Accueil de Paul Biya à Paris: Des experts en relations internationales se déchirent
DOUALA - 05 FEV. 2013
© Joseph OLINGA | Le Messager
Les professeurs Shanda Tonme et Jean Emmanuel Pondi, enseignants des relations internationales, en désaccord sur la qualité de l’accueil réservé au chef de l’Etat en terre française.
On n’a pas fini de gloser sur la visite de Paul Biya en Hexagone. De même la communication faite par les officiels camerounais autour du séjour du chef de l’Etat en France alimente encore les conversations dans les chaumières. Le traditionnel communiqué du Cabinet civil de la présidence de la République fait état d’une «invitation» du président de la République française, François Hollande au président de la République du Cameroun, Paul Biya. Une visite officielle selon les termes du communiqué signé par le directeur du cabinet civil, Martin Belinga Eboutou. Une attitude reprise par les médias à capitaux publics qui, rendant compte du passage de la délégation camerounaise à l’Elysée évoque un «tête à tête» entre les deux chefs d’Etat. Des faits à l’origine de la polémique autour du séjour de Paul Biya en terre française. Des raisons pour nombres d’observateurs de s’interroger sur la manipulation de l’opinion entretenue autour de l’objet réel de cette visite.
Leader d’opinion, le Professeur Shanda Tonme, expert en relations internationales pense que «toute la confusion très souvent faite autour de la qualité d’une visite qu’effectue un chef d’Etat relève de la manipulation» Plus vif, le sémillant professeur affirme dans les colonnes du Messager du jeudi 31 janvier 2013 qu’il s’agit d’une visite officielle. Explication : «on ne comprendrait pas que le chef de l’exécutif se promène dans d’autres pays à titre privé.» Plus nuancé, le Professeur Jean Emmanuel Pondi, expert en relations internationales, explique que les différences existantes entre les types de visites sont dues au niveau du dispositif et des arrangements qui sont fait pendant la visite. Des raisons d’expliquer que la visite de Paul Biya en France s’inscrit bien dans le cadre d’une visite de travail. Cité dans les colonnes de la Nouvelle Expression, le Professeur Jean Emmanuel Pondi tient à indiquer qu’il existe quatre niveaux essentiels dans la typologie des visites. «La visité privée qui correspond à un déplacement d’un chef d’Etat pour des raisons de convenance personnelle ou alors peut-être en tourisme dans un autre pays, où il peut y aller parce qu’il a besoin de soins médicaux.» Tout à côté indique la même source la visite de travail se trouve au dessus de la visite privée. «Elle correspond à un besoin d’échange, mais des échanges précis par rapport à des résultats qui sont attendus». Des rencontres qui peuvent être d’ordre économique où politique. Des raisons d’affirmer que la visite de Paul Biya en France correspond à une visite officielle ?
«La visite officielle est au-dessus de la visite de travail. La visite officielle, sur le plan protocolaire, convoque un dispositif plus important. Il y a la symbolique de l’Etat.» Allusion à la mobilisation des troupes et du nombre de motards. Entre autres symboliques. Et, si l’expert en relation internationale précise qu’il peut avoir des chevauchements entre sur le plan de l’organisation entre la visite de travail et la visite officielle. Le niveau le plus élevé en termes de visite étant la visite d’Etat. «Pour ce qui est de la France, c’est à ce niveau-là que le chef de l’Etat français se déplace pour aller à l’aéroport.» Des raisons pour le deuxième conseiller de l’ambassade de France au Cameroun, cité par le quotidien Mutations, d’indiquer que quelque soit le format de la visite, «la règle prévoit que le président de la République accueille son hôte au perron de l’Elysée». Laurent Thousard indique à ce propos que «l’accent est mis, dans le cadre de cette visite, sur le volet économique et commercial de la relation entre la France et le Cameroun.» D’où le face à face entre les deux délégations à l’Elysée. Loin du tête à tête annoncé par certaines sources.
© Joseph OLINGA | Le Messager
Les professeurs Shanda Tonme et Jean Emmanuel Pondi, enseignants des relations internationales, en désaccord sur la qualité de l’accueil réservé au chef de l’Etat en terre française.
On n’a pas fini de gloser sur la visite de Paul Biya en Hexagone. De même la communication faite par les officiels camerounais autour du séjour du chef de l’Etat en France alimente encore les conversations dans les chaumières. Le traditionnel communiqué du Cabinet civil de la présidence de la République fait état d’une «invitation» du président de la République française, François Hollande au président de la République du Cameroun, Paul Biya. Une visite officielle selon les termes du communiqué signé par le directeur du cabinet civil, Martin Belinga Eboutou. Une attitude reprise par les médias à capitaux publics qui, rendant compte du passage de la délégation camerounaise à l’Elysée évoque un «tête à tête» entre les deux chefs d’Etat. Des faits à l’origine de la polémique autour du séjour de Paul Biya en terre française. Des raisons pour nombres d’observateurs de s’interroger sur la manipulation de l’opinion entretenue autour de l’objet réel de cette visite.
Leader d’opinion, le Professeur Shanda Tonme, expert en relations internationales pense que «toute la confusion très souvent faite autour de la qualité d’une visite qu’effectue un chef d’Etat relève de la manipulation» Plus vif, le sémillant professeur affirme dans les colonnes du Messager du jeudi 31 janvier 2013 qu’il s’agit d’une visite officielle. Explication : «on ne comprendrait pas que le chef de l’exécutif se promène dans d’autres pays à titre privé.» Plus nuancé, le Professeur Jean Emmanuel Pondi, expert en relations internationales, explique que les différences existantes entre les types de visites sont dues au niveau du dispositif et des arrangements qui sont fait pendant la visite. Des raisons d’expliquer que la visite de Paul Biya en France s’inscrit bien dans le cadre d’une visite de travail. Cité dans les colonnes de la Nouvelle Expression, le Professeur Jean Emmanuel Pondi tient à indiquer qu’il existe quatre niveaux essentiels dans la typologie des visites. «La visité privée qui correspond à un déplacement d’un chef d’Etat pour des raisons de convenance personnelle ou alors peut-être en tourisme dans un autre pays, où il peut y aller parce qu’il a besoin de soins médicaux.» Tout à côté indique la même source la visite de travail se trouve au dessus de la visite privée. «Elle correspond à un besoin d’échange, mais des échanges précis par rapport à des résultats qui sont attendus». Des rencontres qui peuvent être d’ordre économique où politique. Des raisons d’affirmer que la visite de Paul Biya en France correspond à une visite officielle ?
«La visite officielle est au-dessus de la visite de travail. La visite officielle, sur le plan protocolaire, convoque un dispositif plus important. Il y a la symbolique de l’Etat.» Allusion à la mobilisation des troupes et du nombre de motards. Entre autres symboliques. Et, si l’expert en relation internationale précise qu’il peut avoir des chevauchements entre sur le plan de l’organisation entre la visite de travail et la visite officielle. Le niveau le plus élevé en termes de visite étant la visite d’Etat. «Pour ce qui est de la France, c’est à ce niveau-là que le chef de l’Etat français se déplace pour aller à l’aéroport.» Des raisons pour le deuxième conseiller de l’ambassade de France au Cameroun, cité par le quotidien Mutations, d’indiquer que quelque soit le format de la visite, «la règle prévoit que le président de la République accueille son hôte au perron de l’Elysée». Laurent Thousard indique à ce propos que «l’accent est mis, dans le cadre de cette visite, sur le volet économique et commercial de la relation entre la France et le Cameroun.» D’où le face à face entre les deux délégations à l’Elysée. Loin du tête à tête annoncé par certaines sources.