Affaire albatros: Les preuves inédites qui enfoncent Atangana Mebara et Otélé Essomba

YAOUNDÉ - 11 Avril 2012
© Ekoumou Serge, Ndzana Asséné, Ouandi | L'Indépendant


Comment les co-accusés, Atangana Mebara, Otélé Essomba, Kevin J. Walls, Inoni Ephraïm et consorts veulent transformer une grossière et scandaleuse affaire criminelle, en une affaire exclusivement d'Etat et/ou politique.

Le Cameroun, c'est le Cameroun. Cet apophtegme asséné dans un de ses discours mémorables des années 80 par le chef de l'Etat a pu faire croire à certains de ses concitoyens que tout est possible au Cameroun, y compris «prendre des lanternes pour les vessies». Ces mêmes concitoyens ont vite fait d'ajouter en pensant aux glorieux Lions indomptables de la même époque et surtout à la magie du décret présidentiel et ses effets (honneurs, pouvoir, gloire, argent ...) sur ceux de nos congénères qui en bénéficient «qu'impossible n'est pas camerounais».

Ainsi, Comment peut-on expliquer autrement les inepties ou les contre vérités que véhiculent certains mis en cause de l'Opération Epervier de triste évocation, et, plus précisément, ceux de l'affaire Etat du Cameroun contre Atangana Mebara, Otélé Essomba Hubert, Kevin Joseph Walls, Inoni Ephraïm et autres qui s'essaient outrageusement et maladroitement à la manipulation, à la confusion de genre et d'espèce, à l'exercice périlleux de la création des sociétés écrans ou fictives, à l'enrichissement personnel rapide et illicite, à la rédaction des contrats bidons, avec en toile de fond les fautes de gestion, l'évasion des capitaux ... Des manœuvres qui mettent à mal les valeurs déontologiques et morales que tout cadre ou haut fonctionnaire se doit de respecter scrupuleusement. En évoquant une affaire d'Etat, un complot politique ourdi contre eux, Jean Marie Atangana Mebara, Otélé Essomba, Inoni Ephraïm, et consorts ne se trompent-ils pas de cause et de stratégie de défense? Révélation exclusives sur les preuves qui scellent le sort des mis en cause dans cette affaire.


Manœuvres - Vraies fausses pistes

Comment les co-accusés, Atangana Mebara, Otélé Essomba, Kevin J. Walls, Inoni Ephraïm et consorts veulent transformer une grossière et scandaleuse affaire criminelle, en une affaire exclusivement d'Etat et/ou politique.

C’est l'accusé Otélé Essomba Hubert, qui répète à qui veut l'entendre, dans les journaux, les prétoires, etc que: «Je suis en prison parce que à la police judiciaire, on m'a demandé de livrer Atangana Mebara et j'ai refusé». Des propos qui prêtent à sourire. Ils donnent l'impression qu'ils émanent d'un individu un peu dérangé ou incohérent qui ne parvient pas à maîtriser les arguments d'une bonne défense et ceux d'une mauvaise défense.

Les choses deviennent plus sérieuses et plus piquantes dès lors que Monsieur Jean Marie Atangana Mebara, reprend à son propre compte, de tels propos, et en rajoute surabondamment, sur les éléments et les motifs du complot d'Etat qui visent une seule chose: son élimination politique, sociale, et pourquoi pas physique. Cette thèse du complot d'Etat ou de l'affaire politique ou de l'affaire d'Etat, va être étayée dans son livre-plaidoyer «Lettre d'ailleurs» - Edition de l'Harmattan - Janvier 2012, page 95, 97, 100, 120 et suivantes. Jean Marie Atangana Mebara, est-il vraiment conscient de la gravité de certaines affirmations contenues dans son petit livre jaune du genre (en parlant de la détention provisoire d'Otélé Essomba Hubert): «N'est-ce pas plutôt parce qu'il a refusé de livrer Mebara et Inoni comme le lui aurait demandé le Directeur de la Police judiciaire, Monsieur Ateba Onguéné

Le moins que l'on puisse dire c'est que venant d'un aussi grand fonctionnaire de la trempe de monsieur Atangana Mebara, ces propos qui ont quelque chose d'enfantin, ressemblent plus à de la provocation, tant ils sont invérifiables, improbables.

