Affaire du bébé volé: Les pistes de la vérité se brouillent

YAOUNDÉ - 15 Février 2012
© Aimé Edouard Alama | L'Avocat

La reconstitution des faits, une vraie mascarade de la disparition de l'enfant de Vanessa est venue ajouter des surenchères sur les mensonges du Mincom. Ici, mensonges, incitation au conformisme, manipulation de l'information avec malice, restent érigés comme modèles de gouvernement

Le feuilleton du bébé de Vanessa Tchatchou, disparu de l'hôpital Gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso à Yaoundé se poursuit. Il a été marqué la semaine dernière par quelques soubresauts. D'abord, la reconstitution théâtrale des faits de la disparition de ce nourrisson le 20 août 2011, laquelle était faite, à la vérité, pour accréditer la thèse soutenue par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary. En effet, selon le membre du gouvernement, cet enfant est mort et enterré du côté du département de la Haute-Sanaga, point d'attache de la Première dame du Cameroun. De fait, sous un tollé traduisant le scepticisme des Yaoundéens quant à la version du gouvernement concernant cette histoire abracadabrante, ceux-ci ont assisté à une mise en scène choquante.

«Nous ne sommes pas aussi dupes que ça. Qu'on cesse dans notre pays, aux fins politiques d'entourer chaque fois des histoires claires par un halo de mystère. L'enfant de Vanessa ne serait pas morte. Il est simplement question aujourd'hui de mettre à nu les filières de trafic d'enfants dans nos hôpitaux d'autant que ce commerce n'est pas l'apanage du seul hôpital Gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso. On vit la même chose à l'Hôpital central et bien d'autres structures sanitaires de renom dans le pays. La mauvaise volonté manifestée par le gouvernement qui refuserait de mettre le doigt là où le bât blesse trahirait son consentement tacite à ce genre de mafia de haute voltige», déclarait une jeune dame de 30 ans.


Que de turpitudes!

Si l'on écarte la version de Tchiroma qui ne suit pas en fait une démarche scientifique qui consiste en quatre étapes: observation, hypothèse, vérification, loi; en dépit de ce que par des montages grotesques et des pantalonnades, il veut la faire accepter par le ban et l'arrière banc de la société camerounaise. Et aussi que le cas de l'enfant retrouvé chez la magistrate de Mfou n'est pas pris en compte d'autant que sa provenance serait connue déjà. On parle d'un enfant volé à l'Hôpital central de Yaoundé, que ses parents d'alors auraient reconnu enfin qu'il n'était pas le fruit de leurs entrailles, après avoir affirmé le contraire pendant longtemps. Le médecin cité comme témoin dans l'affaire aurait vite fait de se réconcilier avec sa conscience après avoir trahi le serment d'Hippocrate. Une seule issue reste donc à explorer pour le moment. Une issue qu'à dessein les protagonistes de l'affaire du bébé de Vanessa feignent de ne pas faire grand cas.

En effet, depuis le 1er Février, dans les urgences de la Fondation Chantal Biya, se trouve un bébé arraché à une femme d'un certain âge qui réclamait sa maternité, par les éléments de la gendarmerie (Brigade de Recherche d'Emombo), 68 ans sonnés, la nommée Paulette Mengueme affirmait que le bébé de plus de 5 mois, sans aucune preuve, était issu de sa fille de 33 ans, Paule Fernande Audrey Mengueme. Cette jeune dame se trouverait en mauvais état de santé dans la région de l'Extrême-Nord, dit-on. Mais jusqu'à présent, il n'existe aucun moyen de la retrouver même par voie téléphonique. «Quelle est donc cette maman qui laisserait son enfant trimbalé de la façon sans se prononcer, fût elle à un pas de la mort?», se demande interloquée une mère d'enfants du quartier Emombo où le «Nourrisson X» a été retrouvé par les gendarmes dans un état dégueulasse. Toutefois, il faut dire que si la volonté politique était de mise, l'on aurait déjà trouvé à qui appartient où alors d'où sort cet innocent qui est gardé par une maman inconnue. Il suffit par exemple de mettre au piquet les premières suspectes dans cette affaire. Qui sont notamment: Zoa Flore, Njap Dounke Souliatou, Mbohou Zouliatou et Ndemba Béatrice, toutes infirmières en service à la maternité de l'hôpital Gynéco, qui sont supposées être les dernières personnes à avoir vu l'enfant avant sa disparition. Pourquoi en ne déférant pas aux convocations des gendarmes ces dames ne sont-elles pas inquiétées outre mesure?

