Affaire Olanguena et Cie: Les familles des co-accusés s’inquiètent

Les journalistes ont été menacés de poursuites pour leurs commentaires jugés tendancieux.La 8ème audience de cette affaire a eu lieu le 25 août dernier, et elle n’a pas duré plus de trente minutes. Parce que le témoin de l’accusation, « parti en mission », était absent. C’est le procureur de la République qui constate l’absence de Gilbert Bayoï. Lui par qui cette affaire a été instruite depuis mars 2008. Cela a surpris plus d’une personne dans le prétoire.
« Comment peut-on envoyer quelqu’un comme celui-là en mission, sachant qu’il est l’homme-clé de la cross examination ? », s’interroge un curieux. Son voisin commente : « tout est fait pour que ces gens mettent davantage du temps en prison ». Un autre s’insurge : « comme l’accusation est en manque d’arguments, on créé donc le dilatoire pour que le procès dure le plus longtemps possible. Ce n’est pas normal ce qui est fait là ».

Pour le moins, l’affaire a été renvoyée  au mercredi 15 septembre 2010. Et madame la présidente du tribunal s’est montrée déterminée à faire suivre la cross examination. « Nous retenons que Bayoï n’est pas là. Nous admettons que, s’il ne se présente pas le 15 septembre 2010, date de renvoi, un autre témoin comparaîtra », indique Marie Nomo Zanga.

 

Inquiétude

Elle martèle : «  le tribunal reste serein. Que les gens racontent ce qu’ils veulent. Que ceux qui écrivent, le fassent. Tout se passera ici au palais où la justice est rendue. On jugera et on est entrain de juger. La décision sera rendue ».  Rappelons que l’audience du 25 août dernier devait permettre au Dr Maurice Fezeu de défendre sa cause. Lui qui est accusé d’avoir détourné 22.228.000 Fcfa alors qu’il était secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le sida.

Malgré la promesse faite par le tribunal que « la justice fera son travail et rien que son travail », les familles des co-accusés sont actuellement inquiètes quant à l’issue de ce procès ouvert le 16 février 2010. Et l’on se souvient de cette déclaration faite en 2008 juste après la signature du mandat de détention provisoire, par Michel Kazatchkine le directeur exécutif du Fonds mondial : « Le Fonds mondial a suivi les développements de cette affaire à travers à la fois sa représentation locale au Cameroun et des autorités camerounaise. A notre avis, l’axe des enquêtes menées par les autorités camerounaises, n’engage pas le Fonds mondial. En tout point de vue, tous les rapports financiers et la revue des Programmes financés par notre institution, montrent à suffisance qu’ils ont été gérés de façon satisfaisante. Et à cette date, le Fonds mondial n’a aucune preuve montrant une mauvaise utilisation des crédits alloués au Cameroun ». Ce qui voudrait simplement dire que tout ce qui est écrit dans le rapport de Gilbert Bayoï, pose un problème d’objectivité. La 9ème audience, il faut le retenir, a lieu le 15 septembre prochain.

 

JEAN-PIERRE BITONGO



01/09/2010
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