Accusé de corruption par la BBC, Issa Hayatou dénonce l'amalgameDepuis lundi dernier, la BBC, est entrée en jeu dans la série d'accusations de certains hauts responsables du foot mondial. Andrew Jennings, journaliste d’investigation qui enquête sur les af

YAOUNDE - 30 NOV. 2010
© Alliance Nyobia | Cameroon Tribune

Le président de la Caf et deux autres membres de la FIFA accusés de corruption.

Depuis lundi dernier, la BBC, est entrée en jeu dans la série d'accusations de certains hauts responsables du foot mondial. Andrew Jennings, journaliste d’investigation qui enquête sur les affaires de corruption à la FIFA depuis dix ans, accuse Issa Hayatou, président de la Caf, Ricardo Texeira, président de la Confédération brésilienne de football et le Paraguayen Nicolas Leoz, d’avoir été corrompus par la défunte International Sports and Leisure (ISL), une société de marketing sportif dont la liquidation avait été prononcée en 2001.

La BBC accuse le président de la Caf d’avoir bénéficié en 1995 d’un virement de 100.000 francs. L’équivalent de 10 millions de francs Cfa ! Selon les recoupements effectués toute la journée d’hier par C.T, il ressort que cette somme avait été versée par ISL dans le cadre de la célébration du quarantième anniversaire de la Caf. « Cette donation avait été approuvée par le Comité exécutif de la CAF », a réagi hier Issa Hayatou, joint au téléphone par C.T. « Elle est inscrite dans les livres comptables de la Caf », au Caire, précise le président de la Caf, avec un timbre vocal qui ne trahissait aucun affolement. Cette affaire n’a pas de lien avec la campagne de désignation des coupes du monde 2018 et 2022. Selon Abel Mbengué, coordonnateur du bureau Caf de Yaoundé, cette accusation « gratuite » vise ni plus ni moins, qu’à ternir l’image du président de la Caf, Issa Hayatou qui séjourne à Zurich depuis quelques jours. Une prise de position qui ne manque de pertinence. La BBC n’indiquant pas dans son documentaire que le président de la Caf et les deux autres membres incriminés, ont été approchés dans le cadre de la désignation de la Coupe du monde de 2018 et du Mondial 2022. En 2002, lorsque la campagne de dénonciations battait son plein à l’approche des élections à la présidence de la FIFA, la justice suisse, très regardante sur les affaires de corruption, s’était saisie de ce problème. Elle avait conclu à un « non-lieu ». A 48h de la désignation des pays hôtes des Coupes du monde de 2018 et de 2022, les médias anglais fouinent dans les poubelles. L’Angleterre, l’Espagne et le Portugal qui présentent une candidature commune, comme les Pays-Bas et la Belgique, sont en course pour le Mondial 2018. La Corée du Sud, le Japon, les Etats-Unis, l’Australie et le Qatar, sont en lice pour 2022.

Le comité exécutif de la FIFA, l’instance qui définit la politique de l’organisation faîtière du football mondial, se réunit dès demain à Zurich en Suisse pour désigner les pays hôtes des Coupes du monde 2018 et 2022.

Depuis quelques semaines, les médias anglais, le Sunday Times et la BBC notamment, vont de révélation en révélation. Les dénonciations accablent les membres du Comité exécutif et certaines personnes siégeant dans les commissions. Il y a six semaines, le Sunday Times, un tabloïd anglais, indiquait que le Nigérian Amos Adamu, membre du Comité exécutif de la FIFA et le Tahitien Reynald Temarii auraient monnayé leur vote. Quatre autres personnes, des responsables africains siégeant au sein des commissions notamment, étaient également pointées du doigt. La FIFA avait ouvert une enquête qui avait abouti à l’inculpation et à la condamnation des intéressés. Suspendus pour une durée d’un à quatre ans, Amos Adamu et Temarii ont perdu automatiquement leur droit de vote.



02/12/2010
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