Indubitablement, c'est par élégance morale ou par magnanimité, ou parce qu'il ne veut pas accabler davantage un beau-frère déjà en peine ou tout simplement pour éviter de tomber dans le jeu ou le piège de la manipulation et de se laisser distraire par des apprentis sorciers, manipulateurs de brocante et de pacotille, que l'honorable commissaire divisionnaire Ateba Onguéné n'a pas jugé nécessaire de traduire en justice les 02 (deux) compères pour y répondre cette fois-ci des accusations de diffamation, calomnie, propagation de fausses nouvelles, déclarations mensongères, etc. Un procès que monsieur Ateba Onguéné n'aurait eu aucun mal à gagner tant ces messieurs ne peuvent pas apporter devant les tribunaux les preuves nécessaires pour corroborer leurs allégations (témoins, enregistrement, preuves écrites, etc).

Dans le même petit livre jaune de Jean Marie Atangana Mebara, le lecteur se surprend d'apprendre que l'auteur est un homme à qui l'Etat, voire la République a tant et tout donné, lui l'enfant de la générosité républicaine. C'est ainsi qu'il promène le lecteur dans un genre littéraire nouveau, celui de l'épistémologie de la rumeur (rumorologie) afin de bâtir la fondation, les murs, la toiture de cette affaire d'Etat dont il prétend être la malheureuse victime expiatoire.

Rumeurs

Dans les pages 95, 97 et autres de son ouvrage, il va expliquer aux lecteurs que tous ses malheurs d'aujourd'hui partent de ces nombreuses rumeurs qui ont fait de lui le gourou du G11, l'auteur et le commanditaire des émeutes de Février 2008, le cerveau du complot qui a failli coûter la vie au chef de l'Etat et à toute sa famille qui avait embarqué dans un cercueil volant, le chef de la délégation qui a transporté une mallette de 4 milliards à Nicolas Sarkozy, etc. Voilà les rumeurs (non exhaustives) qui d'après monsieur Jean Marie Atangana Mebara (himself) l'ont conduit à Kondengui et justifieront (éventuellement) en cas de condamnation à une peine d'emprisonnement ferme, l'affaire d'Etat, l'affaire politique qui est la sienne.

Votre journal dans le souci de voir le triomphe de la vérité, a mené une enquête approfondie et sans complaisance, basée essentiellement sur les faits, les preuves et des choses véritables afin de tirer sans haine ni préjugés, mais certes, avec passion et professionnalisme les conclusions qui s'imposent. Le livre-plaidoyer de Jean Marie Atangana Mebara en ce sens a été un précieux outil de travail. Malheureusement, il n'explique pas grand-chose sur la matérialité des faits à eux reprochés ou sur les incohérences et les faiblesses de nombreux documents que nous avons pu collecter au cours de notre enquête et dont certains sont présentés en facs similés pour illustrer cet article.


Cas du G11

Comment peut-on être le gourou d'un mythe? En réalité, Jean Marie Atangana et ses comparses, ont raison. Le G11, c'est de la foutaise, de la franche rigolade née de la volonté d'une certaine presse pour des raisons inavouées. Des histoires sans tête ni queue faites de légendes et de fariboles, motivées par l'imagination fertile de quelques congénères et, que tout un peuple finit par accepter dans ses mythes ou ses croyances.

