Affaires non classées…

Jeudi, 02 Septembre 2010 07:44

Le passage d’Emmanuel Edou - environ un an - à la Délégation générale à la sureté nationale a été émaillé de quelques dossiers délicats.Sont–ils dans le vrai? Depuis le limogeage, le 31 août, d’Emmanuel Edou à la tête de la Délégation générale à la sureté nationale, ils sont nombreux qui attribuent la chute du fils de la Vallée du Ntem

à sa gestion tatillonne du vrai-faux coup d’Etat annoncé pour le mois dernier.On se souvient des indiscrétions sur cette bande sonore interceptée par les services de renseignement qui attribuaient à Enoh Meyomesse, auteur d’ouvrages à forte teneur politique, le renversement du régime Biya le 17 juillet dernier. La faute de l’ex Dgsn ? Avoir reconnu, au cours d’une réunion de crise qui réunissait les différents corps en charge de la sécurité du territoire, être au courant de la menace de putsch depuis un mois déjà. « Pourquoi ne l’avoir pas fait savoir ? », interroge un haut responsable de la sécurité présidentielle ? Le Dgsn aurait minimisé la situation, laisse-t-on croire. Juste du bluff. Mais pour ses pourfendeurs, le comportement d’Emmanuel Edou est à réprimander. Le président de la République est donc informé du « laxisme » de l’ex Dgsn. Et n’aurait pas tardé à réagir... Surtout que, selon de fiables indiscrétions, l’homme ne serait pas à son premier coup de négligence.

 

 

Vengeance

 

Marafa Hamidou Yaya, le ministre d’Etat en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, en aurait fait les frais. Dans le déroulement de « l’opération épervier, » un juge d’instruction à la renommée établie sur ce dossier dresse une liste de personnalités de la République, dont des ministres en fonction, interdites de sortie du territoire. Qu’il fait parvenir au Dgsn de l’époque. Qui transmet à ses collaborateurs de la direction de la police des frontières. Sans en référer à la très haute hiérarchie. Marafa Hamidou Yaya, l’une des personnalités épinglées par le juge, est informée de la mesure par quelques taupes. Il aurait saisi le chef de l’Etat qui aurait réparé le tort. Non sans avoir tancé Emmanuel Edou qui, selon des indiscrétions, se serait laissé guider par un désir de vengeance.

 

Alors ministre délégué au Minadt, Emmanuel Edou, selon des sources fiables, aurait été mis à l’étroit par Marafa Hamidou Yaya le ministre d’Etat qui aurait choisi d’évoluer en solo. Les deux hommes se sont donc, à plusieurs reprises, fâchés sur des sujets jugés sensibles. Et le départ d’Emmanuel Edou pour  la Dgsn, en septembre 2009, selon nos sources, aurait été d’un grand soulagement pour l’un comme pour l’autre.

Albatros

L’affaire Bibi Ngota est également comptée parmi les méfaits du passage d’Emmanuel Edou à la Dgsn. Un directeur de publication-Cameroun Express- mort en prison et faisant du Cameroun un régime répressif envers les hommes de médias. L’affaire aurait porté un coup de gomme sur le capital de sympathie que le président de la République portait à Emmanuel Edou. Les mauvaises langues (?) laissent croire que l’ex-Dgsn, dans cette affaire, s’est mué en militant d’une cause tribale «le clan du Sud» pour en découdre avec Laurent Esso, le secrétaire général de la présidence de la République, originaire du Littoral.

On n’oublie pas le dernier concours d’entrée à la police. Des candidats qui avaient régulièrement présenté le concours et avaient été déclarés admis à suivre la formation ont été par la suite exclus dans une formule deux poids deux mesures, alors qu’ils étaient déjà au centre d’instruction de Mutengene. De 300 au départ pour, c’est 250 définitivement recalés pour faux diplômes et fausses cartes d’identité.

On ne saurait ignorer que certains détracteurs d’Emmanuel Edou lui reprochent d’avoir demandé au chef de l’Etat de faire rétrocéder à Yves Michel Fotso, le vice-président du groupe Fotso, son passeport alors retenu à la police depuis avril 2008. C’est d’ailleurs le Dgsn qui remet le document à Yves Michel Fotso, le 16 septembre 2009, quelques jours après sa nomination. Pour ses pourfendeurs, cet acte est injustifié pour un homme d’affaires à qui on reproche une implication - même lointaine - dans une affaire qui concerne la sécurité du chef de l’Etat.

Certes, c’est la gestion (entre 2000 et 2003) de la Camair par M. Fotso qui avait déclenché une polémique publique. Mais la raison pour laquelle son passeport lui avait été retiré semblait attachée à un dossier connexe : l’achat de l’avion présidentiel, l’Albatros. Un appareil jugé défectueux, qui a failli «crasher» avec Paul Biya !



02/09/2010
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