Abus: La Comicodi contre le traitement infligé à Kah Wala

DOUALA - 04 FEV. 2013
© Blaise-Pascal Dassié | Le Messager

Shanda Tonme, président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination, (Comicodi), médiateur universel et signataire d’une correspondance adressée au ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation et dont le Messager a reçu copie, pense qu’il est révolu l’époque du musellement des leaders d’opinion.

Dans notre édition du vendredi 1er février 2013, nous relations les déboires d’Edith Kah Wala et des habitants du quartier Minboman. Alors qu’ils échangeaient avec les habitants de ce quartier en prois à des crimes rituels, mercredi 30 janvier 2013, la présidente du Cameroon people Party (Cpp) et ses partisans ont été stoppés net par le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé IVè. Elles et son équipe s’y étaient rendus pour rencontrer les familles des victimes pour comprendre ce qui pouvait bien être à l’origine des massacres qui endeuillent de nombreuses familles dans ce quartier réputé être un haut lieu d’insécurité. Pendant qu’elle se rendait, son équipe et les journalistes dans ce foyer d’insécurité situé à quelques encablures d’un pont cassé, un policier les interpelle pour les convier à une rencontre avec le sous-préfet. Des appareils photos et caméras sont saisis. L’argument avancé tient de ce que les visiteurs auraient filmé la scène du crime. Toutes choses proscrites par la loi.

Non contente de cette situation qui n’est pour honorer notre pays, la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (Comicodi) vient de saisir, par correspondance datée du 31 janvier 2013 le ministre de l'Administration du territoriale et de la décentralisation. Elle proteste contre le harcèlement et la limitation des contacts d'un chef de parti politique. On peut y lire que « la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination vous présente ses compliments, et vous exprime ses véhémentes protestations contre le traitement réservé à madame Edith Kah Wala le mercredi 30 janvier 2013 au quartier Mimboman à Yaoundé. Venue à la rencontre des citoyens pour comprendre ce qui se passe avec les crimes rituels qui s'accentuent et certainement pour manifester sa solidarité en tant que citoyenne et personnalité politique, la présidente du Cameroon People Party (Cpp) a été tour à tour harcelée par les forces de l'ordre puis éconduite par le sous préfet de l'arrondissement de Yaoundé IV ».

Face à ce qu’elle qualifie « d’autre manifestation d'anti démocratie et de démonstration d'autoritarisme au moment même où le chef de l'Etat vante notre pays comme un havre de liberté pleine à l'étranger », la commission indépendante contre la corruption et la discrimination réitère comme par le passé, sa ferme condamnation et s'inquiète à juste titre. Aussi exige-t-elle que de telles attitudes cessent et que le pays avance enfin résolument vers la liberté et la démocratie. Selon le président Shanda Tonme, Médiateur universel et signataire de ladite correspondance adressée au Minatd, l’époque du musellement des leaders d’opinion est révolue.



04/02/2013
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