Alassane Ouattara à la presse - C’est fini, il n’y a plus de discussions avec Gbagbo”

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Alassane Ouattara à la presse - C’est fini, il n’y a plus de discussions avec Gbagbo”
(Le Patriote 04/01/2011)


“ Après ces deux heures d’échanges avec les envoyés de la CEDEAO et de l’UA, le Président de la République s’est confié à la presse. Voici l’intégralité de ses propos.
« Mesdames et Messieurs, nous venons de rencontrer les trois chefs d’Etat de la Sierra Leone, du Bénin et du Cap Vert ainsi que le Premier ministre du Kenya. Ils étaient accompagnés par le président de la Commission de la CEDEAO. Le Premier ministre et moi-même avons eu un entretien détaillé avec eux. Comme vous le constatez, cet entretien a duré plus de deux heures et demi. En substance, ils nous ont révélé que M. Laurent Gbagbo a souhaité la mise en place d’un comité d’évaluation. Et que ceci était la condition de son départ. Nous lui avons dit qu’en réalité, le processus électoral a été mené sous la surveillance des Nations Unis avec un représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unis qui a suivi le processus pendant près de quatre ans. Ce représentant spécial, M. Choi a certifié les résultats donnés par la Commission Electorale Indépendante. Et ce, au nom des Nations Unis. Par conséquent, avec une telle certification, il n’est point besoin de mettre en place un tel comité. Donc, nous rejetons purement et simplement cette idée de Comité d’évaluation. Nous connaissons bien M. Laurent Gbagbo. C’est une stratégie de gagner du temps, importer des armes, pour avec des mercenaires et des miliciens, tuer d’honnêtes citoyens. Nous sommes contre toute possibilité de lui donner assez du temps. Les émissaires de la CEDEAO et de l’Union africaine nous ont bien compris. Ils retournent voir M. Gbagbo pour lui dire qu’il doit:
1- Reconnaître les résultats de la Commission électorale indépendante certifiés par le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies
2- Reconnaître que je suis le Président élu, le Président légitime de la Côte d’Ivoire
3- Qu’il doit quitter le pouvoir dans les plus brefs délais

Question : Pour vous, les discussions sont-elles terminées ?
ADO : Pour nous, les discussions sont terminées. Nous avons d’ailleurs suggéré aux Chefs d’Etat que nous savons qu’ils ont beaucoup à faire. Nous sommes reconnaissants de tous les efforts qu’ils ont effectués. C’est une situation difficile certes, mais je crois que tout a été fait pour que la diplomatie et le dialogue amènent à trouver une solution définitive. Puisque cela n’est pas le cas, je crois que Laurent Gbagbo reviendra à de meilleurs sentiments tout à l’heure (Référence à la deuxième rencontre des Chefs d’Etat de la CEDEAO avec l’ancien Président ivoirien tard dans la soirée, ndlr). Bien entendu, la CEDEAO utilisera tous les moyens y compris la force légitime pour que le Président que je suis, puisse s’installer dans mes fonctions de manière pleine et entière et travailler pour les Ivoiriens. C’est pour cela que j’ai été élu. J’ai hâte de répondre aux aspirations de mes concitoyens et de leur montrer qu’en votant pour le changement, ils auront le changement et dans le bon sens.

Question : Y a-t-il un ultimatum ?
ADO : Ce n’est pas à nous de donner un ultimatum. C’est à la CEDEAO.

Question : Y a-t-il des garanties pour lui ?
Nous verrons, en fonction de la position de M. Gbagbo, il est responsable des crimes, des viols et des assassinats qui ont marqué la Côte d’Ivoire ces dernières semaines. Evidemment, pour la paix, nous serons peut-être amenés à envisager quelques possibilités. Mais il faut qu’il reconnaisse les résultats du scrutin. Qu’il quitte ses fonctions usurpées et qu’il s’en aille pour le bonheur de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens.

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04/01/2011
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