Ainsi, à lire certains confrères, illuminés, le G11 serait la société secrète, la plus secrète au monde au point que les services secrets et d'espionnage camerounais n'arrivent pas à débusquer les lieux, les dates de leurs rencontres, sa documentation, la liste effective de ses membres, son agenda de travail, les procès-verbaux de ses réunions, son programme politique. Est-ce que le simple fait d'affirmer, comme le font naïvement de nombreux journalistes camerounais qu'un tel ou un tel a pour objectif de devenir président de la République, chose d'ailleurs légitime et honorable en d'autres cieux dès lors que cette ambition se nourrit d'intentions et de moyens démocratiques est plutôt considéré comme un crime de lèse-majesté par ceux-là même (les journalistes) qui sont par essence du fait de leur métier, les garants obligés de la démocratie, les protecteurs de la pluralité d'opinions et par récurrence, les promoteurs de l'alternance politique et démocratique. Mais, hélas, le Cameroun c'est le Cameroun et impossible n'est pas camerounais, car se sont les journalistes eux-mêmes qui sont les premiers à tuer la liberté d'expression en embrigadant la démocratie camerounaise dans des notions staliniennes vides et creux comme le G11, Brutus, etc. Il est donc normal et logique qu'il rejette toute appartenance à quelque chose qui n'existe pas et qui n'est qu'un mythe (ce qui relève de l'intelligence donc du bon sens) et qu'il s'en serve (G11) lorsqu'il s'agit de parler d'une affaire d'Etat du fait qu'on l'accuse comme il le souligne si bien dans son ouvrage, d'être le grand gourou du même G11, c'est de bonne guerre, si ce n'est du réalisme tout simplement. Voilà pour les rumeurs et les mythes.

En somme, l'affaire Etat du Cameroun contre Atangana Mebara Jean Marie, Otélé Essomba Hubert, Inoni Ephraïm et consorts est un mélange de rumeurs, de mythes et de réalités, ce qui ne conduit pas forcément à une affaire d'Etat.




Culpabilité: La preuve par neuf

Détournement de 1,5 milliard ayant transité par Apm pour le paiement des loyers des avions d’Anssets. Paiement dont aucune trace n'existe dans la comptabilité de la Camair.


C’est à dessein que nous avons choisi d'analyser ce chef d'inculpation, parce que plus que les autres, il illustre et résume toute l'architecture, toute la construction juridico-financière mafieuse mise en place par ce gang d'apprentis sorciers de la cavalerie financière. N'ayons pas peur des mots. En d'autres termes, celui qui vole n'est qu'un voleur. Un gang n'est qu'un gang.


Démonstration.

Le 18 mai 2002, un individu, illustre inconnu de la galaxie professionnelle nationale et internationale et dont les seuls véritables faits d'arme connus dans le domaine de l'entreprise remontent à l'époque où il écumait les petits boulots de plongeurs, veilleurs de nuits dans les hôtels et restaurants de la région Lyonnaise en France et où il s'échinait à passer laborieusement et à un âge avancé une modeste maîtrise en Sciences économiques dans une Université de la même région; par la magie du tribalisme et du décret présidentiel, c'est cet individu, un certain Otélé Essomba Hubert, qui après s'être autoproclamé «Expert financier international de haut vol», va introduire un aventurier, un de ces sorciers blancs pour qui l’Afrique est un el dorado entre les mains d'idiots et où le fric facile coule à flots - La rencontre et les alliances amicales avec ce genre de petits blancs se déroulent et se nouent généralement dans les sous-sols des boîtes le nuits mal famées. Cet «ami», Kevin J. Wells va être mis en contact avec Monsieur René Owona, de regretté mémoire, secrétaire général adjoint n°2 de la présidence de la République, oncle de monsieur Otélé Essomba et, parrain professionnel de Jean Marie Atangana Mebara, secrétaire général de la présidence de la République au moment des faits.


