Affaire du braquage mortel à Nsam: Révélations troublantes dans l'enquête

Le Messager

La famille de l’agent comptable de la société de téléphonie mobile qui a été froidement abattu lors du braquage survenu à l’hôtel Safari de Nsam dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 mars 2011 a été entendue à la Drpj.

“ Vous c’est qui ? Comment avez-vous fait pour avoir mon numéro et qui vous a chargé de suivre cette affaire ? (...) Pardon excusez moi. Je n’ai aucune déclaration à faire à la presse maintenant. Tout ce que je souhaite pour l’instant c’est de sortir le corps de mon frère de la morgue et le ramener à Douala. C’est tout ”. Extrait d’un échange téléphonique qui a duré 57 secondes entre le reporter de Le Messager et le nommé Jean Michel. D’une voix grave et sur un ton sec, ce dernier qui n’est autre que le frère aîné de Mathurin Tchakounte ne souhaite pas s’étendre sur ce sujet qui a plongé sa famille dans une profonde consternation. Aurélie Tchakounte, l’épouse du défunt est, elle aussi inconsolable. Choquée par cette nouvelle, la jeune veuve après avoir été entendue à la direction régionale de la police judiciaire (Drpj) dans la nuit de mercredi dernier a directement regagné Douala où elle résidait avec son époux.

Les enquêtes quant à elles se poursuivent à la Drpj et de sources policières, la disparition de ce jeune agent comptable n’a pas fini de faire jaser. Au fil des heures, les enquêteurs chargés du dossier essayent de reconstituer le puzzle pour trouver la piste qui les conduirait aux malfrats. La grosse curiosité dans cette affaire poursuit la même source, concerne les circonstances du drame qui laissent toujours planer quelques soupçons sur les mobiles et le mode opératoire du gang. Subjugués entre les témoignages de certains employés de l’hôtel qui rapportent que les assaillants à leur arrivée se sont présentés auprès des vigiles comme de potentiels clients (ce qui aurait endormi leur méfiance) et la cruauté de l’acte qui laisse croire que les bandits avaient une cible bien précise, les officiers chargés de l’enquête ne savent plus où donner de la tête.

Pourquoi les malfrats auraient-ils comme le confirment certaines sources de l’hôtel demandé à qui appartenait la Vx qui était garée dans le parking de cet établissement hôtelier (laquelle n’appartenait pas à la victime) ? Pensaient-ils pouvoir faire une moisson plus abondante chez le propriétaire de ce véhicule comparativement aux occupants des autres chambres? Plus surprenant, pourquoi avoir choisi de ne tirer ces trois coups de feu assassins que sur l’occupant de la chambre 304 ? Ce dernier a-t-il pendant la sale besogne tenté d’opposer une résistance à ses bourreaux ?  Pour certains, l’hypothèse d’une exécution n’est pas à exclure. Car il est difficile de comprendre qu’après avoir reçu trois balles, l’infortuné ait été “ achevé à la machette ” comme le confirment des témoins à l’hôtel.

Autres révélations troublantes : “ L’ordinateur portable de la victime et son téléphone professionnel ont été emportés par les bourreaux. Mais ces derniers ont tout de même laissé son portable personnel. C'est d’ailleurs avec cela que la police a pu joindre la famille pour l’informer du drame ”, rapporte une source. Le corps sans vie de Mathurin Tchakounte était toujours sous scellé à l'hôpital Central de Yaoundé deux jours après le drame.


28/03/2011
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