Affaire Campost: Un Avocat de la défense renonce

Yaoundé, 03 Avril 2013
© Monica NKODO | Cameroon Tribune

Me Marcel Mong, conseil de Gisèle Ngo Booh, s'est déconstitué de la procédure hier.

Une nouvelle tournure dans l'affaire Ministère public, Cameroon Postal Services contre Florence Béatrice Kwamou épouse Ngansop et coaccusés. Me Antoine Marcel Mong, conseil de l'accusée Gisèle Ngo Booh épouse Ohamba, se retire de la procédure. Il en a décidé ainsi après que le Tribunal ait rejeté la demande de sa cliente sur le changement d'option d'audition. En effet, lors de la dernière audience, Gisèle Ngo Booh, épouse Ohamba était revenue sur son premier choix, celui de déposer comme témoin sous serment. Le 21 mars dernier, elle a donc expliqué au Tribunal vouloir faire sans serment une déclaration pour sa défense. Son interrogatoire avait alors été reporté à hier. Mais avant l'audition, un débat a eu lieu sur la base de l'article 366 du Code de procédure pénale dans lequel sont énoncées les différentes options offertes au prévenu. Pour Me Mong, il est dans l'intérêt de sa cliente de faire le meilleur des choix pour assurer sereinement sa défense. «Ce qui est prévu doit être clairement dit dans le Code et malheureusement, ce Code n'a pas prévu que l'option prise est irrévocable», a souligné Me Mong.

Au terme de plusieurs minutes d'échanges entre ce conseil de la défense et le Ministère public, le Tribunal a tranché et rejeté la requête de l'accusée Ngo Booh. Elle est alors rentrée dans le box des accusés pour prêter serment. Avant, elle a fait part d'une inquiétude au Président du Tribunal. «Comment vais-je faire sans avocat?», s'est-elle interrogée. Me Mong a ensuite appris au Tribunal qu'il a expliqué à sa cliente qu'il se déconstituerait de la procédure dans le cas où sa demande serait rejetée. Chose dite, chose faite. Le Président du Tribunal a suspendu l'audience pour désignation d'un Avocat commis d'office pour la défense des intérêts de Gisèle Ngo Booh. Celle-ci a révélé ne pas avoir les moyens de se payer un conseil. La reprise de l'audience est fixée au 19 avril prochain.

A titre de rappel, les faits reprochés au groupe d'accusés tournent autour d'un détournement global de 191.499.672 millions de F. Infraction constatée courant 2010 par une mission de contrôle d'exploitation au centre des colis postaux de Yaoundé VI. D'après l'ordonnance de renvoi de l'affaire, l'équipe en charge de cette enquête, prescrite à l'époque par le Directeur des services financiers et postaux de la Campost, a mis en évidence plusieurs dysfonctionnements. Notamment, des versements fictifs, des remboursements sur des noms différents de ceux des titulaires de comptes et des remboursements effectifs sur fiches non-existantes.



07/04/2013
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