Affaire Eto’o: Iya Mohammed le dernier rempart ?

YAOUNDE - 29 DEC. 2011
© Jacques Eric Andjick | Mutations

Malgré l’expiration du délai d’appel, le président de la Fécafoot peut demander la levée des suspensions d’Eto’o et Enoh.

Le délai pour faire appel de la décision suspendant Samuel Eto’o Fils et Eyong Enoh Tarkang, respectivement pour 15 matchs et 2 matchs avec les Lions indomptables, a expiré depuis le 26 décembre 2011 à minuit. Deux joueurs suspendus pour le match amical annulé contre l’Algérie le 15 novembre 2011. Ni Samuel Eto’o, ni Eyong Enoh Tarkang, n’ont fait appel de leur suspension par la chambre d’homologation et de discipline de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot).

Ils sont donc statutairement suspendus de l’équipe nationale depuis lors. Sauf que la suspension du capitaine Samuel Eto’o et du 1er vice capitaine Eyong Enoh a suscité une levée de bouclier au Cameroun. Des anciens Lions indomptables, tels que Roger Milla, Joseph Antoine Bell, Benjamin Massing, Bernard Tchoutang, Michel Kaham et autres, sont notamment montés au créneau pour dénoncer la suspension infligée aux deux capitaines de l’équipe nationale par la Fécafoot.

Joseph Antoine Bell a même indiqué en substance sur la chaîne de télévision Canal 2 Internationale : «j’espère que cette sanction qui est injustifiée sera annulée.» Mais en tant que président du comité exécutif de la Fécafoot, Iya Mohammed peut convoquer une réunion de cette instance pour demander la levée des suspensions infligées à Samuel Eto’o et Eyong Enoh. Et même pour Benoît Assou-Ekotto qui a écopé d’un blâme et d’une amende de 1 000 000 Fcfa.

Une hypothèse qui n’est pas d’actualité pour le moment à la Fécafoot, où des sources indiquent que l’instance faîtière du football camerounais, n’entend pas changer sa position.

Surtout que les Fennecs d’Algérie sont satisfaits des suspensions infligées aux joueurs. Selon l’Agence France Presse (Afp), Vahid Halilhodzic, le sélectionneur de l'équipe algérienne de football, s'est dit «satisfait» des sanctions prises contre Samuel Eto'o après la grève des joueurs camerounais qui avait provoqué l'annulation du match amical Algérie-Cameroun du 15 novembre dernier.


Enoh/Makoun

En plus, le président de la Fédération algérienne de football, Mohammed Raouroua, a accepté 250 millions de Fcfa représentant le préjudice du match annulé. Tombi à Roko Sidiki, le secrétaire général de la Fécafoot, a rendu public un communiqué dont la teneur est la suivante : «le Bureau fédéral de la fédération algérienne de football, bien que considérant que «le préjudice moral et sportif causé demeure considérable», a accepté la proposition de la Fécafoot de payer environ 250 millions de Fcfa au titre de dommages et intérêts subits par la décision de l’équipe nationale du Cameroun de ne pas se rendre en Algérie pour disputer ledit match». Le Cameroun devra payer cette somme entre décembre 2011 et mars 2012.

Cependant, le ministre des Sports et de l’éducation physique, qui a reçu Samuel Eto’o Fils le 22 décembre dernier et qui avait commis un communiqué, dont un extrait stipule : «le gouvernement de la république tient à rassurer l’opinion qu’il suit de très prêt cette affaire et examine en ce moment même toutes les voies permettant une concertation entre les parties dans l’optique d’une gestion sereine et responsable de cette affaire.»

Le Minsep Adoum Garoua, peut également annuler la sanction infligée à Eto’o et Eyong Enoh, selon le règlement intérieur des équipes nationales de football du Cameroun. Mais dans l’hypothèse où le président de la Fécafoot et le ministre des Sports et de l’éducation physique n’interviennent pas pour annuler la suspension de Samuel Eto’o et Eyong Enoh, la sélection nationale pourrait imploser.

Puisque Jean II Makoun et Benoît Anbgwa ont indiqué par une correspondance envoyée au président de la Fécafoot le 27 décembre dernier par le biais de l’huissier de justice Paul Mah Ebénézer, ne plus vouloir jouer en équipe nationale tant que ces deux joueurs resteraient suspendus. Makoun et Anbgwa qualifient d’«Iniques et injustifiés» les sanctions infligées à Eto’o et Eyong Enoh. «Aussi n’entendons-nous plus répondre de notre présence à l’équipe nationale tant que les sanctions décriées n’auront pas été levées», ajoutent les deux joueurs.



02/01/2012
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