Affaires Etat du Cameroun /Titus Edzoa, thierry Atangana et autres: Le cri de cœur

Affaires Etat du Cameroun /Titus Edzoa, thierry Atangana et autres: Le cri de cœur
(Le Messager 09/04/2010)


Le 23 octobre 2008, le juge d’instruction du tribunal de Grande instance du Mfoundi à Yaoundé, Pascal Magnaguemabe, rendait une ordonnance de non lieu partiel et de renvoi devant le tribunal de Grande instance du Mfoundi statuant en matière criminelle sur l’affaire qui oppose depuis 13 ans l’Etat du Cameroun à Titus Edzoa, ancien Secrétaire général de la Présidence de la République du Cameroun (SGPR), Thierry Michel Atangana, président du Comité de pilotage et de suivi des projets routiers, (COPISUR), et les autres coaccusés, dans l’affaire de détournement des deniers publics.

Une affaire qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, puisque loin d’être une simple affaire de lutte contre les détournements et autres déviances dans la gestion des affaires publiques au Cameroun, elle a vite fait d’être assimilée à une sorte d’épuration politique. Ceux qui sont confortés dans cette thèse prennent comme prétexte l’arrestation de l’ancien SGPR qui survient après l’annonce de sa candidature à la présidence de la République en 1997.

Une prise de position que les apparatchiks du pouvoir n’auraient pas apprécié, puisqu’il se dit que Titus Edzoa a brillé par un manque de reconnaissance envers son « ami » d’hier qui l’a sorti de l’anonymat pour faire de lui un haut commis de l’Etat. Les chefs d’accusation qui sont à la charge des accusés, Titus Edzoa, Thierry Michel Atangana, Isaac Njiemoun et Mapouna tournent autour du détournement de fonds publics dans leur gestion du Copisur de 1994 à 1997, soit plus de 2,5 milliards de Fcfa, des faits de trafic d’influence sur l’obtention des commissions de 400 millions de Fcfa issus de la signature du marché d’extension de la SONARA, des faits de tentative de détournement de deniers publics de 59,4 milliards de Fcfa dans le cadre de l’organisation du 32ème Sommet de l’OUA à Yaoundé en 1996, les faits de détournement de fonds publics à concurrence de près de 950 millions de Fcfa dans la gestion de la caisse d’avance créée dans le cadre de la préparation du 32ème Sommet de l’OUA, et les faits de détournement des deniers publics dans la rétention des véhicules de l’Etat. Et lors de la dernière audience de mars dernier, les quatre accusés ont plaidé non coupables. Des dépositions des témoins dans le cadre de cette affaire au fond de dossier de l’accusation, en passant par les entraves à la procédure, les manœuvres de toutes sortes, ou encore les nombreuses violations des droits de l’Homme, tout laisse croire, comme le pensent aussi les observateurs internationaux, que ce procès de la « honte » s’apparente à une véritable opération d’épuration politique, et non d’une réelle volonté d’assainissement des finances publiques.
Le temps de l’action Aussi, conscient de la mission de reliance sociale dévolue à tout journal, Le Messager s’est-il senti dans l’obligation de dénoncer ces injustices qui entravent le développement harmonieux et durable de notre pays. Etant à l’écoute du peuple, le journal se donne la mission de rétablir les faits pour que transparaisse la vérité, et que les véritables coupables soient poursuivis par la justice. Lorsque l’injustice gagne du terrain comme en ce moment dans notre pays, le peuple ne peut en aucun cas se sentir en sécurité. Que ceux qui sont en charge de gérer les affaires de ce pays se regardent dans le miroir. S’ils ne se reprochent de rien dans ce qui se passe dans le cadre de l’opération Epervier, qu’ils continuent et restent en poste. Mais s’ils se reprochent quelque chose, qu’ils en appellent à leur
conscience et qu’ils œuvrent pour la réparation du préjudice commis. La noblesse d’une démission tire sa source sur une conscience qui se sent elle-même violée

Par robert.ngono.ebode

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10/04/2010
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