Tout ceci amène à dire que le Cameroun continue à avoir du mal à exorciser ses vieux démons du despotisme. Ici, mensonges, incitation au conformisme, manipulation de l'information avec malice, restent érigés comme modèles de gouvernement. Sur le devant de la scène, Issa Tchiroma Bakary, le ministre actuel de la Communication. Et comme disait Franklin Roosevelt, ancien-président américain: «La répétition ne transforme pas le mensonge en vérité». N'en déplaise aux 8.000 internautes à travers le monde qui ont choisi de donner libre cours à leur hystérie maladive en taxant de charlatanisme des professionnels, ceux-ci étant cloîtrés dans les cybers ou leurs chambrettes. Mais, en attendant la manifestation de la vérité, reconnaissons tout de même que: «A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire». En attendant les résultats du test d'Adn commandé en France par le Centre Pasteur du Cameroun, les images parlent d'elles-mêmes. Vanessa Tchatchou et le Nourrisson X se ressemblent étrangement.

Aimé Edouard Alama



Nourrisson X: La nouvelle vie du bébé de Vanessa Tchatchou

Son état général est conservé, et il est sous la garde de dame Mokom. Soit dit en passant, le «Nourrisson X» est alité dans un berceau pendant que sa mère de fortune est couchée à même le sol juste en dessous dudit berceau.

Pendant que le «porte mensonge» du gouvernement, pardon parole, Issa Tchiroma Bakary continue à vendre le vent aux Camerounais en raccommodant de fausses reconstitutions des faits, notre hebdomadaire «sérieux dans le traitement de l'information et soucieux de servir à ses lecteurs l'info de première main, est désormais au chevet du «Nourrisson X» (enfant de Vanessa Tchatchou selon la brigade d'Emombo), actuellement aux urgences de la «Fondation Chantal Biya». N'en déplaise

En effet, récupéré chez une dame de 68 balais à Emombo à quelques encablures du domicile de l'ancien ministre des Travaux publics, Bernard Messengue Avom (il n'a rien à voir dans cette affaire), il a été conduit à la «Fondation Chantal Biya» pour la prise en charge où il est appelé «Nourrisson X» ceci expliquant sans doute cela. Il est âgé d'environ 5 mois et demi.

Il a été admis aux urgences de ce centre hospitalier de référence le 01 février 2012 à 21 heures pile pour, selon le diagnostic posé par les médecins, «diarrhée non glairo-sanguinolente, fièvre, toux non graisseuse». Selon nos informations, en observation aux urgences, il aurait tout de suite été mis sur quinothérapie (traitement par la quinine). Actuellement, il nous a été révélé que le «Nourrisson X» suit un traitement per os (voie orale) de sirop. «L'état général est conservé». Il est vérification faite, au bon soin de dame Mokom, épouse du gendarme qui est en service à la Brigade de recherche, Etat-major de la compagnie de Yaoundé 3 (Emombo), qui a pu, après une battue, retrouver cet enfant dont l'histoire ébranle la République. Soit dit en passant, le «Nourrisson X» est alité dans un berceau pendant que sa mère de fortune est couchée à même le sol juste en dessous dudit berceau.

Aussi, faut-il se rappeler, pour ce qui est de l'Adn du «Nourrisson X», le sang aurait été prélevé, remis au Centre Pasteur du Cameroun qui l'a expédié en France pour analyse car, l'appareillage n'est pas disponible au Cameroun. «Les résultats seront connus après 45 jours», précise un médecin sous anonymat. La sécurité autour de ce bébé est à la fois discrète et efficace.

Selon toute vraisemblance, le «Nourrisson X» serait toujours retenu à la Fondation Chantal Biya pour éviter le travestissement des résultats. Surtout que tout un ministre de la République, prisonnier de son ventre, avait déjà déclaré au monde entier qu'il est mort et enterré avec deux suspects arrêtés à Nkoteng. Une avanie. Le même ventripotent, revient à la charge en déclarant qu'il faudrait classer cette affaire pour le retour des investisseurs au Cameroun. Sait-il que: «Si la vie ne vaut rien, rien ne vaut une vie.»

Vanessa Tchatchou a besoin de son petit Jésus ...

Ngo Lend Marie


15/02/2012
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