Naissance d’Apm

Pour cette introduction, le plus cocasse pour éviter de parler de ridicule, est que Monsieur Otélé Essomba qui n'a pas d'activités professionnelles établies, va se contenter d'utiliser tout bêtement le papier-entête d'un hôtel Sud-africain, preuve s'il en faut d'un grand amateurisme, d'une grande légèreté et surtout ce qui démontre à souhait le côté aventurier de cette clique (voir fac similé, doc N°1) qui quelques temps plus tard, va embarquer dans ce bolide fou (conduit par un aveugle, Otélé Essomba et dans lequel se trouvent déjà Atangana Mebara et René Owona), un certain Inoni Ephraïm, secrétaire général adjoint n°1 de la présidence de la République au moment des faits.

La boucle est bouclée, lorsque le 01 août 2002, cette bande de pieds nickelés décide de créer par devant maître Assena Rufine, notaire à Yaoundé, la société Apm-Cameroun.

Cette clique va se transformer en gang de pilleurs et comme dans la mafia, chaque chef de clan va se faire représenter au niveau du conseil d'administration par un comparse. Ainsi, Atangana Mebara Jean Marie sera représenté par Atangana Essomba Antoine, René Owona par Otélé Essomba Hubert, Inoni Ephraïm par Elongue Johnson Lifange, Kevin J. Walls par Apm-Londres, (voir fac similé, doc n°2). Pour la petite histoire, il faut souligner ici qu'au cours de notre enquête nous sommes tombés sur un document du 2 août 2002 (voir fac similé doc n°3) dans lequel Kevin J. Wells réclame à Inoni Ephraïm, le paiement de 8 millions de FCFA, représentant le solde de sa participation au capital d’Apm-Cameroun - pourtant le nom d'Inoni Ephraïm ne figure pas officiellement dans les statuts que nous produisons ici. Le même Inoni Ephraïm a juré devant les enquêteurs de la police judiciaire qu'il n'a pas une seule action dans Apm. Est-ce que Kévin J. Walls aurait pu lui réclamer le paiement du solde de sa participation au capital s'il n'était pas actionnaire et représenté par un prête-nom, Elongue Johnson Lifange? Le Cameroun c'est le Cameroun et impossible n'est pas camerounais. C'est dans ces conditions peu orthodoxe qu'Hubert Otélé Essomba introduit et implante la nébuleuse Apm au Cameroun. Le loup est dans la bergerie.

Dans un premier temps, il va s'essayer à tout pour gagner de l’argent. Ansi, seront adressées sans aucune distinction au Sg/ Pr, Atangana Mebara des offres de vente de pétrole brut irakien à la Sonara. D'autres offres pour le moins surprenantes et ubuesques vont être adressées directement au Sg/ Pr. Vente des pneus de véhicules militaires, fourniture d'hélicoptères à la police camerounaise ou de fusils à lunette à vision nocturne à l'armée camerounaise (pourquoi faire)?, proposition de vente de cuisses de poulets et de cuisses de grenouilles à la garde présidentielle, etc. A ce stade, aucune offre pour l'audit ou la location d'avions ou la gestion d'une compagnie aérienne n'est faite. C'est à croire qu’Apm qui va prétendre plus tard être un grand spécialiste mondial dans ces domaines là, est devenu amnésique au point d’oublier ses véritables corps de métier. Constatant l'échec de leurs tentatives mercantiles (vente ou achat de pétrole, fourniture de cuisses de grenouilles, etc) le cerveau de la nébuleuse, Otélé Essomba va proposer une formule simple et imparable pour gagner vite et facilement beaucoup d'argent, sans se déranger et s'empêtrer dans les tracasseries, les maux de têtes que pourrait vous donner la fourniture d'un hélicoptère ou des cuisses de poulets telles que: la levée des fonds, la douane, la livraison, etc.

Le coup imparable et magique, c'est l'audit et le consulting. A ce stade, la fondation de l'arnaque est implantée, restent les murs et les toits.


