Affaire du bébé volé: Le mari de la magistrate accusée dément tout

YAOUNDE - 27 JAN. 2012
© Thierry DJOUSSI | La Météo

Joint au téléphone hier mercredi par la rédaction de votre journal, l'époux de la magistrate que l'opinion désigne comme la «voleuse du bébé» a rejeté toutes accusations.

Joint au téléphone hier mercredi par la rédaction de votre journal, l'époux de la magistrate que l'opinion désigne comme la «voleuse du bébé» a rejeté toutes accusations. «Oui, j'ai un bébé chez moi, et il est de mon épouse. Ceux qui disent qu'elle ne peut enfanter se trompent de personne», a lâché furax M. Atangana, cadre à la Communauté urbaine de Yaoundé. Son épouse (ou sa maitresse), chez qui pèse malgré tout de gros soupçons, exerce les fonctions de premier Substitut du procureur auprès du tribunal de Mfou. Celle qui se nommerait Caroline Mejang Ndikum Ateh est présentée, peut-être en raison de ses origines anglophones comme proche de la secrétaire générale du Ministère de la Justice, et du directeur général de l'hôpital Gynéco-obstétrique de Ngousso, le Pr. Doh Sama Anderson. Ce dernier, dans une conversation téléphonique orageuse avec La Météo dans la journée d'hier, a déclare n'être ni de près ni de loin mêlé a cette affaire de vol de bébé, pourtant survenu dans une couveuse d’un établissement dont il a la responsabilité.

L'opinion plus acerbe, suspecte tout de go le Pr. Doh Sama, en tenant pour preuve ses tentatives sans cesse renouvelées d'expulser manu militari de l'hôpital Vanessa Tchatchou, 18 ans, la mère du bébé vole. Comme l'on fait d’un témoin gênant.


Rôle trouble.

Mardi dernier, le Dg de l'hôpital gynéco-obstétrique de Ngousso a saisi l'occasion dune sortie de Mme Tchatchou qui honorait un rendez-vous avec le procureur prés du tribunal d'Ekounou (qui s'occupe de l'affaire) pour lui en interdire définitivement l'accès à son retour. Sans avoir reçu de billet de sortie comme il est d'usage dans les hôpitaux qui se respectent, la mère éplorée se verra bloquée a l'entrée par des policiers et des gendarmes appelés en renfort des vigiles par le Pr. Doh Sama. Pourquoi s'entête-t-il a ne délivrer aucun billet de sortie a son ancienne pensionnaire? Est-ce parce qu'il s'y trouvera contraint d'y mettre les motifs de la présence de la jeune fille, ainsi que le bilan de sa sante au moment où elle quitte l'hôpital? L'absence d'état d'ame chez le Pr Doh Sama (qui a pourtant prêté le serment d'Hippocrate) alimente la confusion. Sa réaction, condamne-t-on ça et là, est plutôt celle d’un homme qui veut couvrir un scandale d’un épais voile noir, plutôt que d'y favoriser une lumière crue.

Très tôt hier matin, Vanessa Tchatchou, qui a passé la nuit devant l'hôpital sous le froid et les intempéries, s'est jouée de la vigilance des gardiens et a regagne la chambre qu'elle a quittée avant-hier. Elle a ainsi réoccupe son lit. Le même lit où elle séjourne depuis plus de six mois, n°12 de la chambre n°2, nous apprend Shanda Tonme, qui suit de prés cette affaire. Tout comme le politicien Vincent Sosthène Fouda.

Peu avant que nous mettions sous presse, il nous a été confirme qu'elle s'y trouvait toujours, après avoir reçu en journée la visite de deux policières envoyées pour l'expulser. Vanessa Tchatchou aurait parlé a leur conscience en leur demandant d'imaginer en tant que femme et mère ce qu'elle subit et ce qu'elle ressent. Les deux fliquesses abattues et profondément troublées à leur tour par tant de souffrance injuste ont préféré renoncer à leur mission. A la lumière de ce récit, la dureté de cœur du Pr. Doh Sama Anderson n'en est que plus surprenante. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions!


29/01/2012
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