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Le Mrc pourra-t-il enfin tenir une manifestation publique ? Son président, Alain Fogué, répond sans hésiter par l’affirmative. Le leader de ce parti politique justifie sa réponse par la délivrance, le 31 août 2012, du récépissé de déclaration de manifestation publique y relative par le sous-préfet de Yaoundé Ier. Le chef de cette unité administrative «autorise» ainsi Alain Fogué Tedom à organiser les 29 et 30 septembre 2012 au Complexe La Gaieté (une école chic de Yaoundé) situé au lieu dit « Nouvelle Route Bastos », la « convention nationale » de son parti. Ce Ok de l’administration intervient après la répression d’une conférence de presse dite de présentation des nouveaux signes du même parti au Hilton hôtel de Yaoundé le 13 août 2012. Ce, malgré une « autorisation » du sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé III, revenu sur sa décision, en arguant que l’objet de ladite conférence de presse avait été changé par ses organisateurs. De plus, le 15 août 2012, deux jours après, une autre conférence de presse organisée par Alain Fogué dans les installations de son cabinet de géostratégie sera matée par le sous-préfet de Yaoundé VI secouru par une quinzaine de policiers. La cause ? « C’est Maurice Kamto le problème », commentait en son temps, le président du Mrc.

Ces actes de répression représentaient alors aux yeux de l’opinion, la volonté du pouvoir de museler le ministre démissionnaire du gouvernement Philémon Yang le 30 novembre 2011, faisant ainsi planer une grave hypothèque sur la tenue de la toute première convention nationale du Mrc prévue en fin septembre. Avec l’autorisation administrative et l’annonce officielle en vue de l’organisation de ces assises le weekend prochain, tout laisse croire que la bande à Kamto pourrait tenir enfin sa première manifestation publique depuis son changement de nom en début d’année 2012.

Le programme de cette convention prévoit du reste, une cérémonie solennelle le samedi 29 septembre 2012, une conférence de presse le même jour dans l’après midi et une cérémonie de clôture dimanche matin, entre autres. Pour l’heure, ni les noms de conférenciers, ni les noms des orateurs principaux de la convention n’ont été communiqués à la presse. Ce qui fait dire dans les chaumières que le risque d’une nouvelle répression sauvage pour des raisons de violation de l’objet de la déclaration n’est pas à exclure, si comme on l’imagine, Maurice Kamto venait à figurer parmi les principaux conférenciers et orateurs. On aura, en tout cas, déjà assisté à pire inconvenance que cela.