Le modus operandi

Le 29 janvier 2003, (un mercredi), le Sg/ Pr, Atangana Mebara prétextant les hautes instructions du chef de l'Etat, informe le Premier ministre que le Mintrans est «en vu d'engager un cabinet d'expertise, notamment Aircraft portofolio management (Apm) pour la réalisation rapide d'un audit sur les contrats de leasing d'aéronefs par la Camair... Vous voudrez bien me faire savoir les mesures prises ou envisagées en vue d'accélérer le démarrage effectif de cette prestation» (voir fac similé, doc n°4). Il faut noter que le Premier ministre n'aura même pas 24 heures pour envisager quoi que ce soit, puisqu’il ne prend connaissance du fameux message porté que le jeudi 30 janvier 2003. Ce qui ne lui laisse pas le temps matériel d'exiger pour étude, la proposition d’Apm.

Le malheureux ministre des Transports sera contraint et forcé de signer (le vendredi) 31 janvier 2003, en oubliant, lui qui est pourtant anglophone toutes ses notions d'anglais au point de confondre «Financial Proposal» (propositions financières) à contrat (qui en anglais est contract ou agreement, etc, sauf proposal), au point de se passer de l'avis ou des instructions de son véritable chef hiérarchique qui ici est le Premier ministre, chef du Gouvernement, et qui est pourtant saisi pour faire «savoir les mesures prises ou envisagées». Le Mintrans est-il sûr que s'il s'était conformé au rigorisme du formalisme administratif, le Pm lui aurait-il autorisé ou laissé signer en l'état, un document dont la qualité technique et juridique n'honore en rien la compétence des fonctionnaires camerounais et notamment leurs formateurs à l'Enam qui se tuent à leur donner des bonnes bases administratives. Apm Lead Financial advisor: Financial proposal for aviation advisor to the government of Cameroon (voir fac simile doc 5). Voilà un simulacre de contrat (proposal Financial) qui n'a aucune adresse des co-contractants, notamment, celle du prestataire de services objet du contrat et bénéficiaire des paiements (Apm) issus des impôts des Camerounais.

Voilà un contrat qui est rédigé sur le papier entête d'un des contractants (Apm), alors que le formalisme juridique en matière de contrat exige que les parties adoptent un papier neutre. Ce document apocryphe est-il le fruit de l'incompétence ou d'une volonté criminelle de brouiller en cas de pépin toute piste par le flou et l'opacité?

Voilà un contrat qui autorise au premier aventurier venu à «piller» le Cameroun, de le traduire en justice en cas de litige à l'étranger, en utilisant comme frais de justice et d'honoraires d'avocats, de l'argent camerounais, gagné au Cameroun.

Arrêtons le massacre. Il faudrait et c'est urgent, introduire dans les écoles camerounaises les cours de patriotisme pour apprendre à nos enfants l'amour de la nation. Sinon, le Cameroun cours vers la catastrophe, il est inutile de dire que pour les générations actuellement aux affaires, c'est trop tard, c'est foutu, misons sur l'avenir, c'est-à-dire sur nos enfants et petits enfants.



APM: Pillage systématique des fonds

Comment la fameuse société obérait les caisses de l’Etat.

Atangana Mebara aurait au moins pu conseiller à Apm de signer à John Begheni Ndeh (ministre des Transports) un Mou (mémorandum understanding) qui en droit juridique anglais est un procès-verbal en l'entente préalable des parties ou un Ga, c'est-à-dire un Gentlemen Agreement qui équivaut à un accord de principe ou de préférence. Un S.A, c'est- à-dire un Settlement Agreement qui est un accord définitif des parties, c'est-à-dire le véritable contrat, au lieu de tout ceci, on exhibe devant la police, les tribunaux un «torchon» qu'on a vite fait de baptiser «contrat». Le Cameroun c'est le Cameroun et le pouvoir magique du décret présidentiel peut vous permettre de tout faire, même transformer une proposition en contrat.

