Afrique:Les menteurs profiteurs et destructeurs des vies n'auront ni ma caution ni mon silence

Leon Tuam:Camer.beA la suite d’une lettre ouverte que j’ai adressée en juin 2013 à Madame Simone Gbagbo et reprise sur plusieurs sites Internet, des réactions puériles et rétrogrades de certains lecteurs sur un site au service du régime de M. Ouattara ont joué dans l’élaboration de ce texte.Ici, je m’attelle à rectifier certaines méprises jetées sur ma personne, et surtout je m’appesantis sur ce qui est bien non seulement pour la Côte d’Ivoire, mais en général pour tous les pays africains.

Ce texte est aussi un effort pour arracher chez certains africains égarés (dévorés et dévoreurs) des coupes pleines de passions, d’intérêts égoïstes et d’adulations dangereuses où ils boivent sans répit, s’en grisent, tombent dans les ordures et copieusement s’en recouvrent.

En commettant ce texte, je viens une fois de plus affirmer mordicus que porter chaque fois sur la place publique la Vérité que des bouches et plumes maffieuses essayent d’enterrer, c’est également combattre en l’honneur et pour le triomphe de la Justice.

A l’issue de ladite lettre à Mme Simone Gbagbo, certains compatriotes africains de Côte d’Ivoire ont derechef tenter de faire voir, voire faire croire qu’il s’agissait de mon « immixtion » continue et soutenue dans les affaires de leur pays.

Ils sont allés plus loin en dénonçant et condamnant les effluves panafricanistes qui sous-tendent ledit texte. Selon leur avis, le panafricanisme volera aux pays africains leurs richesses, terres, liberté et indépendance. Ah, « indépendance ! »

Ces lecteurs fervents adeptes du régime maffieux installé en Côte d’Ivoire par la France et la communauté dite Internationale trouvent que des Camerounais s’attachent à parler et faire l’éloge d’un panafricanisme qu’ils ne maîtrisent et dont ils ignorent entièrement la face dangereuse et cruelle.

D’autres parmi eux trouvent que j’évite toujours de dénoncer et condamner le régime dictatorial de Paul Biya qui a développé le tribalisme à outrance et

entraîné la putréfaction du Cameroun, et par contre ne jette l’œil que sur ce qui se passe en Côte d’Ivoire.

Tout ceci me laisse voir que ces lecteurs me connaissent mal ou bien qu’ils me connaissent si bien mais choisissent les sentes de la papelardise parce que saoulés de passions et d’avantages obséquieux sous ce régime infernal d’Abidjan.

Je sais qu’il est de Camerounais et d’Africains qui laissent ou laisseraient de grands incendies dans leur pays d’origine pour aller jouer aux pompiers ailleurs pour faire diversion, selon le soutien tacite qu’ils donne aux dirigeants de leur pays. Je suis loin de là.

Hormis les textes consacrés au Cameroun dans au moins onze de mes livres, j’ai produit une quantité d’articles extraordinaire sur la situation du Cameroun sur divers sujets depuis plus de deux décennies. Je laisserai les titres de certains desdits articles à la fin, et chacun pourrait les consulter sur Internet.

J’ai été aussi toujours aux côtés de nombreux peuples d’Afrique et du monde phagocytés par des violences, des pratiques inhumaines, des violations des droits humains, bref des peuples et individus frappés par des injustices. Tout ceci reste vérifiable.

Je vais être clair. Je m’attaque aux injustices et non aux personnes ou aux pays. Je célèbre le bien, l’amour de la patrie et les exploits et non le mal, la traîtrise et la fainéantise.

Je m’accroche et attache à la Justice et non aux personnages, aux avantages et aux injustices. Mes mains ne savent pas ramasser, transporter et répandre les fumiers sur des injustices.

J’ai appris très tôt à garder mon indépendance et certaines distances vis-à-vis des politiques. Quand le camarade Oumar Mariko du Mali que j’admire bien soutint l’action des putschistes maliens, je n’hésitai pas de dire que c’était une erreur de sa part et qu’il convenait de prendre juste acte de cela.

La situation de la Côte d’Ivoire, de la Libye et autres ne m’appellent et m’interpellent pas parce qu’à un moment donné je me suis lié d’amitié avec des

gens du régime de M. Gbagbo ou que j’exècre ceux de M. Ouattara, ou encore que j’eus des entrées à Tripoli par le passé, etc.

