AFFAIRE DE L’AVION PRÉSIDENTIEL : L’AVOCAT DE Y.M.FOTSO RÉPOND À AKERE MUNA :: CAMEROON

 

Cameroun - Affaire de l’avion présidentiel : L’avocat de Y.M.Fotso répond à Akere MunaMe Parfait Mandeng, « Me Akere Muna s’est trompé »

L’avocat camerounais d’Yves Michel Fotso réagit aux propos de son confrère relatifs à l’affaire de l’avion présidentiel.

Vous ne défendiez pas votre client aux Etats-Unis, mais que saviez-vous de l’évolution de la procédure au Tribunal de l’Oregon ? 
M. Fotso a estimé que ses droits ont été violés par certaines personnalités et il a porté plainte contre eux aux Etats-Unis. Mais ce qui n’a pas été dit c’est que, en cours de cette procédure là, notamment en août 2012, un peu avant le verdict rendu par le Tribunal de grande instance du Mfoundi, Yves Michel Fotso s’était désisté à poursuivre le chef de l’Etat et les autres. Il estimait que ça faisait un procès de trop, et qu’il fallait surseoir à cet autre procès intenté cette fois-ci par lui. L’avocat américain d’Yves Michel Fotso a transmis la lettre de désistement aux juges du Tribunal de l’Oregon. Par ailleurs, dire que la justice américaine a débouté Yves Michel Fotso, c’est exagéré. Puisqu’il n’y a pas eu de débats dans cette affaire. Le Tribunal de l’Oregon s’est déclaré incompétent, sans rentrer dans le fond. Je me suis beaucoup interrogé sur l’opportunité et l’intérêt de la conférence de presse de Me Akere Muna à ce sujet. Et ça reste flou dans mon esprit.

Yves Michel Fotso a toujours clamé qu’il ne devait pas faire l’objet de poursuites par l’Etat du Cameroun en vertu d’un protocole d’accord signé aux Etats-Unis. Lundi dernier, au cours de la conférence de presse, Me Akere Muna a affirmé qu’Yves Michel Fotso ne faisait pas partie des personnes qui devaient bénéficier des effets de ce Settlement agreement. Qu’en dites-vous ?
Voici ce que l’article 13 de ce protocole d’accord énonce : « Aucune des parties à ce règlement ne réclamera ses droits à aucune autre partie ou personne citée qui est déchargée de toute réclamation ou n’initiera aucune action contre un quelconque d’entre eux, de leurs responsables, directeurs, actionnaires ou partenaires… ». Ce que Me Akere Muna dit est une interprétation curieuse et assez intéressée de l’acte que lui-même a signé. Le protocole est clair et c’est le même que nous tous avons reçu. Il s’avère que parmi les personnes citées dans la procédure d’achat de l’avion présidentiel, se trouve bel et bien la Camair et Yves Michel Fotso, en tant qu’administrateur directeur général de cette entreprise. Yves Michel Fotso devait donc bénéficier des effets de ce protocole. Et il n’avait pas besoin d’apposer sa signature comme le laisse croire Me Akere Muna pour s’en réclamer bénéficiaire. Il faut appliquer les termes du protocole, tout simplement.

Voulez-vous donc dire que le vice-président de Transparency international a menti à ce sujet ?
Je préfère dire qu’il s’est trompé.

 

 

Me Akere Muna est allé jusqu’à dire que Yves Michel Fotso ne travaillait pas pour l’Etat du Cameroun…
C’est une grosse aberration, sauf à penser que la Camair appartenait à la famille Fotso. Me Akere Muna choisit là ce qui est bon pour lui et rejette le reste. Vous imaginez quelqu’un qui est journaliste à Cameroon Tribune, et à qui on dit un beau jour qu’il n’a jamais travaillé pour l’Etat ? Mais au juste, on veut plaire à qui ?

 

Cette conférence de presse a tout de même livré quelques révélations sur l’argent et l’avion, objet même du procès intenté contre votre client devant les juridictions camerounaises… 
Je suis heureux que Me Akere Muna ait pu dire la vérité sur un certain nombre de choses, notamment sur les 470 millions FCfa qui ont servi à payer les honoraires des avocats et l’avion qui a été remis à l’Etat du Cameroun. C’est un témoignage qu’on attendait depuis, c’est dommage que ça vienne maintenant et au cours d’une conférence de presse.

 

Pensez-vous que ce témoignage vous aurait servi devant le Tgi pour disculper votre client ?
En principe, oui, si c’était venu plus tôt, surtout que Me Akere Muna avait été cité comme témoin pour comparaître. Mais il me semble qu’il n’avait pas reçu l’autorisation de son client, l’Etat. Ces déclarations auraient sans doute apporté quelque chose de nouveau au tribunal. Est-ce qu’on peut détourner ce pourquoi on a été indemnisé ? Dans tous les cas, nous sommes actuellement à la Cour suprême et on verra ce que ça va donner.

 

© Le Jour : Propos recueillis par Eitel Elessa Mbassi

 



04/09/2013
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