Prenant ressort sur ce fameux « contrat », le gang d'Atangana va se mettre à piller et ponctionner à une vitesse vertigineuse les caisses de l'Etat, ceci comme pour rattraper le temps perdu lorsqu’Apm s'essayait à vendre des pneus ou des cuisses de poulets ou de grenouilles. Appréciez vous-même, les exploits financiers de nos petits Maddorf des Tropiques conseillés par un super expert financier, le Zorro du Golfe de Guinée, Otélé Essomba.

Du 05 mars 2003 au 17 juin 2003 (soit en 74 jours ouvrables), ce gang (Atangana Mebara, Inoni Ephraïm, 0tele Essomba, Kevin J. Walls, etc) va ponctionner pour ne pas dire délester les caisses de l'Etat (Snh, Trésor Public, Minfib, Camair, etc) d'au moins 1.185.627.000 FCFA (un milliard cent quatre vingt cinq millions six cent vingt sept mille francs CFA); ainsi décomposé, selon nos propres investigations.


Chronologie des crimes financiers

A/ En Mars 2003, à la demande du Minetat/Sgpr, la société Apm va procéder à la location d'un aéronef pour le déplacement du chef de l'Etat en Europe. A l'issue de ce voyage, Apm va rendre compte le 11 avril 2003 (voir fac similé doc n°8 et 9) au chef de gang, Jean Marie Atangana Mebara.

116.500 Usd soit 87.887.000 FCFA a été ristourné par Privatair, le loueur d'avion. En réalité, cette ristourné aurait dû être reversée dans les caisses du donneur d'ordre, qui dans le cas d'espèce est l'Etat du Cameroun, et éventuellement représenté par le Minetat/Sgpr. Nous avons cherché à retrouver les traces du reversement, ou plus précisément de l'extourne (en langage comptable et financier) de cette somme dans les caisses du Trésor public camerounais ou même tout simplement de la Snh. Au cas où cet argent aurait pris une autre destination, il y a bel et bien et de facto un détournement de 87.887.000 FCFA.

B/ Le 15 mai 2003 sur instruction du Minetat/Sgpr (alors qu'il n'existe aucun contrat à cet effet, entre l'Etat et Apm) il sera ordonné à la Snh de faire un virement de 1.500.000.000 FCFA (un milliard cinq cent millions) équivalent à 2.286.735 euros soit 2.629.745 au taux de change du dollar du moment de cette transaction ayant pour motif le règlement des loyers de la Camair à la société Anssets qui en réalité, ne recevra que 2.500.000 Usd - La différence soit 129.735 Usd soit 97.879.000 FCFA aurait dû être reversée (extoume) dans les caisses du Trésor public camerounais (voir fac similé Doc n°9 et 10). Mais, Apm a décidé de la conserver d'autorité (car il n'existe aucune base légale ou contractuelle pour le faire) en la comptabilisant comme commission. Le donneur d'ordre ici, aurait dû exiger l'extourne de cette somme d'argent ou à tout le moins puisqu'il avait le pouvoir (du décret) - régulariser cette mascarade financière par un habillage juridique qui aurait consisté à envoyer une petite lettre d'accord ou d'autorisation à Apm pour qu'il conserve cette somme au titre de paiement partiel ou total (?) de ses commissions ceci contre un reçu et un justificatif de paiement en bonne et due forme, c'est aussi simple que cela, ce petit tour de passe-passe ; n'importe quel bon professionnel de la comptabilité ou de la finance sait le faire, surtout lorsqu'il s'agit de s'éviter les gros ennuis que peuvent réserver ces histoires de détournements de deniers publics. Ne l'ayant pas fait, Apm a conservé ces 97.879.000 FCFA indûment gagnés (pas de contrat). La bande ou le gang des apprentis sorciers a encore détourné à son profit 97.879.000 FCFA (doc 9 et 10).