Je ne suis pas motivé dans le combat pour la justice et la liberté par des avantages comme le font d’aucuns avec tant d’aveuglement et d’humiliations extrêmement dégoûtants et avilissants.

Je n’ai rien de commun avec ceux qui pondent et laissent au public des histoires et insanités enveloppées dans des positions de deux poids deux mesures et qui polluent et déshonorent le champ intellectuel africain.

Ivoiriens et Africains : Ai-je le droit et le devoir, oui ou non, en tant qu’être humain, de dire Non quand les injustices, les mensonges, les destructions et déstabilisations qui volent des vies d’autres humains et leurs espoirs ont cours en Angola, en Guinée, en Inde, en Europe, en Syrie, en Côte d’Ivoire et ailleurs ?

Ai-je le droit et le devoir, oui ou non, en tant que citoyen de ce monde, de remplir mon devoir de citoyen quand des forces au service d’un homme imposé à un peuple ont décimé des villages violant femmes et fillettes, tuant enfants, parents, jeunes et vieillards ?

Ivoiriens et Africains à qui je m’adresse par amour et par respect : Ai-je, oui ou non, le droit et le devoir de dénoncer des hommes armés qui ont arrêté d’autres hommes non armés, les ont fouillés, déshabillés, les ont entrainés dans la nature ou les ont mis sur la route et ont fait éclater leurs cerveaux et leurs estomacs par balles, juste parce qu’ils soutenaient le régime renversé et cela pacifiquement ? Des témoins sont là qui l’attestent ; des vidéos sont là qui l’attestent.

Ivoiriens et Africains mes frères et sœurs : Comment peut-on se taire devant la tragédie d’un peuple qui va grandissant jour après jour ? Quand des vies humaines sont ôtées, des innocents meurent en prison, des détenus sont sans procès, des biens sont spoliés et des innocents traqués et opprimés ?

Comment dans un contexte de cruautés, d’arrogance et d’injustices florissantes qui se répandent comme de la poussière dans le vent peut-on avec zèle parler de réconciliation nationale ?

C’est à tort que certains veulent croire que le Camerounais ne comprend rien du panafricanisme. Le Cameroun est un pays qui a connu une guerre d’indépendance atroce contre les forces francises et ses fils ont tôt compris qu’isolément et égoïstement aucun pays africain ne se libérera et se développera.

Comment certains frères et sœurs ivoiriens peuvent afficher un tel dégoût pour le panafricanisme quand sous leurs yeux à Abidjan trône le siège de la Satellite Africaine RASCOM dont ils tirent profit, le fruit d’un effort dans ce sens ?

Nous devons comprendre que le monde occidental décadent reste et va rester encore trop cruel vis-à-vis d’une Afrique désorganisée et dispersée. La France et ses amis à qui le bordel de Libye, de Côte d’Ivoire et du Mali des élections dans le flou profite, vont pendant longtemps bénir et entretenir ces climats de violence.

Frères et sœurs ivoiriens et africains, la voie de salut pour l’Afrique se trouve dans la solidarité et l’unité avec le dégagement des pions à la tête de certains Etats, ce que certains d’entre nous ne veulent entendre depuis Houphouët.

Je vais relever un point très important, ce qui pourrait permettre à certains esprits jusqu’ici sceptiques de comprendre que les Ivoiriens ne doivent rien attendre de grand pour leur pays de ces dirigeants placés au pouvoir.

Dans les années 1990s nous nous étions retrouvés (en tant que leaders estudiantins de différents pays africains) à Ouagadougou dans le but de lancer une Centrale Panafricaine d’Etudiants africains et malgaches. Les leaders de la FESCI étaient présents y compris le camarade Guillaume Soro.

Cette Centrale Panafricaine était un mouvement destiné non seulement à la défense des droits d’étudiants, mais aussi appelé à agir er réagir en allant plus loin. Si ce projet avait réussi, cela aurait été assez bénéfique pour l’Afrique.

La France ne pouvait pas par exemple anéantir la défense de l’armée ivoirienne sans s’exposer aux foudres de la jeunesse estudiantine africaine et sans que ses embrassades au Cameroun, au Niger, Congo, Guinée, Sénégal et un peu partout en Afrique le payassent très cher.

