Affaire CBC: Yves Michel Fotso doit 35 milliards à la banque
YAOUNDE - 11 MAI 2012
© BORIS BERTOLT | Mutations
Yves Michel Fotso, emprisonné à la prison centrale de Kondengui depuis le 1er décembre 2010, a décidément beaucoup de déboires avec la Commercial Bank of Cameroon (CBC), la banque qu'il a dirigée pendant plusieurs années.
Nous avons appris de sources bien informées que l'ensemble des créances du milliardaire de Bandjoun à l'égard de l'établissement bancaire se chiffrent à 35 milliards de FCFA. Une somme en grande partie liée aux différentes opérations externes menées par l'homme d'affaires.
Pour recouvrer son argent depuis bientôt deux ans, les nouveaux administrateurs de la CBC ont entamé avec Yves Michel Fotso des négociations. Nos sources indiquent qu'un protocole d'accord était en voie d'être validé lorsque Yves Michel Fotso a unilatéralement décidé de ne pas le signer. Les raisons de son refus ne nous ont pas été communiquées. Mais, d'après nos sources, le protocole prenait en compte la vente de l'ensemble du parc immobilier d'Yves Michel Fotso. Y compris les locaux actuellement occupés par les agences de la CBC qui appartiennent à l'ancien patron de la banque. En contre partie, il obtenait une réduction des charges.
C'est le refus d'Yves Michel Fotso de signer le protocole d'accord avec la banque qui a amené la CBC à se retourner vers ses créanciers qui avaient traité avec l'ancien Administrateur directeur général de la Camair. Parmi lesquels Célestin Tawamba et Nganso Sylvie.
Le président directeur général du groupe Cadyst invest, Célestin Tawamba, propriétaire de la société Cinpharm et des sociétés de pâtes alimentaires Panzani, réclame 5 milliards de FCFA à l'ancien patron de la CBC. Il a d'ailleurs décidé de porter plainte contre son «aîné» pour «escroquerie et abus de confiance».
Vol aggravé
Une plainte qui, d’après des proches du dossier, marque son « exaspération face à l’attitude d’Yves Michel Fotso ». Nganso Sylvie, gérante de la société civile immobilière réclame, quant à elle, 3 milliards de FCFA. Elle a également introduit le 3 mai dernier une plainte à la direction régionale de la police judiciaire du Littoral pour «détournement et vol aggravé». C'est d'ailleurs cette dernière affaire qui a définitivement scellé le désamour entre Fotso Victor et son fils.
Après Yves Michel Fotso, la justice a procédé le 24 avril dernier à l'interpellation, puis l'incarcération d'André Ngandeu, ancien directeur général adjoint de la CBC, chargé de l'exploitation. Sous Yves Michel Fotso, c'était «l'homme à tout faire, le véritable patron de la banque. C'est lui qui orchestrait toutes les opérations», relève l'une de nos sources à la banque. Mais elle ajoute que «ce n'est qu'une nouvelle victime d'Yves Michel Fotso. Car c'est lui qui prenait toutes les décisions. La responsabilité pénale lui incombe».
Dans le cadre de cette affaire, Denis Lewat et Pierre Djoumessi, deux proches de Célestin Tawamba, qui avaient été arrêtés le 17 avril ont été libérés mardi dernier. Les charges ayant été levées. Ceci après que Célestin Tawamba ait pris l'engagement auprès de la CBC et la justice de rembourser les 5 milliards de FCFA que lui réclame la CBC alors qu'il avait déjà remboursé à Yves Michel Fotso. Mais l'argent n'était pas entré dans la comptabilité de la banque. Pour Tawamba, «rien ne vaut la liberté». En contre-partie, la CBC s'engage à lui rembourser son argent après la vente des biens de l'ancien Adg de la Camair.
© BORIS BERTOLT | Mutations
Yves Michel Fotso, emprisonné à la prison centrale de Kondengui depuis le 1er décembre 2010, a décidément beaucoup de déboires avec la Commercial Bank of Cameroon (CBC), la banque qu'il a dirigée pendant plusieurs années.
Nous avons appris de sources bien informées que l'ensemble des créances du milliardaire de Bandjoun à l'égard de l'établissement bancaire se chiffrent à 35 milliards de FCFA. Une somme en grande partie liée aux différentes opérations externes menées par l'homme d'affaires.
Pour recouvrer son argent depuis bientôt deux ans, les nouveaux administrateurs de la CBC ont entamé avec Yves Michel Fotso des négociations. Nos sources indiquent qu'un protocole d'accord était en voie d'être validé lorsque Yves Michel Fotso a unilatéralement décidé de ne pas le signer. Les raisons de son refus ne nous ont pas été communiquées. Mais, d'après nos sources, le protocole prenait en compte la vente de l'ensemble du parc immobilier d'Yves Michel Fotso. Y compris les locaux actuellement occupés par les agences de la CBC qui appartiennent à l'ancien patron de la banque. En contre partie, il obtenait une réduction des charges.
C'est le refus d'Yves Michel Fotso de signer le protocole d'accord avec la banque qui a amené la CBC à se retourner vers ses créanciers qui avaient traité avec l'ancien Administrateur directeur général de la Camair. Parmi lesquels Célestin Tawamba et Nganso Sylvie.
Le président directeur général du groupe Cadyst invest, Célestin Tawamba, propriétaire de la société Cinpharm et des sociétés de pâtes alimentaires Panzani, réclame 5 milliards de FCFA à l'ancien patron de la CBC. Il a d'ailleurs décidé de porter plainte contre son «aîné» pour «escroquerie et abus de confiance».
Vol aggravé
Une plainte qui, d’après des proches du dossier, marque son « exaspération face à l’attitude d’Yves Michel Fotso ». Nganso Sylvie, gérante de la société civile immobilière réclame, quant à elle, 3 milliards de FCFA. Elle a également introduit le 3 mai dernier une plainte à la direction régionale de la police judiciaire du Littoral pour «détournement et vol aggravé». C'est d'ailleurs cette dernière affaire qui a définitivement scellé le désamour entre Fotso Victor et son fils.
Après Yves Michel Fotso, la justice a procédé le 24 avril dernier à l'interpellation, puis l'incarcération d'André Ngandeu, ancien directeur général adjoint de la CBC, chargé de l'exploitation. Sous Yves Michel Fotso, c'était «l'homme à tout faire, le véritable patron de la banque. C'est lui qui orchestrait toutes les opérations», relève l'une de nos sources à la banque. Mais elle ajoute que «ce n'est qu'une nouvelle victime d'Yves Michel Fotso. Car c'est lui qui prenait toutes les décisions. La responsabilité pénale lui incombe».
Dans le cadre de cette affaire, Denis Lewat et Pierre Djoumessi, deux proches de Célestin Tawamba, qui avaient été arrêtés le 17 avril ont été libérés mardi dernier. Les charges ayant été levées. Ceci après que Célestin Tawamba ait pris l'engagement auprès de la CBC et la justice de rembourser les 5 milliards de FCFA que lui réclame la CBC alors qu'il avait déjà remboursé à Yves Michel Fotso. Mais l'argent n'était pas entré dans la comptabilité de la banque. Pour Tawamba, «rien ne vaut la liberté». En contre-partie, la CBC s'engage à lui rembourser son argent après la vente des biens de l'ancien Adg de la Camair.