusieurs compagnies. Cette institution nous permet d'être en relation avec plusieurs autres compagnies et dans la cadre relationnel, c'est très important. Notre demande d'adhésion est en étude au niveau de l'organisme en question, et incessamment Camair-Co sera membre à part entière IATA. Cela nous donnera plus de flexibilité pour nos passagers.


Quel est le message que le DG peut passer aux potentiels passagers et aux Camerounais ?

Le message que je peux passer aux potentiels passagers, c'est d'être des passagers et de véritables clients pour la compagnie. C'est à cela que nous tendons aujourd'hui pour rendre de plus en plus attrayante l'offre de service que nous faisons aujourd'hui. L'argent qui nous est donné aujourd'hui par le gouvernement est d'un appoint pour nous permettre d'atteindre tous les objectifs que nous nous fixons et je demande aux Camerounais d'être patients car nous les connaissons très attachés à leur compagnie. Nous sommes très prudents avec l'argent que le gouvernement nous donne. Je suis ici par ce que je crois en cette société.


Source: L'Equation, 29 Mars 2012





01/04/2012
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