Affaire du bébé volé: Le couple «kidnappeur» attendu à l'hôpital

YAOUNDÉ - 08 Février 2012
© Olivier A. Ndenkop | L'Actu

Cyrano et sa compagne Alabi doivent démontrer comment ils ont pu voler l'enfant de Vanessa Tchatchou. Hier, les enquêteurs devaient procéder à la reconstitution des faits avec les voleurs de bébé présumés;

Au moment où nous allions sous presse hier, 07 février 2012, le «couple» Cyrano Bouvier Pamen et Ngbwa Alabi n'était pas à l'hôpital Gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso (HGOP). Pourtant, Cyrano et Alabi, présentés jeudi dernier par Issa Tchiroma, le ministre de la Communication agissant comme porte-parole du gouvernement, comme étant les kidnappeurs du bébé de Vanessa Tchatchou étaient attendus à l'HGOPY. Leur présence dans cette institution hospitalière s'inscrivait dans la suite de l'enquête instruite par la présidence de la République pour faire la lumière sur cette scabreuse affaire de vol d'enfant. Hier, les enquêteurs devaient procéder à la reconstitution des faits avec les voleurs de bébé présumés; ces derniers devaient notamment démontrer comment ils ont fait pour extirper le bébé de la couveuse où il était interné.

Il est à noter que ce couple s'était déjà rendu le week-end dernier à l'hôpital Gynéco-obstétrique et Pédiatrique de Ngousso pour une «confrontation» avec Vanessa Tchatchou. Cette dernière révèle que «les policiers ont demandé à Cyrano s'il me connaissait. Il a dit non. La femme, Ngbwa Alabi aussi a confirmé qu'elle ne me connaissait pas». Sur le flou qui entoure les circonstances du décès du bébé selon Issa Tchiroma entre les mains de ce couple et enterré à Nkoteng, Vanessa explique que: «Cyrano a accepté qu'il vivait avec cette fille et qu'un jour, elle est sortie à minuit pour aller à l'hôpital. Le lendemain, il l'a appelé pour lui dire qu'elle a donné un bébé au monde». Des explications qui ne tiennent pas la route, selon elle: «comment pouvait-il laisser sa femme se rendre seule à l'hôpital à une heure aussi indue?», questionne Vanessa qui y voit une manipulation de la police. «C'est un montage», tranche la jeune mère qui réitère ne rien vouloir d'autre que son bébé.

Manipulation? La jeune mère sans enfant affirme en être habituée depuis le vol de sa progéniture. La dernière en date remonte au jeudi 2 février dernier. Ce jour-là, Issa Tchiroma Bakary, ci-devant ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement avait «dit que je refuse les tests ADN. Ce qui n'était pas vrai». Vanessa explique son opposition par le fait que les conditions d'objectivité n'étaient pas remplies. «J'ai exigé qu'on fasse les prélèvements sur moi, mais aussi sur la magistrate, le bébé qu'elle a adopté, ainsi que le bébé de Nkoteng. Ils ont refusé. Et c'est la raison pour laquelle moi aussi j'ai refusé les prélèvements», détaille-t-elle. Sauf que le lendemain, elle a été contrainte à ces tests. «Ils ont failli arracher mes dents», confie-t-elle, émotive.





08/02/2012
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