C/ Le 17 juin 2003, dans son compte rendu régulier et quotidien au chef de gang Jean Marie Atangana Mebara, le directeur général d'Apm lui confirme qu'il a bien reçu la somme de 1.000.000.000 FCFA (un milliard) a eux versée par le ministre des Finances à la suite des instructions du Sg/ Pr, Jean Marie Atangana Mebara (voir fac similé, doc. 9 et 10).

Cette importante somme d'argent dont le versement ne repose sur aucune base légale (une fois de plus) hormis les instructions du Sg/Pr (magie du décret présidentiel) va se transformer en commissions dans la comptabilité d’Apm (magie du gangstérisme économique). C'est par l'association de ces différentes magies qu'Atangana Mebara, Otélé Essomba, vont essayer de se bâtir une colossale fortune - un calcul simple et élémentaire nous montre que ce gang d'apprentis sorciers a engrangé en 74 jours ouvrables (du 11 mars 2003 au 17 juin 2003) un total de versement de l'ordre de 1.585.627.000 indûment perçus à travers la nébuleuse Apm (Apm lie Caïman - Apm United Kingdom - Apm Cameroun - Apm - Assets Portofolio Managament - Apm Aircraft Portofolio Management - Ouf !!!) Trop de flou, trop de bluff pour des opérations simples à réaliser, trop d'amateurisme pour une équipe de voyous ayant à sa disposition d'énormes et solides moyens et notamment l'immense pouvoir régalien qui est conféré par délégation au Sg/Pr.


Bilan des raids financiers

Trop d'avidité, de cupidité, de gloutonnerie pour s'enrichir vite et massivement, voilà une bande d'à peine 05 délinquants à col blanc qui met en place un stratagème.

Une méthode d'arnaque qui a rapporté en moyenne la modique somme de 16.021.990 FCFA par jour (à savoir (1.185.627.000 FCFA : 74 jours = 16.021.990 FCFA) soit un salaire journalier de (16.021.990 FCFA : 5 personnes), 3.204.398 FCFA par jour et par personne. Qui dit mieux ? Peut-on encore s'étonner que nos gentils chérubins (nos enfants) placent au premier rang des métiers qu'ils aimeraient exercer lorsqu'ils seront grands soit : la feymania, soit ministre. Quel est l'enfant qui n'a pas rêvé un jour exercer le métier de son père ou de son grand-père et espérer même faire mieux que ses géniteurs? Attention, la patrie est en danger. Au secours, sauvez nos enfants et petits enfants !!!

Pourtant, l'administration camerounaise regorge de cadres brillants, pourquoi Atangana Mebara, ne s'est-il pas appuyé sur ces équipes de conseillers techniques, de chargés de mission ou de chargés d'études qui peuplent les cabinets de la présidence de la République ? Au lieu de se confier pieds et poings liés à de pseudo-experts financiers ou à des commissaires aux comptes sans foi ni loi. Comment des professionnels de la trempe de Charles Kooh et Emile Bekolo ont-ils pu accepter de participer à pareille salissure, en donnant leur onction à des choses qui méritent qu'ils reçoivent plus qu'un blâme. A titre d'exemple, comment déontologiquement peut-on accepter d'être à la fois commissaires aux comptes de 02 clients dont les objectifs et les intérêts sont contradictoires, Apm et Camair de surcroît l'un est supposé auditer l'autre : Ambiance ! Ou de tenter de justifier l'injustifiable par l'injustifiable. L'expertise comptable, comme le commissariat aux comptes restent des sciences techniques codifiées et normatives. Aussi, un commissaire aux comptes ne peut pas justifier, une facture ou un reçu, ou une copie de Tt (Télégraphic transfer) ; un ordre de virement par une simple attestation du commissariat aux comptes, cela peut-être acceptable mais pas suffisant, pour étayer la preuve d'un paiement qui est supposé avoir été effectué par le canal d'une banque. C'est à la banque de fournir à son client cette preuve-là au cas où il l'aurait éventuellement égarée (le duplicata existe).



12/04/2012
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