Affaire Bibi Ngota: Le masque des commanditaires tombe

Yaoundé, 23 Juillet 2013
© THADDE MARTIAL | L'Anecdote

L'actuel Directeur général du port autonome de Douala risque 20 ans de prison ferme dans le cadre de l'affaire qui l'oppose au Ministère public sur les délits de complicité en faux et usage de faux lié à l'achat du Rio Del Rey.

L'information judiciaire ouverte dans le cadre de ce que l'opinion a connu sous l'appellation de l'affaire Bibi Ngota du nom de ce journaliste placé sous mandat de dépôt et poursuivi pour faux et usage de faux, falsification de signature et des document officiels et décédé en prison a donc rendu ses conclusions. Emmanuel Etoundi Oyono l’actuel Directeur général du Port autonome de Douala et Directeur général de la Maetur à l'époque des faits aurait joué un rôle trouble dans le cadre de la fabrication et la publication des documents qu'un groupe de journaliste avaient utilisé pour faire du chantage à l'ancien SGPR, Laurent Esso. Des documents qui se sont révélés faux dans l'ensemble. Emmanuel Etoundi Oyono est donc accusé de «complicité d'usage de faux». Il lui est notamment reproché, du temps où il était Directeur général de la Mission d'aménagement des terrains urbains et ruraux (Maetur), d'avoir octroyé, à l'aide de fonds publics, une insertion publicitaire au journal la Nation d'Afrique de Serges Sabouang, avec l'intention de faire publier «un faux» document qui accable Laurent Esso.

Le procès ouvert vendredi dernier ici même Yaoundé pourrait ainsi aboutir à la condamnation de l'actuel du Directeur général du Pad au regard de la gravité des faits qui lui sont reprochés. L'infraction qu'on lui impute étant punie par l'article 204 du code de procédure pénale. Durant son magistère la tête de la Maetur en 2010, Etoundi Oyono avait effectivement reçu en audience Harris Mintya, Serge Sabouang, et Germain Cyrille Ngota Ngota tous journalistes et par qui l'affaire avait éclaté. Selon un rapport d'enquête Emmanuel Etoundi Oyono leur aurait donné «généreusement» en espèces 750.000 FCFA, sur un accord global de 1.500.000 de FCFA (un million cinq cent mille) titre d'insertions publicitaires de la Maetur et 50.000 FCFA de bon de carburant, partager entre les quatre journalistes. Et même si nul ne peut encore dire ce qui s'était dit entre ce quarté dans ce bureau feutré situé au quartier hippodrome à Yaoundé, toujours est-il que les journalistes venus «investiguer dans le cadre de cette affaire» sont tous rentré chacun avec des insertions publicitaires de la Maetur, société que dirigeait Emmanuel Etoundi Oyono.

Cet homme qui avait en 2010, manifesté une mauvaise haine contre Laurent Esso, au motif que c'est lui qui aurait provoqué son départ de la Direction générale du port autonome de Douala. Une mauvaise haine qui visait la déstabilisation du SG/PRC et c'est de cette manière qu'Etoundi Oyono avait monté les quatre journalistes arrêtés, de publier les «faux» documents sur un supposé paiement de 1,342 milliards, décaissé par Laurent Esso. Soutenu par certaines personnalités l'ancien DG de la Maetur avait alors décidé de «finir» avec le SG/PRC, en mettant en jeu de forte sommes d'argent pour la manipulation d'une certaine presse. D'ailleurs une vaste campagne d'insertions publicitaires de la Maetur avait été initiée comme fond de soutient «l'effort de guerre».

Des insertions publicitaires qui ne visaient en fait qu'à ternir l'image du Garde des Sceaux Laurent Esso.



30/07/2013
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