Administration pénitentiaire: Le Régisseur de la prison centrale de Kondengui et son Délégué Régional à couteaux tirés.

Yaoundé, 07 Février 2013
© Ernest Kouo | L'Epervier

Depuis un certain temps, le nommé Tekam, Général des prisons indisposerait la plupart des administrateurs affectés comme Régisseur à la prison centrale de Yaoundé Kondengui.

Un adage Beti dit que: "Quand les éléphants se battent, ce sont les arbustes qui souffrent". Depuis un certain temps, le nommé Tekam, Général des prisons indisposerait la plupart des administrateurs affectés comme Régisseur à la prison centrale de Yaoundé Kondengui. Cet état de chose serait à l'origine du passage éclair des régisseurs affectés à la 11e région du pays. Selon les informations, le Délégué Régional est patron de tous les régisseurs, des établissements pénitenciers de sa région. La prison de Kondengui étant la plus grande prison du pays, son Régisseur a malgré ce fait pour patron direct, le Délégué Régional. Cependant la guerre qui semble désormais ouverte entre le Délégué Tekam et le Régisseur Bomotoliga Koalang aurait une autre signification, si on s'en tient aux témoignages poignants.


QUE SE PASSE-T-IL EXACTEMENT?

Un Gardien de prison rencontré révèle que, le conflit entre les deux autorités viendrait de ce que le Délégué Tekam voudrait jouer à la fois, son rôle de Délégué Régional et celui de Régisseur de la prison centrale de Kondengui. L'argent et les avantages que procurerait le poste de Régisseur seraient au centre de tout. Depuis 2010, la prison centrale de Kondengui a déjà vu défiler 03 régisseurs.

Tiwa Jonas: 2010-2011: 11 mois, Ndjeng Daniel: 2011-2012: 09 mois. Bomotoliga Médard: 2012-2013: 09 mois à peine, et les menaces de virement pèsent gravement sur ce dernier. L'avenir est incertain. Selon les anciens régisseurs rencontrés, le seul bourreau dont, le nom revient de façon redondante dans les conversations: est celui du Délégué Tekam. Ce dernier n'admettrait pas que le Régisseur bénéficie de plusieurs avantages par rapport à lui car, la prison de Kondengui serait un centre d'enrichissement rapide parce que encadrant les prisonniers de luxe de l'opération épervier.

Ces prévaricateurs aménageraient leurs conditions d'incarcération au prix des millions qu'ils mettraient à la disposition du Régisseur et ses adjoints. L'exemple le plus frappant est celui de l'évasion collée à Polycarpe Abah-Abah l'an dernier, et qui a coûté le travail aux 03 pauvres gardiens de prison et un intendant, le nommé Minkala actuellement écroué à la prison principale. Le dénommée BM. Abah Abah aurait proposé au Régisseur Ndjeng Daniel 500.000 FCFA pour aller se désaltérer avec son épouse à son domicile sis à Koweït par Odza. La suite de l'histoire passe de tout commentaire. En dehors de cela, le Délégué en voudrait au Régisseur par ce que celui-ci bloquerait les dossiers de transfèrement des détenus et c'est le Délégué qui signerait ces dossiers contre pourboire. Le Régisseur de la prison centrale de Yaoundé Kondengui ne voudrait pas que son pénitencier se vide car, autant la prison est saturée, autant le budget augmente et comme conséquence les êtres humains entassés dans un seul pénitencier conçu pour 1500 places se retrouvent à 5000 détenus maladie, famine, violence, trafic, tuerie, homosexualité s'installent.

Les droits de l'Homme en ont dénoncé, les journaux en ont fait des commentaires, pas de changements. Kondengui étant l'une des plus grandes prisons en Afrique répond à deux grandes entités: enrichissement et souffrance, pour un Cameroun émergeant en 2035. De qui se moque t-on?


10/02/2013
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