Affaire du bébé volé - Sortie gouvernementale: Issa Tchiroma tente un éclairage

DOUALA - 03 FEV. 2012
© Christophe Mvondo | La Nouvelle Expression

Au cours de la conférence de presse qu’il a donné hier, à Yaoundé, le ministre de la Communication a fait le point de la procédure en cours. Des suspects aux arrêts sont passés aux aveux complets. Une infirmière de l’hôpital dit avoir croisé, ce jour-là, une femme à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique qui se présentait comme la sœur de Vanessa. Le gardien de service, le même jour, avoue avoir laissé sortir un jeune homme et une femme de l’hôpital par une voie dérobée. Ils ont déclaré porter, emballé dans le linge, le cadavre de son nouveau-né décédé qu’ils conduisaient à la morgue de l’hôpital général.

Une enquête ouverte a permis d’interpeller un suspect qui, par la suite, s’est miraculeusement évadé de la brigade de gendarmerie de Nkolmesseng, chargée de l’affaire. L’exploitation des suspects à nouveau interpellés a ouvert une piste vers Nkoteng, où le bébé, décédé, aurait été enterré.

Une suspecte est interpellée au cours de l’enquête. Après exploitation, elle passe aux aveux complets. Elle aurait commis cet acte avec l’aide de son copain. Selon le ministre de la Communication , les suspects ont déclaré avoir conduit l’enfant dans un premier temps dans un domicile, au quartier Titi Garage, à Yaoundé. L’enfant aurait donc rendu l’âme à Yaoundé et le corps conduit à Nkoteng pour inhumation.

Dans le cadre de la poursuite de l’enquête ouverte, la police a suivi la piste de Nkoteng, où le corps du bébé a été inhumé et des échantillons du corps prélevés pour un test d’Adn. Les résultats de ce test permettront de déterminer si l’enfant inhumé à Nkoteng est bien l’enfant de Vanessa.

Par ailleurs, la magistrate soupçonnée d’avoir adopté cet enfant se serait spontanément présentée à la police. Elle aurait déclaré avoir adopté son enfant à l’hôpital central de Yaoundé. Un bébé né le 13 août 2011, c’est-à-dire une semaine avant la date d’accouchement de Vanessa. Son enfant n’aurait donc rien à voir avec le bébé volé. Toutefois, Issa Tchiroma Bakary a fait savoir que la magistrate reste réfractaire au test d’Adn sur son bébé adopté.

Pour Issa Tchiroma Bakary, la presse et les politiciens doivent laisser la police et la justice faire leur travail pour la manifestation de la vérité dans cette affaire. Il a indiqué que le gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour que toute personne impliquée dans l’affaire, que ce soient les responsables administratifs de l’hôpital ou le personnel traitant ou de sécurité, soit punie.

A cette étape de l’enquête, seule l’expertise scientifique fera foi. Si la justice le juge nécessaire dans le dossier, l’enfant adopté de la magistrate passera au test Adn, a fait savoir le Mincom. Il reste à savoir comment garantir la probité des résultats qui sortiront de ces tests entre les laboratoires d’examen et la table du juge.





03/02/2012
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