Pendant cette rencontre historique, le camarade Soro et sa suite s’activèrent dans une campagne de dénigrement et de diabolisation auprès de certains syndicats étudiants présents pour faire échouer le projet. En sus, lui Soro dit clairement qu’il n’avait rien contre l’impérialisme.

Il peut me contredire s’il trouve que ce que je dis n’est pas exact. Nous savons tous où se trouve la Côte d’Ivoire de nos jours. Nous l’avons devant nous.

Est-ce que des gens pareils qui ne veulent pas voir tout ce qui maintient l’Afrique sur place peuvent développer leur pays et en faire des pays émergents ?

Comment des gens qui refusent de tuer et enterrer le franc Cfa, de tuer et enterrer la France-Afrique, de tuer le monopole de certains occidentaux dans certains secteurs de leur vie économique et l’immixtion dans les affaires de leur pays peuvent-ils promettre le bonheur et le miracle au peuple ?

Comment des africains avec tout ce qu’ils ont longtemps appris peuvent-ils se laisser prendre au piège des leaders qui déjà refusent de reconnaître que les occidentaux font tout pour que les Etats africains restent des vaches piquées par la mouche tsé-tsé pour profiter de leurs faiblesses pour les vider?

Si le Burkina n’avait pas été dépouillé de l’un des grands fils du Continent, la tragédie ivoirienne n’aurait pas été orchestrée sur le sol burkinabè ; celui-là aurait plutôt dépêché des forces de renfort pour appuyer un frère africain en danger.

Ceux qui prétendent que je m’ingère dans les affaires de leur pays se trompent. A ceux-là je dirai : Faites cesser les cris provoqués, faites cesser les violences, faites cesser les larmes provoquées, arrêtez de faire couler du sang, faites retentir la justice d’un ton profond et fier pour tous, et vous m’entendrez parler de vous en bien.

Pour ceux qui croient que je ne m’occupe pas de mon pays d’origine ou assez dans le combat pour la résistance africaine, voici quelques titres des textes retrouvables sur Internet et qui pourraient leur faire changer d’avis :

1-Cinq ans après les massacres, nos cœurs demeurent des brousses où la douleur toujours vaillamment fait la chasse.

2-Collapsing rich Cameroon : Understand the causes and sacrifice for its libration.

3-Comment les Camerounais ont volontairement laissé Paul Biya au pouvoir pendant plus de trente ans.

4-Expecting the birth of a true Republic of Cameroon.

5-A l’heure de penser l’après Paul Biya. Si M. Biya quittait le pouvoir vivant, que ferait-on de lui et de sa vaste bande de criminels ?

6-Le peuple camerounais est un gaz souterrain qui suffoque et peut faire éruption à tout moment quand s’en va Paul Biya, et le pays s’embrase.

7-Triste fin de certains hommes d’Etat : Paul Biya pourrait ne pas y échapper. Et pourtant… !

8-Message aux soldats de la Garde présidentielle du Cameroun en réponse à ce qu’ils appellent leurs revendications.

9-Les grands somnifères qui tétanisent et neutralisent les populations du Cameroun et de l’Afrique au Sud du Sahara.

10-How many more deaths does Mr. Paul Biya want before he goes?

11-La nouvelle supercherie que les gens vantent et tentent de vendre au people camerounais: l’Emergence du Cameroun en 2035.

12-Message-conseils aux membres de la famille de M. Paul Biya au pouvoir au Cameroun depuis 30ans.

13-Léon Tuam se penche sur les délires et dérives lies a l’incarcération des membres du gouvernement.

14-Prise du palais d’Étourdi par la ruse ou par les armes, une chose est certaine : Il est temps que le Cameroun soit libéré.

15-Presqu’île de Bakassi : Menaces constantes inquiétantes et inertie du régime de Paul Biya. Que fallait-il faire, et que faire ?

16-Sous un chef d’Etat compétent et patriotique après M. Paul Biya, le Cameroun peut rapidement partir du gouffre actuel à la prospérité et a la sécurité. Voici la feuille de route.

17-The long years of a silent bloody war. Cameroon, a country in the frying pan of a dictator.

© Correspondance : Leon Tuam


30/07/2013
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