Affaire du bébé volé: Vanessa célèbre le 8 mars dans les pleurs et interpelle la première dame, Chantal Biya

DOUALA - 09 MARS 2012
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager

La mère du bébé volé à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso à Yaoundé a célébré la journée internationale de la femme dans les lamentations et interpelle la première dame.

La cour extérieure de l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso à Yaoundé a été le théâtre d’une manifestation mardi 6 mars 2012. Organisée par quelques membres de l’association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec), ce mouvement visait à marquer la solidarité à Vanessa Tchatchou, la mère du bébé volé dans cette institution hospitalière le 20 août 2011.

L’on apprend que 6 d’entre eux ont été interpellés par les éléments du commissariat du 6ème arrondissement et conduits à la délégation générale de la sûreté nationale (Dgsn). Nos sources indiquent qu’il s’agit de Nzouabet Kweto Hervé, Njounkouo Souleman, Owono Nicaise, Bayemi André, Tchaleu Barthélémy et Kana Christelle, tous étudiants à l’Université de Yaoundé I. les flics affectés à la garde de Vanessa Tchatchou ont d’ailleurs momentanément quitté leur poste, pour apporter un appui à leurs collègues confrontés à la résistance des manifestants.

Entre temps, à la maternité, la pauvre mère était toujours inconsolable, aux côtés de sa mère et de sa tante. Depuis l’annonce des résultats provisoires des tests Adn, elle ne cesse de pleurer, dénonçant une mafia bien ficelée visant à lui arracher son bébé. Pour elle, la célébration du 8 mars n’a aucun sens, tant qu’elle n’a pas vu le fruit de ses entrailles. «Je souhaite que vous posiez la question à la première dame de savoir ce qu’elle fait au boulevard du 20 mai alors que sa semblable pleure son bébé ici à l’hôpital. Que les femmes qui défilent en ce moment sachent que la meilleure façon de célébrer ce 8 mars était de bouder la parade pour obliger les autorités non pas à remettre mon bébé nécessairement, mais à mettre un terme au trafic des bébés dans les hôpitaux publics», analyse la jeune maman affaiblie par la douleur et les violences morales qu’elle a subies au quotidien.

En tout cas, Vanessa Tchatchou continue de croire fermement que son bébé vit, et qu’il lui sera restitué dans un délai très proche. Cette conviction est d’ailleurs partagée par le Dr. Shanda Tonme de la commission indépendante contre la corruption et la discrimination (Comicodi). «Ce qui s’était passé en Argentine dans les années 60 ne peut pas arriver au Cameroun. A l’époque dans ce pays de l’Amérique du Sud, les enfants des pauvres étaient arrachés de force et distribués aux riches. Nous sommes certains que le bébé de Vanessa vit et qu’il lui sera restitué», explique-t-il avec assurance.


11/03/2012
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