Affaire Cud Finances : Le tribunal s’oppose à la mise en liberté surveillée d’Etondè Ekoto et ses co-accusés

Journal Mutations 17/03/2011

Affaire Cud Finances : Le tribunal s’oppose à la mise en liberté surveillée d’Etondè Ekoto et ses co-accusés

Le collège de juges a par ailleurs rejeté toutes les exceptions soulevées par les avocats de la défense.

Au sortir de l’audience hier mercredi, 15 mars 2011 au tribunal de grande instance de Douala-Bonanjo, les avocats de la défense étaient visiblement abattus. Ils voulaient bien comprendre ce qui se passe. Les conseils d’Edouard Etondè Ekoto, Manyinga Jacques, Djem Jean et Lamine Mbassa veulent bien savoir pourquoi toutes les exceptions soulevées par les conseils de la défense dans le cadre des dossiers relatifs à l’«Opération épervier» sont systématiquement rejetées par le tribunal.
Un rejet tout aussi confirmé par la cour d’appel lorsque la défense vient à faire appel à ces décisions. «C’est comme une sorte de jurisprudence qui veut que tous les appels interjetés par la défense soient systématiquement rejetés», s’accordent-ils à dire. La pilule est difficile à avaler. «Cette fois, nous n’allons pas faire appel à la décision du tribunal. Cela ne sert à rien car la Cour d’appel va confirmer la décision du tribunal. Ce qui ne nous avancera à rien. Nous voulons gagner en temps», se résout Me Happi, conseil de l’ancien Délégué du gouvernement auprès de la Cud.
A l’audience d’hier, le tribunal a rejeté toutes les exceptions qu’avaient soulevées aux précédentes audiences les avocats de la défense à l’exception de celle portant sur la jonction des deux procédures en une seule. «Le tribunal constate l’indivisibilité de la procédure et ordonne la jonction des deux procédures», a-t-il indiqué.

Par la suite, les demandes de mise en liberté surveillée faite par Me Mongué Din et Me Longa Abel ont été rejetées. Elles concernaient les accusés Mbassa Paul Lamine et Manyinga Jacques. «Tous les actes nécessaires à la manifestation de la vérité n’ont pas encore été accomplies et les débats ne sont pas encore terminés», a expliqué le tribunal.
La partie civile avait aussi émis deux souhaits. C’est celui de voir le ministère des Finances et de la Commission des marchés financiers (Cmf) se constituer comme partie civile. A défaut de rejeter la demande, le tribunal a joints la décision au fond. En d’autres termes, ces deux parties pourront participer aux débats et c’est au terme de la procédure que le tribunal décidera s’il faut ou pas prendre en compte leurs dépositions.
Cette autre procédure dans laquelle intervient la Commission des marchés financiers fait intervenir d’autres accusés. La plainte déposée par la Cmf met aussi en cause François Ekam Dick, Réné Awaben Manfred et Henri Nanda. Des accusés qui eux aussi devront comparaître. L’affaire a été renvoyée au 29 mars 2011 pour suite des débats par la comparution des témoins de la partie civile.

Blaise Djouokep



17/03/2011
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