Affaire du bébé volé à Yaoundé: Un gendarme tente de déloger Vanessa de l’hôpital par ruse

DOUALA - 02 Février 2012
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager

Un gendarme visiblement en mission commandée pour le compte des responsables du tristement célèbre hôpital est en effet venu à la rencontre de la mère du bébé volé. Plutôt que de la convier à venir se faire auditionner dans une unité de gendarmerie ou au parquet comme c'est souvent le cas, l'homme en tenue lui fait une révélation à lui couper le souffle


A presque toutes les heures, le service maternité de l'hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso est toujours bondé de monde. Des usagers y viennent pour plusieurs raisons: consultations prénatales, accouchement, visite de courtoisie à un être cher... Ceci, malgré l'affaire du vol d'un bébé qui défraie la chronique dans cette institution hospitalière. Entre temps, Vanessa Tchatchou, la mère du bébé volé, continue de résister. Hier, mardi 31 janvier, elle a d'ailleurs reçu sur son lit de la maternité, une visite pas comme les autres.

Un gendarme visiblement en mission commandée pour le compte des responsables du tristement célèbre hôpital est en effet venu à la rencontre de la mère du bébé volé. Plutôt que de la convier à venir se faire auditionner dans une unité de gendarmerie ou au parquet comme c'est souvent le cas, l'homme en tenue lui fait une révélation à lui couper le souffle. «II est arrivé et m’a fait savoir qui a récupéré mon bébé de presque 6 mois au quartier Emombo à une grand-mère qui s'attelait à lui donner du biberon. Puis, il m'a invitée à venir avec lui à la brigade pour voir si cet enfant est bien le mien. Il avait même l'air fâché, parce qu'il disait s'occuper de l'enfant avec ses propres moyens» rapporte Vanessa Tchatchou.

Alors que cette dernière essaye de comprendre à quoi ça retourne, elle est informée par son oncle (par téléphone) qu'il s'agit d’une histoire montée de toute pièce pour tenter de la mettre hors de l'hôpital.

«Quand je parlais même encore avec lui, mon oncle m'a appelé et m'a demandé de ne pas accepter de sortir de l’hôpital parce qu'un gendarme a été monté pour tenter de me déloger», ajoute-t-elle. Ce développement intervient au moment ou des informations non encore recoupées parvenues à notre rédaction font état de ce que la magistrate jusqu'ici accusée dans cette rocambolesque affaire, aurait accepté de faire subir un test Adn à son bébé. S'achemine-t-on vers le dénouement de cette histoire. II est prématuré d'y penser.



02/02/2012
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