Affaire des quotas à L'UCAC: Le Conseil permanent et le Conseil supérieur rétablissent les faits

YAOUNDÉ - 17 Octobre 2012
© Dominique Mbassi | Repères

L'Association des conférences épiscopales de la Région d'Afrique centrale et l’instance de gestion de l'Université catholique ont fait une mise au point pour mettre fin à la polémique.

L’affaire a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Pour une histoire de quotas d'admission à l'Université catholique d'Afrique centrale (UCAC), des camps se sont formés, qui s'affrontaient dans un duel presqu'au couteau. D'un côté, ceux qui taxent Mgr Victor Tonyè Bakot de tribalisme. Le péché du Grand chancelier: le président du Conseil supérieur de l'UCAC a adressé une correspondance au père Hervé Lado, doyen de la faculté de sciences sociales et de gestion, pour voir clair sur la présence écrasante des ressortissants de l'Ouest-Cameroun au sein de cet établissement. De l'autre, ceux qui prennent la défense du président du Conseil supérieur de l'UCAC. Mais par la force de la passion, le débat quitte le campus de l'UCAC, donc de l'Afrique centrale, pour réveiller les démons qui hantent l'intégration au Cameroun.

Conscients que cette agitation a pu écorner l'image et la réputation de l'UCAC, les membres du Conseil permanent de l'Association des conférences épiscopales de la Région d'Afrique centrale (Acerac) et du Conseil supérieur de l'UCAC ont tenu à rétablir la réalité des faits. Réunies le 3 octobre 2012 à Yaoundé, les deux instances ont révélé que la démarche du Grand chancelier, loin d'être une initiative personnelle, a plutôt été inspirée par le Conseil supérieur. Même si «l’indiscrétion et les diverses interprétations qui ont entouré cette mission qui ont été plus dommageables que constructives»

Comme pour exorciser les esprits retors, le Conseil permanent de l'Acerac invite les enseignants et personnel administratif de l'UCAC à plus de responsabilité et de communion. «Car, écrit-il dans un communiqué destiné à la presse, les enseignants chrétiens sont appelés à être des témoins et des éducateurs d'une vie chrétienne authentique, qui manifeste l'intégration réalisée entre foi et culture, entre compétence professionnelle et sagesse chrétienne. Dans ce sens, ils sont invités à plus de rigueur dans le travail et à un respect plus scrupuleux des autorités de l'Université et des procédures administratives et académique.»

Cet appel à plus de lucidité constitue aussi le fil d'Ariane du raisonnement de ceux qui, pendant que le débat faisait rage, prônaient une troisième voie, celle recommandant de ne pas éluder les questions de fond. La contribution qui suit va dans ce sens pour nourrir de manière saine ce débat suscité par les quotas à l’UCAC. Pour que les vrais problèmes que pose la coexistence des près de 250 tribus que compte le Cameroun soient posés.



18/10/2012
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